Les banques ne sont jamais à cours d’idées. Surtout lorsqu’il s’agit de plonger dans nos poches.

Comme beaucoup de personnes aujourd’hui, je gère mes finances (un bien grand mot) avec Internet. À vrai dire, ma seule raison d’aller physiquement à la banque est pour y déposer mon chèque de paie.

Bref… ce soir je vais donc consulter ma banque en ligne. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que ma limite de crédit, gracieuseté VISA, avait été augmentée de… 3 000 $. Certains sauteraient peut-être sur l’occasion pour partir dans le Sud, s’acheter le gros écran plasma de leur rêve ou je ne sais quoi. Peut-être simplement un peu plus d’épicerie !

Sauf que cet argent, il va falloir le rembourser. Et c’est là que VISA espère que je me contente du versement minimum mensuel, se payant au passage de juteux intérêts sur le solde impayé.

Donc, si j’ai bien compris, la crise financière vient principalement de la surévaluation que les banques ont fait de la capacité de remboursement des prêts qu’elles avaient consentis aux particuliers. Il semblerait que la solution, pour relancer l’économie, soit d’augmenter le crédit du consommateur. Je suis le seul à voir un manque de jugement là-dedans ?

Quand je suis arrivé au Québec en 1998, je me suis fait refuser ma demande de carte de crédit Mastercard. Motif : pas d’historique bancaire au Canada. Sans blague ? Et mon historique en Belgique ? Ah monsieur, ici c’est le département Amérique du Nord. Onze ans plus tard, je représenterais enfin pour ces compagnies une source de revenus intéressante.

Photo pas rapport des chutes Kabir Kouba, Wendake (Québec).