Le président américain George W. Bush a signé mardi une loi très controversée permettant le recours à des méthodes agressives d’interrogatoire et le jugement par des tribunaux militaires des suspects de terrorisme comme le cerveau présumé des attentats du 11-Septembre.
« La loi que je signe aujourd’hui contribue à la sécurité de ce pays et adresse un message clair : ce pays est patient, il est honnête, il est juste, et nous ne reculerons pas devant les menaces contre notre liberté », a dit M. Bush avant de signer avec solennité le texte « à la mémoire des victimes du 11-Septembre ».
Source : Cyberpresse
Si le recours de la force contre les suspects de terrorisme peut sembler légitime dans l’optique de sauver des centaines ou des milliers de vies, l’histoire nous apprend que ces méthodes n’ont pas attendu d’être autorisées pour être appliquées.
Dans son livre Les Armes secrètes de la CIA, le journaliste Gordon Thomas démontre l’implication des services de renseignements dans le développement des méthodes d’interrogatoire agressives, et ce sur des prisonniers de guerre voir sur la population civile.
Ainsi, plusieurs patients de l’Institut psychiatrique Allan Memorial de Montréal ont été les cobayes d’un docteur sadique, faisant passer ses intérêts et présumément ceux de la sécurité nationale avant ceux de ses patients.
La lecture de cette fascinante recherche laisse un énorme sentiment de malaise. Jusqu’où peut-on sacrifier nos libertés personnelles et, surtout, à qui revient cette décision ?