Depuis bientôt deux mois, de concert avec une amie d’adolescence, Ruth Lynne, je travaille à l’organisation d’un conventum. Les 9 et 10 septembre prochains, à Orem, en Utah, nous célébrerons les 50 ans de la promotion de 1961! En fin de semaine dernière, à Oswego, dans l’État de New York, j’ai eu un avant goût de ce que sera cette activité qui baignera dans la nostalgie et la bonne humeur. Ayant appris que deux des filles de la classe, Irene Parry et Kitty Orton, ne pourraient participer au conventum en raison d’engagements les liant, ainsi que leur maris, tous de l’Utah, à une œuvre missionnaire dans la région de Rochester, j’ai proposé une brève rencontre sur les rives du lac Ontario, à Oswego. Comme je leur ai dit : « If you can’t come to the class reunion, the reunion will come to you! ». Ceux et celles qui me connaissent savent que je ne manque jamais une occasion pour faire un petit voyage!
Site autrefois très important pour la traite de fourrure et scène d’une bataille marquant la reddition le 14 août 1756 des forces anglaises devant celles dirigées par le Marquis de Montcalm à la suite d’une bataille de trois jours, Oswego compte aujourd’hui 18 000 habitants.
Au dix-neuvième siècle, grâce au creusage d’un canal et à la construction d’écluses facilitant le passage de bateaux du Canal Érié au lac Ontario, Oswego devint la principale ville portuaire de la région.
Pendant les années 1840 et 1850, Oswego fut un bastion abolitionniste, un terminus de l’Underground Railway, ce réseau clandestin qui permettait aux esclaves en fuite de passer au Canada et qui contribua à l’éclatement en 1861 de la Guerre de sécession.
En 1854, l’un des plus ardents abolitionnistes, le richissime Gerrit Smith fit un don de 25 000$ pour la construction d’une bibliothèque municipale à Oswego. Aujourd’hui, elle est l’une des plus vieilles encore en usage aux États-Unis. En face se trouve le palais de justice du comté d’Oswego et à deux pas un nouveau passage piétonnier, aménagé sur une ancienne voie ferrée, enjambant le canal et la rivière.
Au parc Breitbeck, sur les berges du lac Ontario, en compagnie des filles que je n’avais pas vues depuis 50 ans et leurs époux, nous nous sommes régalés : lasagne, salade, petits pains, brownies…!!
Assis sur un banc, ordi sur les genoux, filles en arrière, j’ai pu partager certains des préparatifs en vue du conventum, dont plusieurs photos d’époque.
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Le lendemain matin, pour rentrer au Canada, on a opté pour la voie d’eau. Peu connu, un tout petit traversier permet de quitter l’État de New York, à Cap Vincent pour se rendre à l’île Wolf, au Canada. Un deuxième traversier, plus grand celui-ci et dont le quai d’embarcation se trouve du côté nord d’île, transporte résidents et touristes de l’île au cœur de Kingston.
En partance des États-Unis
Traversier à 9 voitures
Arrivée au Canada, poste de douanes, île Wolf
Centre ville de Kingston
Monsieur Louder, je suis en train de lire votre recueil « Franco Amérique », que je déguste avec grand intérêt et voici que je découvre votre tout aussi passionnant carnet. Je l’inscris dans mes « favoris », tout en souhaitant que vous continuerez à l’alimenter, pour nous aider à mieux connaître encore notre belle Amérique… Merci !!