Fusions, défusions et intercommunalité : prétextes pour un séjour au Québec

Sous la direction du professeur François Hulbert, anciennement de l’université Laval, Larbi Meftah prépare une thèse de doctorat à l’université de Metz, en France. Son sujet : « l’intercommunalité ». Il semblerait qu’un séjour au Québec où les fusions forcées de 2002, suivies en 2003, l’année de l’arrivée au pouvoir des Libéraux de Jean Charest qui permit la défusion des municipalités la désirant, puisse contribuer à la réflexion sur les relations entre les « communes » (municipalités) en France. Voilà donc le but du court séjour de Larbi à Gatineau, à Montréal et, bien sûr, à Québec où il a profité de la belle température du printemps pour explorer la vieille capitale et sa région, assister au Salon international du livre de Québec et sentir la fièvre des séries éliminatoires de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Comme boni, il a pu goûter à la merveilleuse cuisine de Mme Charlotte.

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Après une tournée de la rive nord (nouvelle ville de Québec) organisée par Martine Freedman, étudiante au doctorat en géographie à l’université Laval, Larbi, en ma compagnie, emprunta le traversier, Lomer Gouin, pour atteindre la rive sud et explorer la nouvelle ville de Lévis, depuis Beaumont et le site proposé pour l’installation du port méthanier préconisé par les promoteurs du projet Rabasaka et opposé par les chercheurs du GIRAM (Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu), jusqu’à la limite occidentale de la ville à Saint-Antoine-de-Tilly. Le tour comprenait également un arrêt à la Marina de la Chaudière, en face des deux grands ponts, et des visites aux anciennes municipalités fusionnées de l’arrière pays : Saint-Louis-de-Pintendre, Saint-Jean-Chryostome et Bernières.

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Au Salon international du livre, Larbi fit la connaissance de l’animateur Laurent Laplante, bon ami de son directeur de thèse, et de son invité Gaston Cadrin, principal auteur de Rabaska : autopsie d’un projet insensé (Montréal, Fides, 2009). Invités par Cadrin à nous rendre chez lui, à proximité du site du port honni, c’est là que notre tournée s’entama.

Pour permettre à un jeune Berbère de connaître la culture populaire de Québec, quoi de mieux qu’une participation à un match des Remparts, cette équipe de hockey composée de certains des meilleurs joueurs de 16 à 20 ans au pays—d’autant plus que Larbi n’avait jamais vu patiner? Ce soir-là, nous sommes bien tombés, car les « Diables rouges », comme on les appelle, affrontaient, lors de l’ultime match d’une série de sept, en quart de final du tournoi de championnat, les Aigles du Cap-Breton, équipe de Nouvelle-Écosse. Au Colisée de Québec, avec 15 000 autres amateurs, tous de rouge vêtu, nous avons assisté au travail magistral du gardien de but des Remparts, Charles Lavigne, qui a enregistré son deuxième blanchissage de suite de l’adversaire par la marque de 3-0.

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Enfin, autre source de satisfaction pour le visiteur de France que la « fast food » nord-américaine répugne et dont le prix de la gastronomie québécoise peut dépasser ses moyens : repas pris chez Mde Charlotte, situé sur la première avenue à Limoilou. À deux pas du Colisée et à un pas de l’hôpital Saint-François d’Assise, le sourire aux lèvres et la voix chantante, Mme Charlotte reçoit, cuisine et sert. Ce petit restaurant à l’écart des sites touristiques et des voies les plus achalandées de la ville est un havre de paix et l’un des secrets les mieux gardés de Québec. Fermant son restaurant les fins de semaine, du lundi au vendredi de 8h30 à 20h, Charlotte ouvre grandes ses portes pour offrir un menu santé—sans friture aucune—à des prix variant entre 6$ et 12$, comprenant soupe du jour, plat principal et salade, dessert, thé ou café.

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Larbi, grand buveur de thé, comme la plupart des Marocains, trouva celui de Mme Charlotte particulièrement bon et copieux.

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