Il y a un an, le 18 mars 2010, j’ai inscrit à ce blogue un texte sur Monsieur Bénévolat à Oxford, Will St-Amand, originaire de Old Town, dans l’État du Maine. À mon avis, c’est l’un des grands Franco-Américains de sa génération. Ce matin, j’ai découvert une autre facette de sa bonté, de son amour et de sa générosité. Il s’agit d’une sculpture qu’il a offerte à l’université du Mississippi, en hommage à son épouse, Jo Ann O’Quin, ancienne professeure comme lui et victime de la terrible maladie, de la part du groupe d’appui Alzheimer d’Oxford dont le donneur fait toujours partie. La sculpture est située devant le musée Kate Skipworth.
La sculpture, « Bardo of Rose » réalisée par Roy Tomboli, de Memphis, symbolise l’expérience des individus atteints de la malade d’Alzheimer et de leurs familles et de leurs aidants naturels.
« Bardo » est un mot du bouddhisme qui se réfère à l’état de « entre deux », le plus souvent au temps et à l’espace entre une vie et la suivante—entre incarnations. Il peut aussi postuler chaque instant comme un « bardo » par rapport au moment suivant—un processus perpétuel de mort à la naissance à la mort, du moment à moment, une réalité en mutation constante.
L’anneau dans cette pièce représente le cercle de la vie. La cassure dans l’anneau fait allusion (1) à la rupture dans les relations causées par la maladie et (2) à la perte de mémoire. Comblant la rupture, un ressort héliocoïdale représentant le dévouement et la dévotion de l’aidant naturel. Le fil qui monte au vertical en serpentine représente le stress et le trauma que vivent ceux et celles qui partagent la vie d’une victime de la maladie d’Alzheimer. Enfin, l’ampoule en vitre se trouvant tout au sommet de la sculpture, représente la perle de joie obtenue en faisant fi de l’acceptation.
Wibrod St-Amant, authentique héros franco-américain!