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Être surpris

Dans mon récent billet intitulé Publier, je disais que pour la première fois je n’avais pas d’attentes par rapport à une nouvelle publication. C’est toujours aussi vrai sauf que les commentaires que j’entends ou que je lis à propos de mon recueil de nouvelles Être sont tellement positifs qu’ils commencent à modifier cet état.
La modification ne se fait pas par rapport à l’attente. Elle se fait au niveau de la réception que les lecteurs lui font. Tout ceux qui m’en ont parlé m’ont avoir été très touché et ému par mon recueil. J’en suis le premier surpris et heureux.
Avant qu’il ne sorte, on m’avait demandé si mon recueil allait toucher les gens. Naïvement, j’avais répondu que non. Je consentais un peut-être sans trop y croire. J’ajoutais qu’il allait plutôt déranger. J’ai eu faux sur toute la ligne.
Je ne mesure pas la portée de ce titre.
C’est la preuve qu’un auteur n’a aucun contrôle sur l’impact que peut avoir son travail sur les autres. J’étais loin de me douter que Être allait commencer sa vie de cette façon. Je crois que je ne suis pas au bout de mes surprises. La plus belle est certes l’article de Suzanne Giguère paru dans l’édition du Devoir du 14 février. C’est en plein le genre de papier que tout auteur désire avoir un jour. Pour une fois, c’était moi.

Publier

Alors que je venais de lui faire parvenir les réponses à ses questions pour son site Le Passe-mot, Venise m’a fait remarquer que je n’avais fait encore aucune promotion de mon recueil de nouvelles sur mon propre blogue alors que l’information sur la sortie de mon livre (le 17 février prochain en librairie) circule sur Facebook. Toujours selon Venise, cette plate-forme devrait être au coeur de la promotion de mon nouveau livre.
Je pourrais lui donner raison en me mettant immédiatement à la tâche, mais je ne le ferai pas.
Ce n’est pas aussi simple pour moi.
Premièrement, vous avez dû remarquer que je suis beaucoup moins assidu pour nourrir cet espace culturel. C’est que je suis dans un creux. Faut dire aussi que depuis que je travaille à l’enseigne du Septentrion, mon rapport aux livres à changer.
Voilà pour l’explication de base.
Si on creuse un peu le sujet, je constate que, rendu à ma troisième publication, mes attentes ne sont plus les mêmes. J’en ai moins et je laisse plus facilement aller les choses. Concrètement, ça signifie que je ne ressens pas le besoin de parler de mon processus de création sur mon blogue ni d’utiliser ce dernier à des fins promotionnelles (je ne suis pas convaincu que ce soit le meilleur moyen de toute façon). J’ai comme un besoin d’être discret et de laisser aux autres le soin de parler de mon dernier recueil s’ils en ont envie.
Voilà comment je me sens.
Sur les conseils de Venise, je tenterai (j’ai bien dit tenterai) de vous tenir au courant du rayonnement de Être. Je suis curieux de voir la réaction des lecteurs. En ce qui me concerne, je n’ai aucune idée de la réception qu’il aura. C’est un sentiment nouveau pour moi par rapport à mon travail d’auteur que de me sentir comme ça. Je suis dans l’inespoir, c’est-à-dire que je ne suis pas dans une situation d’attente. Moins d’attentes = moins de déceptions.
J’aime être dans cet état.

Le questionnaire de Réjean

En réaction à mon dernier billet, Réjean m’invitait à répondre à son petit questionnaire. Ce n’est pas celui de Proust mais il n’en demeure pas moins intéressant. Je lui cède la parole pour mieux donner la mienne.
Comme vous nous parlez de votre recueil depuis un certain temps, voici un petit questionnaire pour en savoir plus.

Réjean: Combien de nouvelles comporte-t-il ?
Éric: une quinzaine environ. Je ne les ai pas comptées (rire)
Réjean: Quelle est la longueur des nouvelles en moyenne ?
Éric: Entre 6 et 10 pages. Je n’aime pas les nouvelles trop courtes (ou trop longues, c’est selon).
Réjean: Être est-il le titre d’une des nouvelles et si oui où apparaît-elle dans le recueil ?
Éric: Non. Le titre illustre la thématique générale.
Réjean: Quelle thématique principale se dégage de l’ensemble ?
Éric: Je viens d’y répondre un peu mais je vais développer. Être est pris dans le sens d’exister. Chacune des nouvelles se retrouvant dans le recueil représente une action importante liée à l’existence d’un être humain. La première est Vivre et la dernière, un hommage à Pauline Julien, s’intitule (mes lecteurs me reconnaîtront bien là et souriront) Mourir. Entre les deux, entre autres, il y a Aimer, Craindre, Partager, Vieillir, Croire, Penser et j’en passe.
Réjean: Cette thématique était-elle votre point de départ ou s’est-elle imposée en cours d’écriture ?
Éric: Elle s’est imposée dès le départ (Ça va comme réponse?).
Réjean: Le recueil se présente-t-il comme une suite de nouvelles ou avez-vous fait des parties, des regroupements ?
Éric: Puisque c’est conceptuel, mon recueil est évidemment une suite de nouvelles liée au thème principal.
Réjean: Qu’est-ce que ce recueil présente d’original ou de différent par rapport aux recueils qui se publient au Québec ?
Éric: Je ne sais pas s’il se démarque par son originalité (les journalistes répondront mieux que moi à cette question), mais j’aime bien mon concept. Personnellement, lorsque je lis un recueil de nouvelles, j’aime qu’il y ait une unité. Sinon, ça ressemble à un ramassis de courts textes et l’ensemble n’est pas toujours intéressant.
Réjean: Si Hamac n’existait pas, à quels éditeurs auriez-vous fait parvenir votre manuscrit ?
Éric: Je refuse de répondre à cette question. Hamac existe (éclat de rire). Certainement à Leméac car chaque fois que je leur ai soumis un texte, que ce soit Jean Barbe ou Pierre Fillion, on a toujours pris le temps de me répondre de manière constructive. Peut-être Marchand de feuilles, mais je ne suis pas certain de correspondre à ce qu’il cherche. Triptyque sûrement.
Réjean: Comme vous travaillez chez votre éditeur, est-ce à dire que votre manuscrit est automatiquement accepté ou doit-il passer par un comité de lecture ?
Éric: On commence à me la poser souvent celle-là. Certains avec un air de reproche (mais ce n’est pas votre cas). Ça me fait drôle de me retrouver dans cette position alors que j’en ai bavé pendant près de vingt ans à essuyer des refus partout et à ne jamais savoir si j’allais être édité. C’est vrai que c’est devenu plus facile pour moi, mais la publication n’est pas garantie. J’ai exigé de ma directrice le même traitement que les autres. Ce qui est bien pour moi, avant même que je ne travaille pour Septentrion, c’est elle qui avait tant aimé Cher Émile. Je peux maintenant dire que j’ai la chance d’avoir une directrice littéraire qui adore mon écriture. C’est ça qui prend le plus de temps à trouver dans la vie d’un écrivain. Mais pour augmenter le degré de difficulté, j’ai demandé à une amie impitoyable (la même qui m’a conseillé La machine à orgueil) de lire mon recueil et de me faire ses commentaires. Donc, actuellement, elles sont deux à me lire. Moi, j’attends le verdict. Avant de terminer, ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que ma directrice l’avait déjà évalué une première fois il y a plusieurs mois. Ce que je viens de remettre est la nouvelle mouture retravaillée (et davantage) en fonction de ses remarques.

Changement de plan

Aujourd’hui, j’ai profité de la température moche pour finir de rentrer les corrections de mon recueil de nouvelles à l’écran.
Selon le plan que j’avais prévu, je devais relire une dernière fois mon travail avant de le remettre à ma directrice littéraire. En apportant mes corrections, je me suis demandé si ça valait vraiment la peine de le relire une autre fois. Par rapport au gros travail de réécriture que j’ai fait au cours des derniers mois, je ne crois pas. Je sais que cette version est nettement supérieure à celle que j’avais soumise et qu’on se rapproche doucement d’un résultat final.
Dès demain, je remettrai donc à ma directrice cette nouvelle version et j’attendrai ses commentaires. Pourquoi ne pas profiter du fait que j’ai quelqu’un pour m’aiguiller dans mon écriture? Je serais bien fou de m’en priver.
Ensuite, il sera toujours temps de me relire et d’apporter d’autres changements. En plus, j’aurai eu un peu de recul.

Être satisfait

Je viens juste de franchir une étape importante : j’ai enfin terminé la longue correction de mon recueil de nouvelles Être. Si j’ai mis autant de temps à la faire, c’est que j’ai choisi de réécrire plutôt que d’y aller de simples corrections. Trois de mes nouvelles (sur une quinzaine) ont été revues de fond en comble. L’une d’entre elles a complètement été réécrite. Il ne reste absolument rien de la version précédente. De façon globale, mon recueil s’en trouve de beaucoup amélioré. Il fallait que j’apporte tous ces changements sinon je n’aurais pas été satisfait. Et tant que je ne suis pas satisfait, je peaufine et persévère.
Ce soir, je peux dire que je suis satisfait, mais je ne peux crier victoire. Il me reste encore du pain sur la planche. Je dois rentrer les corrections à l’écran et relire une dernière fois mon recueil pour m’assurer que tout est à mon goût. Ensuite, en principe, je le remettrai à Adeline, ma directrice littéraire. C’est elle qui me guidera alors pour apporter les dernières corrections nécessaires avant publication. Et ça, c’est prévu pour…
Au risque d’en décevoir plusieurs (au moins deux et je vous prie de vous manifester dans les commentaires pour me rassurer), c’est prévu pour janvier ou février 2009!

Résolution

Je ne suis pas du genre « résolution », mais certaine s’impose à nous. Comme je n’avance pas suffisamment à mon goût dans la correction de mon recueil de nouvelles Être, j’ai pris celle d’y travailler une heure par jour jusqu’à ce qu’il soit terminé. Comme ça, il pourra paraître au mois d’août comme prévu. Sachant cela, mes milliers d’admirateurs seront alors satisfaits et passeront ainsi une meilleure année 2008.
Je compte sur vous pour me mettre de la pression et, en retour, je vous ferai régulièrement un comtpe rendu honnête de ma démarche. Sans plus tarder, j’y vais de ce pas…