« Vent d’été, viens chasser tous mes tracas » ! En interprétant à sa manière cette vieille chanson de Zachary Richard enregistrée en 1981, la chanteuse de jazz d’origine acadienne, Nathalie Renaud, a tapé dans le mille en cette première journée après la canicule, où la brise rafraîchissait les visages des amateurs de jazz réunis à midi à la Maison Hamel-Bruneau et effaçait le souvenir des températures étouffantes de la veille.
Maison Hamel-Bruneau.
Sise au 2608, Chemin Saint-Louis, la Maison Hamel-Bruneau se trouve sur la terre ancestrale des Pelletier, concédée par le gouverneur Charles Huault de Montmagny en 1645. Cent quarante-sept ans plus tard, en 1793, après avoir connu plusieurs propriétaires, elle sera vendue à René Stanislas de Koska Hamel. La vente comprend une maison, deux granges et une étable en bois. En 1800, Hamel et son épouse « se donnent » à leur fils aîné, Michel, agriculteur, qui s’engage à s’occuper de ses parents. En1830, Michel Hamel, fils, reçoit, à son tour, ces biens familiaux. En 1857, il fera construire une résidence saisonnière qu’il pourra occuper, vendre ou louer. Il s’agit d’un cottage pittoresque d’influence britannique. Son néo-classicisme se traduit par la symétrie des composantes architecturales et par une grande sobriété. La galerie couverte, les grandes fenêtres et le treillis décoratif supportent des plantes grimpantes favorisant le contact avec la nature tout autour.
C’est dans cette « nature » que la musique est à l’honneur pendant l’été. En fait, des voix à faire rêver tous les mercredis midi du 11 juillet au 15 août.
Née et élevée sur la queue des Appalaches à Campbellton, au Nouveau-Brunswick où elle a appris son métier, Nathalie l’a surtout pratiqué en Europe, connaissant des succès en Allemagne et en République tchèque. Aujourd’hui, elle est établie à Montréal et c’est à partir de la métropole qu’elle continue à rayonner.
« Move over, Diane Krall! ». (mots prononcés par l’artiste au cours du spectacle.)