C’est aujourd’hui que se tenait le forum Québec Horizon Culture. J’avais prévu d’y assister, mais le travail a pris le dessus (6 livres à terminer cette semaine, demandez-donc à Sophie). Bon, j’avoue que l’inscription à 7h du matin y est peut-être pour quelque chose…
J’ai tout de même pu suivre les sessions de travail grâce à la webdiffusion. Enfin ces technologies se répandent. J’aurais aimé qu’il y ait possibilité pour les spectateurs de laisser des commentaires, mais l’échange virtuel se passait plutôt sur Twitter.
Une des interventions que j’attendais le plus était celle de Clément. Il m’avait annoncé quelque chose de bien senti et je n’ai pas été déçu. Vous trouverez son intervention sur son blogue.
Comme à son habitude, il stimule l’imagination et me pousse à développer mes idées. Cela fait maintenant quelque temps que je jongle avec celle de Québec se livre.
Connaissez-vous le Yulblog ? C’est le rassemblement des blogueurs de la région de Montréal. Tous les premiers mercredis du mois, ils se retrouvent dans un bar. Sans chichi ni tralala, anciens comme nouveaux, la rencontre n’a pour d’autre but que de tisser des liens, provoquer d’improbables discussions, bref générer un joyeux bouillonnement d’idées. C’est d’une simplicité déconcertante. Et ça marche depuis 2000. C’est d’ailleurs à l’occasion du 7e anniversaire de Yulblog que nous avions lancé les trois premiers recueils de la collection Hamac-Carnet.
Pourquoi ne pas faire la même chose pour le monde littéraire à Québec ? Notre profession et notre milieu est grandement méconnu. Alors que beaucoup de personnes rêvent d’un jour se faire publier, très peu savent comment fonctionne l’univers du livre au Québec. Et surtout à Québec, où l’on retrouve parmi les maisons d’édition les plus créatives, où les auteurs sont passionnants et les libraires passionnés.
Je rêverais qu’une fois par mois, à date fixe, dans un café de la rue Saint-Joseph (Le Cercle quelqu’un ?), se retrouvent les amoureux du livre. Auteurs établis ou en devenir, éditeurs, libraires, bibliothécaires, critiques et, bien entendu, lecteurs, tout ce beau monde pourrait en toute simplicité échanger leurs points de vue sur ce qui les rassemble.
Et, bien important, ouvert à tous ! Pas de snobisme, auteurs à leur compte et lecteur du dimanche sont les bienvenus ! Fans de polars, fantasy ou science-fiction côtoieraient les Proustiens finis. L’essai serait bien sûr valorisé, tout comme la poésie, le théâtre…
Pour en assurer les premières rencontres, il faudrait faire une effort pour rejoindre des personnes des divers milieux. Garantir par exemple qu’il y ait toujours un représentant de chaque maillon de la fameuse chaîne du livre (auteur-éditeur-imprimeur-distributeur-libraire-bibliothécaire/lecteur). Mais ne vous trompez pas, il ne s’agit ni de causerie, ni de lecture ou encore moins de prétentieuses soirées intellectuelles… à moins que vous n’en décidiez ainsi !
Et si quelqu’un a un événement à souligner, qu’il en profite pour le faire. Ce serait une bonne occasion de lancer quelques bouquins, peu importe lesquels, et si un pot était offert à l’occasion, ça ne se refuserait pas. Peut-être même que nos amis de l’autre côté de la 20 prendraient l’habitude de venir nous compter fleurette lors de ces rencontres ? Mais attention, toujours dans le respect de la bonne humeur et de la liberté de tous, sans emprisonner ces rencontre dans un moule rigide.
Pensez-vous qu’un projet semblable, simple, si simple, puisse devenir réalité à Québec ?
Photo pas rapport mais un peu quand même d’une journée de la culture en librairie (Julie Gravel-Richard, Enthéos).