Je n’aime pas beaucoup les voitures. En fait, je n’aime pas la place qu’on a donné à l’automobile individuelle dans notre société et dans notre espace quotidien. Les villes sont enlaidies par les infrastructures routières et la congestion, l’étalement urbain est un fléau économique et environnemental. La voiture, garée devant la maison, participe à l’escalade de la position sociale (ou de sa prétention), mais il ne faudrait surtout pas que d’autres viennent stationner devant chez nous… bref, je n’aime pas beaucoup les voitures.
Je me suis débarrassé de la mienne il y a déjà plusieurs années, préférant habiter en ville et utiliser les transports en commun, la voiture partagée (Communauto et cie), le vélo et mes pieds ! Et souvent, lors de mes déplacements, je me demande comment réussir à briser la culture de la propriété individuelle d’une automobile.
Je me promenais donc en fin de semaine sur les Plaines d’Abraham, à Québec, voulant profiter de la longue fin de semaine de la fête du Travail et, peut-être, des derniers jours de chaleur de l’année. Un livre en poche bien entendu, histoire de paresser quelques heures sur le gazon. Pour la tranquillité, il faudra repasser. Il y a là, comme partout, un incessant passage de véhicules, pas toujours discrets, quand ce ne sont pas de tonitruantes motocyclettes. Même sur les plaines, je regardais les familles avertir leurs enfants de faire attention aux autos, de jouer au ballon plus loin de la route… Mettons qu’on est loin de l’îlot de tranquillité recherché.
Pourquoi ne pas tout simplement bannir les véhicules motorisés des plaines ? On pourrait garder la route autour de l’anneau ainsi que celle qui va au sommet de la citadelle, mais les autres devraient tout simplement être fermées à la circulation. Il pourrait y avoir, durant la saison estivale, une navette électrique bouclant les différents points de service.
(Carte des plaines. En rouge, les routes qui pourraient être fermées à la circulation)
Il me semble qu’on a besoin d’envoyer des messages simples et clairs. Il y a des alternatives à la voiture, et on peut apprendre à se réapproprier des lieux publics.