Pour faire suite au billet sur le livre numérique, je dois vous faire part de la plus récente demande de reproduction qui a atterri sur mon bureau.
Elle est émise par la Genealogical Society of Utah, association éducative à but non lucratif dont l’objet est de mettre des renseignements généalogiques enregistrés à la disposition des particuliers faisant des recherches familiales.
Que veulent-ils ? La permission d’utiliser le livre de Daniel Gay sur Les Noirs du Québec. À quelle condition ? Pour résumer, disons qu’ils veulent la laine du mouton, les côtes levées et, tant qu’à faire, le berger et sa bergerie.
La GSU demande la permission d’utiliser et d’autoriser d’autres à utiliser vos documents pour une période illimitée de toutes les manières qu’elle choisira, entre autres, mais pas uniquement, la permission de:
a) reproduire vos documents sur tout support connu ou qui sera développé plus tard, entre autres la permission d’en faire des copies numériques ;
b) élaborer et posséder des ouvrages dérivés à partir de votre documentation, entre autres la permission de reformater, extraire des données, de créer des index, des aides à la recherche, de modifier, compiler, adapter, regrouper, changer et/ou traduire votre documentation ;
OUF ! Rien que ça. Et à combien estiment-ils cette permission ? Un beau zéro. Comme d’habitude, aurais-je presque envie d’ajouter.
Oui mais, pauvres eux autres, ils sont sans le sous et c’est pour le bien de la science. Sauf que…
c) distribuer des copies de votre documentation au public, entre autres la permission de publier, transférer, vendre, louer ou prêter des copies de votre documentation, et de présenter ou exposer votre documentation publiquement, y compris par moyens de diffusion audiovisuelle ou numérique sur un nombre illimité d’ordinateurs ou de postes de travail informatiques.
La GSU pourra échanger voire documentation avec des entreprises commerciales de généalogie afin de pouvoir, en retour, recevoir de nouvelles données qui viendront augmenter le volume total de renseignements qu’elle met gratuitement à la disposition du public.
Donc au bout de la ligne quelqu’un fera bien ses choux gras de l’information cédée gratuitement par d’altruistes éditeurs.
Allez, une petite dernière :
Notez bien que la permission que vous accordez à la GSU ne limite ni n’altère aucunement vos droits quant à votre documentation. Vous pouvez par conséquent utiliser votre documentation comme bon vous semble.
Merci bien ! Faut-il préciser que la demande a été refusée ?
Gilles Herman
Éditeur