Las d’entendre parler de cette histoire de Jesse Crosby? Terminons-en donc rapidement…mais en beauté!
C’est la rencontre fortuite à Québec, il y a un quart de siècle, avec son petit-fils et deux de ses arrières petits-fils qui m’a mis sur la piste de cet homme remarquable. Je me promettais d’un jour passer par St. George et d’y creuser ce récit qui me paraissait formidable. En épilogue à mon billet du 31 janvier, j’écrivais :
Un dimanche d’été 1985, un vieil homme et ses deux fils se sont pointés à Québec. J’ai eu le bonheur de les croiser et de leur parler. C’était le petit fils de Jesse Crosby qui, journal du grand-père à la main, retraçait le parcours de la deuxième mission de celui-ci. Avant de mourir, ce vieux résident de St. George tenait à poursuivre ce périple d’environ 10 000 km. Qui était-il ? Malheureusement, 25 ans plus tard, je ne peux me souvenir de son prénom, mais j’aime croire qu’il s’agissait de « Sam » Crosby, auteur de Jesse Wentworth Crosby : Mormon Preacher, Pioneer, Man of God.
Et bien, non, il s’agissait plutôt du frère de Samuel Wallace Crosby, Henry, rancheur et cultivateur de métier, accompagné de ses deux fils, Charles et Jack, tous trois décédés aujourd’hui.
Comment le sais-je ? C’est que le destin a voulu mettre sur mon chemin cette semaine à St. George une autre membre du clan, Linda Lou, l’avant dernière enfant de la famille d’Henry, famille qui comptait trois garçons et deux filles. Elle travaille 14 heures par semaine, comme réceptionniste, au clubhouse du Village des sports, là où je passe les mois de janvier et février. Elle m’a confirmé ce long voyage en voiture de son vieux père et de ses deux frères aînés.
Ensemble, Linda et moi avons discuté de la vie de Jesse, de la relation avec ses épouses—au nombre de trois—qui semblait plutôt bonne, du rapport parfois orageux et toujours contentieux qu’il tenait avec ses chefs spirituels à Salt Lake et du paupérisme qui a marqué la fin de ses jours. Petite fille, Linda adorait la maison bâtie par Jesse et Hannah. Elle se souvient d’avoir pleuré le jour où elle a changé de mains. Linda prétend que la date de vente de la maison à la famille Pace, inscrite sur la plaque (1957) est imprécise. Cela se serait produit, selon elle, avant 1945, alors que la fillette n’avait pas encore 10 ans.
Que quelqu’un d’aussi loin que le Québec se passionne de son aïeul l’a abasourdie et que cette personne ait pu l’aider à le connaître, à le respecter et à l’aimer encore davantage l’a remuée considérablement. Une belle connivence s’est développée entre nous !
De Jesse à Linda ! La boucle est bouclée, fin de l’histoire !
Merci Dean pour vos aventures, pour vos decouvertes!
J’aime quand les histoires se terminent… se terminent bien!