Kayenta, UT: fausses et vraies retrouvailles dans une communauté désertique

En novembre, au tout début de notre séjour à St. George, nous avons rencontré, lors d’un mini concert, un couple québécois nouvellement installé dans la région. Il s’agissait de M. André Fafard et Mme Suzanne Ménard, lui médecin, elle infirmière, les deux retraités (voir mon billet du 2 décembre 2012). À la suite d’un long entretien dans le stationnement, nous nous sommes quittés en nous promettant de nous revoir. Or, les retrouvailles n’ont jamais eu lieu. Je les cherche encore, ces braves gens, mais le temps commence à être court—pas pour eux, pour moi. Il se sont fait construire à Kayenta et sont en train de s’établir ici de façon semi permanente, c’est-à-dire six mois ici et six mois à Longueuil.

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Si je ne les ai pas revus, ce n’est pas parce que je ne les ai pas cherchés, au contraire. À plusieurs reprises, j’ai sillonné en auto et en vélo ce labyrinthe désertique qui est Kayenta à la recherche d’une voiture immatriculée « Je me souviens ». Ce n’était pas une perte de temps! Loin de là! Ces promenades m’ont tout de même permis de découvrir un lieu et de saisir une idée qui évoluent depuis 30 ans.

C’est à la fin des années 70 que Terry Marten, architecte et développeur de Californie, eut une vision de ce que pourrait être une communauté d’affaires et un vaste domaine domiciliaire en plein désert Mojave à 15 km à l’ouest de la ville de St. George et en bordure du somnolent village d’Ivins. Le développement et le progrès de l’endroit devaient se baser sur de solides principes écologiques. Le concept adopté fut celui de « live light upon the earth » (habiter légèrement ou harmonieusement la terre). L’aménagement de Kayenta, nom d’un ancien peuple (un sous groupe des Anasazi, ancêtres des Hopi), d’une région (la plus grande des Anasazi qui s’étendait sur une vaste portion du nord de l’Arizona, du sud de l’Utah et du coin sud-ouest du Colorado) et d’une formation géologique (faite de siltite et grès de couleurs rouge et mauve), respecte quatre grands principes : (1) construire des habitations et des commerces de profil bas, ce qui procure pour tous des vues dégagées; (2) utiliser les couleurs et les matériaux de construction qui se fondent dans le paysage; (3) employer une illumination focalisée dans le but de conserver le plus possible la noirceur de la nuit (protect the night sky); (4) préserver le paysage naturel du désert.

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Le Coyote Gulch & Art Gallery tient une grande place à Kayenta. Plusieurs galeries exposent et vendent des œuvres d’artistes locaux. On y accorde plus d’importance à la sculpture et à la poterie qu’à la production d’images.

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Le Xetava Gardens Café accueille à toute heure des friands de l’art, des amateurs du bon café et du bon thé, des gourmets, des gourmands…et surtout de vieux amis.

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C’est d’ailleurs ici que j’ai vécu des retrouvailles formidables, non pas avec André et Suzanne, des connaissances de fraiche date, mais avec Michael Drake, une fille que j’avais connue il y a 50 ans et que je n’avais pas revue depuis. Oui, Michael (à gauche dans la photo) et moi, faisions tous deux partie de la promotion de 1961 à Orem High School (en Utah). Elle et son mari, Ben, habitent aujourd’hui Crow’s Wing Drive à Kayenta.

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One thought on “Kayenta, UT: fausses et vraies retrouvailles dans une communauté désertique

  1. Merici M.LOUDER pour ces superbes images qui donnent envie de visiter la région.
    Les Américains ont sans doute été les premiers à saccager la nature et aussi les premiers à se rendre compte qu’il fallait la préserver.
    Cdt.


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