Archives pour la catégorie Du côté de l’édition

Deux nouveaux saints à Québec

Le pape François a confirmé ce matin la canonisation des deux premiers saints de Québec : Marie de l’Incarnation et  François de Laval.

C’est l’occasion de tester le moteur de recherche de notre site Internet. L’outil de recherche fouille dans les titres, les résumés des livres, le texte complet des livres et dans notre banque d’image.

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Ainsi, une recherche sur « Marie de l’Incarnation » nous aiguille sur quatre livres pertinents dont Les Délices de nos coeurs et Les Ursulines de Québec.

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La recherche mentionne aussi plusieurs centaines d’occurrences dans différents livres, comme par exemple à la page 22 du livre Un tour de France canadien.

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Et il en sera de même pour Mgr François de Laval pour lequel on trouvera aussi des mentions dans une dizaines de billets publiés par les auteurs des blogues hébergés sur notre site.

N’hésitez donc pas à utiliser cet outil, certes perfectible, pour satisfaire votre curiosité et, qui sait, trouver l’ouvrage de référence qu’il vous manquait.

Chacun son métier #10

Le milieu du livre au Québec s’est déjà mieux porté. Est-il en crise réelle ou simplement en mutation ? L’un force l’autre d’après moi et il faudra s’ajuster en conséquence. Il y aura des perdants et des gagnants, c’est la loi du marché. Actuellement, ma grande crainte est de voir disparaître les bons éditeurs au profit de l’édition commerciale. Ce serait dommage pour les vrais amateurs de livres.
Si l’édition commerciale a tant pris de place au cours des dernières années, c’est parce qu’on a voulu démocratiser le livre en le rendant accessible au plus grand nombre. On l’a d’abord sorti des librairies et on en a disséminé un peu partout pour être bien certain que Monsieur et Madame Toutlemonde ne puissent avoir aucune raison de ne pas en acheter en faisant leur épicerie, en magasinant leurs vêtements et en allant chercher leur prescription à la pharmacie. Non seulement on a mis le livre sur leur route sans leur montrer la bonne, celle qui mène aux librairies, on les a appâtés en leur offrant « des bas prix de tous les jours » auxquels ils n’ont pu résister. Comme la stratégie a bien fonctionné, on a commencé à façonner de l’édition grand public en publiant n’importe quoi en autant que ça vende.
On a aussitôt vu le marché inondé de sous produits ressemblant pourtant à des livres. Ils en ont la forme et l’apparence, mais n’en ont pas la qualité, du moins celle digne des bons éditeurs soucieux d’offrir un contenu de qualité aux lecteurs. La recette est fort simple : on surfe sur les idées à la mode autant dans le roman que dans le livre pratique, on imprime en Chine et on les destine aux grandes surfaces. Le but n’est que de vendre pour vendre. Comme ce sont, en apparence, des livres, ces sous produits se retrouvent également dans les libraires aussi indépendantes soient-elles, ce qui laisse de moins en moins de place sur les tablettes pour l’édition de qualité.
C’est dommage qu’au Québec le livre soit devenu une course à l’argent dans un domaine où il n’y en a pas tant que ça à faire. On a saturé le marché et on est en train de dénaturer la fonction première du livre en publiant de la cochonnerie à tour de bras. À long terme, ça me fait peur. J’ai peur que les vrais lecteurs qui cherchent à lire des livres intelligents et bien édités n’aient plus rien pour satisfaire leur esprit avide de connaissances et de belles rencontres littéraires. J’ai peur que ces mêmes lecteurs désertent de plus en plus les librairies à force d’avoir l’impression de ne plus y trouver leur compte.
Démocratiser le livre est peut-être une bonne chose en soi, mais le prix à payer est probablement trop élevé. J’aimerais qu’on le ramène à sa place, dans les librairies et qu’il retrouve ses qualités et surtout le lectorat qu’il mérite.
Mon discours est élitiste et je l’assume entièrement.
Prochain billet : la « glamourisation » du livre

Dans mon salon #2

Je ne sais pas si c’est moi, mais on dirait que les salons du livre sont en perte de vitesse. Pire, le livre ne semble plus le principal attrait. On remplit des autobus scolaires pour faire gonfler les chiffres d’affluence. Les enfants, pour la plupart, ne sont pas préparés à cette visite. Ils courent partout ayant l’air de se demander ce qu’ils font là. Ils s’en foutent, ils ne sont pas en classe. Sinon, on y vient pour flâner seul ou en famille comme on va à une attraction quelconque pour passer le temps en espérant être content de sa visite. On fait le tour des allées sans vraiment prendre le temps d’entrer dans les stands. On cherche les choses gratuites ou les livres pas trop chers sans égards au contenu. Avant, cette pratique était réservés aux enfants. Elle s’étend maintenant aux adultes.
En région, c’est pire. Les principaux éditeurs ne prennent plus la peine de se déplacer. Ils savent que c’est perdu d’avance. Je leur donne maintenant raison. Les frais engendrés et l’énergie qu’on y met pour peu de résultat ne valent pas la peine. Je ne parle pas que de résultats de ventes. Je pense au peu d’intérêt que l’ensemble des visiteurs semblent manifester pour les trop nombreux livres que nous leur présentons. C’est décourageant.
Il y a un effet pervers au fait que les bons éditeurs ne participent plus à la plupart des salons du livre du Québec. On a ouvert la porte aux petites maisons d’éditions non reconnues, aux comptes d’auteur et aux vendeux de gogosses. Ils ont alors accès à des tribunes qu’ils ne méritent pas et le public ne fait pas la différence. Ça me navre.
Alors, je questionne de plus en plus la pertinence des salons du livre. En période de crise, le milieu du livre a-t-il besoin de maintenir ce genre d’événement ? Est-ce vraiment un véhicule promotionnel efficace ? Quels sont les objectifs visés par les organisateurs et ceux qui les financent ?
Si on prenait le temps d’analyser les choses froidement en toute honnêteté, je crois qu’on se rendrait vite compte que le but visé n’est malheureusement pas atteint. Il serait préférable pour tous d’investir ces sommes ailleurs. À mon avis, les salons du livre sont appelés à disparaître. Ce ne serait pas une si mauvaise chose.

Dans mon salon #1

Une partie de ma tâche chez Septentrion consiste à m’occuper des divers salons du livre du Québec, ce qui m’amène à faire ma petite tournée annuelle à travers les différentes villes qui les accueillent. J’aime beaucoup cet aspect de mon travail car il me permet, le temps de quelques jours, de renouer avec mon ancien métier de libraire grâce à ce contact direct avec le public. Il me permet également de faire d’agréables rencontres qui se renouvellent d’événement en événement de sorte que chaque salon est à la fois semblable et différent.
Le côté semblable se situe du côté de ce qu’on propose aux visiteurs où se côtoie le meilleur comme le pire du milieu de l’édition. Depuis quelques années, il s’est développé une catégorie de fabriquants de livres qui profite des salons pour faire de la sollicitation agressive afin de vendre leurs produits pas toujours dignes d’un travail éditorial respectable. Ces éditeurs à la gomme utilisent toutes les techniques de vendeurs de balayeuses pour hameçonner les clients crédules. Ce qui est vraiment navrant, c’est que souvent ça fonctionne. Fort de leur succès de la vente immédiate, ces petits « kings » de bas étage finissent par se prendre au sérieux. On les voit se pavaner dans les allées la tête haute l’air de se dire qu’on a rien compris quant à la façon de vendre un livre. Lorsqu’ils daignent s’intéresser aux livres des autres, c’est pour mieux essayer de vendre les leurs.
C’est l’aspect des salons qui me pue le plus au nez, surtout que le grand public n’y voit que du feu. Le livre méritera toujours un meilleur traitement que celui-là.
Bannir ces vendeurs du temple est impossible. Les salons en ont malheureusement besoin pour faire leur frais car les bons éditeurs n’ont pas toujours les moyens et la structure pour être présents dans chacun de ces événements. Il faut apprendre à vivre avec en ne leur donnant aucune importance et se concentrer sur ce que nous avons nous à offrir au public. Des livres, il y en a pour tous les goûts, et les nôtres, chez Septentrion, finissent par rejoindre leurs lecteurs sans que nous ayons à leur tordre un bras pour qu’ils les achètent.
J’ose croire qu’ils sont davantage satisfaits.

La Deuxième Vie de Clara Onyx, de la collection Hamac et un peu de moi-même

L’un des moments les plus excitants lorsque l’on travaille dans l’édition est certes celui créé par l’arrivée d’un livre directement de chez l’imprimeur. On a tous hâte d’ouvrir la boîte et de découvrir le projet devenu objet. C’est toujours un moment magique.
Aujourd’hui, avec une journée d’avance, on a reçu le roman de Sinclair Dumontais La Deuxième Vie de Clara Onyx. J’ai eu le privilège d’ouvrir la boîte et de le découvrir avant tout le monde. J’étais fébrile. En le voyant, ma joie était immense. Ma joie était immense car c’est mon premier bébé à sortir des presses en tant que codirecteur de la collection Hamac. C’était donc un moment important pour moi. Je vous jure que le résultat final est à la hauteur de mes attentes.
La sortie de Clara Onyx s’inscrit dans une volonté de changement pour notre collection littéraire. Pour marquer le coup, on a modifié la maquette. La nouvelle est tout simplement superbe. Elle a fait l’unanimité dans le bureau. Ce n’est pas pour nous vanter, mais nous aurons l’une des plus belles collections littéraires au Québec. La Deuxième Vie de Clara Onyx aura fière allure sur les tablettes des librairies et dans les mains des lecteurs. En plus, le roman est vraiment bon. Adeline et moi avons littéralement craqué pour cette histoire où le temps se met à reculer…
Intriguant, n’est-ce pas? Vous en dire plus gâcherait votre plaisir. Vous avez jusqu’à mardi pour patienter…

Salon du livre de l’Outaouais – le retour

Ça fait déjà trois jours que je suis revenu de Gatineau. La tempête de neige qui sévit actuellement me force à me reposer. J’en profite pour vous faire un petit bilan de mon séjour tout près de la frontière ontarienne.
Je suis très satisfait de mon premier mandat à l’extérieur en tant que resposnable des communications chez Septentrion. D’autant plus que j’étais le seul représentant sur place de la maison. C’était également la première fois que j’assistais au Salon du livre de l’Outaouais. On m’en avait dit le plus grand bien. Certains allaient même jusqu’à dire qu’après celui de Montréal et Québec c’était le plus intéressant. Évidemment, il n’en a pas l’envergure, mais j’abonderais également dans ce sens.
Pour qu’un Salon du livre soit réussi, l’emplacement y est pour beaucoup. Un espace aéré et bien aménagé aide à créer une ambiance propice à ce genre d’événement. Beaucoup de petits salons régionaux ne bénéficient malheureusement pas d’un tel lieu. Ce n’est pas le cas ici. Le Palais des congrès de Gatineau est un bel endroit pour un salon. L’organisation offre un bel accueil et un bon support aux exposants, grâce, entre autre, à la présence des bénévoles.
Côté clientèle, j’ai apprécié la curiosité des visiteurs qui ne s’intéressaient pas qu’aux grosses nouveautés prévisibles. Au niveau de l’achalandage, ce n’était pas la cohue mais ce n’était jamais morne non plus. Un bel équilibre.
Un Salon c’est aussi le moment de retrouver des gens du milieu qu’on connaît et d’en découvrir de nouveaux. On se salue au passage, on s’arrête de temps en temps pour une petite jasette, on sert des mains et on s’entraide à l’occasion. J’en ai évidemment profité pour jouer au libraire.
Et Gatineau dans tout ça? Ce que je connais de cette ville, c’est le trajet de vingt-cinq minutes que je faisais à pied de l’hôtel au salon avant et après mon douze heures de travail. En cinq jours, j’ai pu me l’approprier. Je sais qu’il y a beaucoup de pizzérias dans le coin (allez savoir pourquoi?), il y a de charmants petits cafés que j’aurais aimés découvrir . Des restaurants aussi. J’en profiterai peut-être davantage l’an prochain car je compte bien être de la prochaine édition.
Et je termine sur une blague de mon cru: vous savez comment on appelle les résidents de la nouvelle ville unifiée de Gatineau? Réponse: des Gatignoles ;-)

Salon du livre de l’Outaouais

Dans le cadre de mes nouvelles fonctions, je serai de toute la durée du Salon du livre de l’Outaouais au kiosque du Septentrion qui se trouve à l’intérieur du stand de Dimédia.
Ça se déroule du 28 février au 2 mars au Palais des congrès de Gatineau (200 Promenade du Portage).
Si vous passez par là, venez me saluer!