Québec, le 9 août 2023
À :
L’honorable François-Philippe Champagne
Député de Saint-Maurice—Champlain, Québec
Ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie
1-632, avenue de Grand-Mère
Shawinigan, Québec
G9T 2H5
CC :
L’honorable Diane Lebouthillier
Députée de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine, Québec
Ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne
153, La Grande Allée Est
Bureau 104
Grande-Rivière, Québec
G0C 1V0
Objet : L’Enfer ne brûle pas. Les Aventures de Radisson (tome 1), par Martin Fournier
Cher représentant,
Je vous propose cette semaine un roman historique d’aventures. Le personnage de Pierre-Esprit Radisson est plus grand que nature. Sa vie est tellement épique – et rarement cet adjectif est bien utilisé – que n’importe quel éditeur dirait à son auteur : tu exagères avec tes rebondissements, ça ne se peut pas. Jeune homme vivant à Trois-Rivières, Radisson est capturé par les Iroquois et verra sa vie transformée. Il sera, avec son comparse Des Groseillers, l’un des premiers à faire du développement économique avec les richesses du territoire, dont le castor, cet animal qui fut jadis considéré comme un poisson…
Je ne vous en dis pas plus, il faut lire ses aventures sous la plume de Martin Fournier. Cet historien, grand érudit et spécialiste du personnage, a su utiliser toutes ses connaissances pour livrer un récit enlevant qui s’adresse aux lectrices et lecteurs de tous âges. Et particulièrement aux jeunes, auxquels l’auteur voulait tout d’abord s’adresser. Il a d’ailleurs reçu le prix du Gouverneur général jeunesse pour ce livre. Et il ne se trompait pas, ses jeunes lectrices et lecteurs ont dévoré sa série.
Dans le rapport de Copibec couvrant 2021-2022, ce sont 5760 reproductions qui ont été déclarées dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire pour le Québec. Une source de revenus non négligeable pour un auteur… malheureusement, il ne peut pas compter sur les reproductions faites dans le reste du Canada, la Loi sur le droit d’auteur étant aujourd’hui largement interprétée comme une autorisation de reproduction sans rétribution.
Vous le savez certainement, « le 12 août j’achète un livre québécois ». Cette journée, lancée il y a quelques années par deux personnes soucieuses de la promotion de notre littérature, est devenue au fil des ans une des plus grandes campagnes pour le livre d’ici. Partie de rien sur les réseaux sociaux, le public s’est emparé de cette initiative, ainsi que les libraires, les médias et tous les intervenants du milieu. Citoyennes et citoyens ont à cœur notre culture et sont présents pour la défendre, nos dirigeants politiques ne devraient-ils pas faire de même ? Cela fait maintenant depuis 2017 que nous attendons qu’un gouvernement libéral corrige le cap emprunté par les troupes de Stephen Harper. Il est encore temps d’agir, cela pourrait contribuer à ce que l’équipage décide de ne pas changer de commandant.
Bonne lecture,
Gilles Herman
Éditeur