« Jimmer » Fredette : un Franco au sommet du basket universitaire américain

Le 11 décembre dernier, dans l’Aréna Energy Solutions à Salt Lake City, où évolue le Jazz de l’Utah de la NBA (National Basketball Association), j’ai assisté à un match universitaire entre les Cougars de l’université Brigham Young dont le campus se trouve à Provo (50 km au sud de Salt Lake) et les Wildcats de l’université de l’Arizona.

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Les Cougars ont facilement devancé les Wildcats par un pointage de 87-65. Ce qui a retenu mon attention, c’était le petit numéro 32 des Cougars, qui marqua ce jour-là 33 points. L’année précédente, sur le terrain du même adversaire à Tucson, la vedette avait marqué 49 points.

La vedette, Fredette! James de son prénom, « Jimmer » de son surnom. À la fin de la saison en mars, celui-ci sera vraisemblablement couronné « Joueur de l’année » dans les rangs du basket universitaire aux États-Unis, car il est le meilleur scoreur du pays avec une moyenne de 27,5 points par match et a mené son équipe jusqu’ici à une fiche de 28 victoires et deux défaites. Aujourd’hui, les Cougars de BYU, classés septième au pays, ont battu les Aztecs de San Diego State, classés, quatrième, par le pointage de 80 à 67. Jimmer n’a marqué que 25 points!

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Mais d’où est-ce qu’il sort ce jeune homme?

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De Glens Falls, NY, petite ville de 15 000 âmes, située à 260 km au sud de Montréal et à 100 km au nord d’Albany, capitale de l’État. Au tournant du siècle passé, Glen Falls et la grande région des Adirondacks attiraient des bûcherons du Québec pour faire marcher l’importante industrie forestière. Parmi eux, il devait y avoir des Fredette!

Les exploits de « Jimmer » ont fait de lui un héros dans sa ville natale. Au point où le 8 décembre dernier, les édiles municipaux ont organisé un match, dans le Centre civique de Glen Falls, entre la lointaine université où Fredette fait parler de lui et l’université du Vermont, située tout à côté à Burlington. « Jimmer » n’a pas déçu. Les Cougars ont emporté le Hometown Classic 86-58 et le 32 a réalisé 26 points.

Pourquoi « Jimmer » s’est-il rendu si loin de la maison pour jouer et étudier alors qu’il y a tant d’universités dans le Nord-Est des États-Unis qui auraient pu tirer profit de son grand talent? Peut-être qu’à cause de sa petite taille, de sa ville qui se trouve en dehors des grands courants de ce sport plutôt urbain ou de toute autre raison que l’on peut s’imaginer, y compris la couleur de sa peau, ses exploits au Secondaire ont passé inaperçus. Les offres de « scholarships » ne foisonnaient pas! Heureusement pour lui, il y eut une solution de rechange.

Al, son père s’était converti au Mormonisme à l’âge de 18 ans. Marié peu après avec Kay, une catholique, les parents donnèrent à leurs trois enfants le choix de suivre la voie du père ou celle de la mère. Ils optèrent pour les Mormons, d’où l’intérêt de « Jimmer » à s’exiler en Utah faire sa marque à Brigham Young, université comptant 27 000 étudiants et appartenant à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

One thought on “« Jimmer » Fredette : un Franco au sommet du basket universitaire américain

  1. Je suis toujours a me poser la question lorsque je vois un nom franco dans le monde du sport. D’ou vient-ils ? D’ou lui vient ce nom ? Si ce n’est pas un urbain (immigration), j’arrive toujours a trouver/expliquer une origine francophone de sa region d’origine (Louisiane, Oregon, Nouvelle-Angleterre, etc.) et ce peu importe la couleur de sa peau … j’arrive meme a trouver des noms franco « déformés » parfois (Begin devenu Baigent par exemple).
    Merci Dean! Je vois que le sport fait toujours partie, de vos voyages, de votre vie!


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