Impossible de passer par Trois-Pistoles sans arrêter contempler son temple magistral, Notre-Dame-des-Neiges, érigé en 1887. Avec son immense coupole entourée de plus petites, elle est unique au Québec.
(photo manquante, église Notre-Dame-des-Neige, extérieur)
Mais à Trois-Pistoles il y a plus intéressant encore et ce n’est pas Victor-Lévy Beaulieu ni les nombreuses légendes qui hantent les lieux (Légende du quêteux, Légende de Trois-Pistoles, Légende de la neige, Légende du diable et du tenant du chemin, Légende du cheval noir, Légende du gobelet d’argent) ! Non, il s’agit plutôt de l’École de langue française de Trois-Pistoles, la plus vieille école de langue au Canada qui poursuit cet été son 81e année d’enseignement. Sur une période de douze semaines, de mai en août, environ 600 élèves s’y rendent, notamment de l’Ontario et de l’Ouest canadien, mais également des États-Unis et de l’Amérique latine. L’école est administrée par l’Université de Western Ontario qui la considère son campus au Québec. Drôle de campus, car les cours se donnent à la polyvalente! Les élèves, sans exception, sont logés dans des familles, ce qui permet une immersion complète et facilite l’apprentissage du français. Pour les familles d’accueil,quelle belle façon de créer des liens tout en augmentant leurs revenus. C’est sûrement un apport économique appréciable dans ce petit milieu dont les effectifs diminuent et l’économie stagne.
Le programme est dirigé localement par André Beaudin, anciennement professeur à l’Université Laval, retraité depuis peu. C’est au Café Grains de folie que je l’ai rencontré, entouré de plusieurs des étudiants. D’autres arrivaient sur le coup de midi. Le Grain de folie, situé en face de l’église, au cœur du village, semble être le lieu privilégié pour prendre un café, se brancher, participer aux échanges, faire ses devoirs et nouer des liens.
(photo manquante, M. Beaudin et des étudiants)
S’il est vrai, tel que révélé cette semaine par Statistique Canada, que le taux de bilinguisme au Canada est à la baisse pour la première fois depuis 50 ans, il y aurait peut-être lieu de s’interroger sur la mission des institutions telles que l’École de langue française de Trois-Pistoles
N.B. Par inadvertance deux photos de cette publication ont été égarées.