Le (dé)Boisé du Parc-Falaise

Les tronçonneuses de la rue Barrin et de Quatre-Bourgeois ont détourné l’attention des autres « développements densificateurs » qui massacrent les arbres de Québec.

Entre la côte du Verger et la rue de Bruyères s’étendait encore l’an dernier un boisé dont « Terre Google » va nous rappeler le souvenir, jusqu’à sa prochaine mise à jour.

Parc-Falaise avant

Dans le coin droit du boisé, qui était borné par l’avenue du Parc-Falaise, on pouvait à peine voir le début d’une allée et imaginer qu’il y avait une maison quelque part au cœur de cette immense propriété. Impossible de voir quoi que ce soit de l’avenue qui était bordée du côté sud par un mur végétal.

Le boisé du Parc-Falaise est aujourd’hui pratiquement disparu. Une rue a été ouverte à peu près au centre pour y construire plusieurs propriétés.

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Entre cette nouvelle rue et la côte du Verger, les arbres (sauf un!) ont été remplacés par ceci :Falaise1

Et de l’autre côté, il en reste deux en façade et quelques-uns plus loin… mais il reste aussi des maisons à construire. Les arbres sont coupés progressivement. C’est quand même une délicate attention.

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Ce qui s’est passé dans le (dé)boisé du Parc-Falaise, à deux pas de la résidence du maire de Québec, préfigure ce qui va arriver plus à l’est, dans les propriétés patrimoniales de Sillery.

Pensez-y…

PS : La nouvelle rue porte le nom de Léon Dion, fameux politicologue de stricte obédience fédérale, qui s’avoua un jour « fédéraliste fatigué ». Il s’agit d’un cul-de-sac (la rue..) qui se termine par un rond-point. Rendu au bout, il n’y a pas d’autres solutions que de tourner en rond, indéfiniment, ou de revenir au point de départ. Ça ne s’invente pas.

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4 réflexions au sujet de « Le (dé)Boisé du Parc-Falaise »

  1. Je suis découragée par le manque de vision de nos décideurs qui n’ont aucune considération pour les citoyens qui habitent ces quartiers boisés, ni pour la beauté de la ville à laisser aux générations futures. La densification doit se faire en respectant le caractère particulier des zones visées, les nouvelles constructions devant s’y intégrer de façon harmonieuse. Aucun plan d’ensemble n’ayant été établi, les nouveaux développements se font au gré des constructeurs qui n’ont d’autres buts que la meilleure rentabilité de leurs projets immobiliers.

    1. D’abord, lorsqu’on regarde le lotissement, les résidences voisines de ce boisé semble avoir (dé)boisé jusqu’à la limite de leur terrain, ce qui n’est pas le cas des nouvelles constructions qui semblent avoir conservé une lisière d’arbre sur leur terrain.

      En regardant les photos, et en parcourant les rues voisines, on constate que la construction de ces bungalow a également nécessité un déboisement tout aussi majeur, sinon plus (piscine, engazonnement…). La différence est que dans les dernières décennies, des aménagements paysagés ont été réalisé et les arbres restant on pris de l’ampleur. Les gens on tendance à oublier l’impact qu’il ont eux-mêmes eux à leur arriver! Il faux donc faire attention pour ne pas faire du « deux poids, deux mesure »

      1. Je vous invite à aller voir sur place.
        Côté sud de l’avenue Parc de la Falaise, il reste 2 arbres (pour 3 duplex) à l’est de la rue Léon-Dion, et deux, à l’ ouest. Rien à voir avec le véritable mur végétal qui était là.
        Les arbres qu’on voit au centre de l’avant-dernière photo et derrière la plaque cul-de-sac de la dernière vont disparaître, pour la plupart, quand les lots qui sont là seront vendus.
        Regardez les photos aériennes des années 30 et 40: la majeure partie des quartiers avoisinants étaient de champs.

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