Elle habitait ici, rue Deschambault
Elle étudiait ici, Académie Saint-Joseph, construite en 1911
Au couvent, les religieuses entretenaient chez nous des sentiments d’héroïque défense. Bravant la loi, prenant sur leurs pauvres loisirs des heures supplémentaires, elles continuaient à nous instruire en français…
Ainsi stimulée, aiguillonnée, je raflai, dans mes dernières années d’étude tous les prix octroyées par l’Association des Canadiens français du Manitoba, à l’élève obtenant la preière place aux examens de français. Ma petite rue qui m’a menée autour du monde.
Elle enseignait ici, École Provencher, construit en 1906
L’autre classe des petits était ouverte è tot ce qui n’était pas de langue française, compris dans la catégorie anglaise, encore qu’elle ne comptait guère d’enfants d’origine anglaise, mais plutôt russe, polonaise, italienne, espagnole, irlandaise, tchèque, flamande…
Au bout de quelques années, je m’étais tellement attachée à ma classe qui m’en apprenait sur le folklore, les chants, les danses et les peuples…
J’étais si près de ces enfants que ke frère Joseph m’ayant tout de même proposée la troisième ou la quatrième année, je le suppliai de me laisser avec mes petits immigrants. La détresse et l’enchantement.