C’est lors d’un colloque organisé par mes collègues de la Eastern Historical Geographers Association que j’ai découvert St. Anthony, à l’extrémité nord de Terre-neuve.D’ailleurs, c’est avec eux que je me rendrai sur les côtes du Labrador.
St. Anthony, population 3 000, est le centre de service de la péninsule septentrionale de Terre-neuve, de la Basse-Côte-Nord québécoise et du sud du Labrador, surtout en ce qui concerne la distribution des soins médicaux.
C’est là l’héritage du Docteur Wilfrid Grenfell, né en Angleterre en 1865, venu au Labrador en 1892 en tant que membre de la Royal Medical Mission, organisme voué à la guérison du corps (soins médicaux) et de l’âme (évangélisation). Constatant les piètres conditions sanitaires et l’exploitation économique des habitants de la côte du Labrador, autochtones comme pêcheurs, Grenfell a consacré sa vie à leur mieux-être. Son oeuvre, basée sur les concepts de foi, d’espoir et d’amour, a jeté les bases du système médical de Terre-neuve et Labrador moderne.
Hormis l’observation d’icebergs, totalement absents cette année, le musée consacré à l’œuvre de Grenfell et sa maison, construite en 1910 et longtemps partagée avec son épouse, la richissime américaine, Anne MacClanahan, sont les principaux attraits touristiques de ce pittoresque village. Avant de mourir au Vermont en 1940, Wilfrid Grenfell s’est vu attribué le titre « sir », d’où le nom du collège à Cornerbrook qui porte son nom : Sir Wilfrid Grenfell College of the Memorial University of Newfoundland.