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Le 7 mai 2008 par Éric Simard

L'Arbre du voyageur

Je ne sais pas ce qui se passe, mais toutes mes lectures m'enchantent actuellement. Le dernier en lice: L'Arbre du voyageur d'Hitonari Tsuji. À ce propos, vous avais-je déjà vendu les mérites de cet auteur japonais? Ce titre est un bon prétexte pour le faire puisque c'est le meilleur que j'ai pu lire de lui (il faut quand même ajouter que j'avais beaucoup aimé les autres).

L'histoire est somme toute simple. À la mort de ses parents, Yûji, un jeune homme de 19 ans, part à la recherche de son frère aîné qu'il n'a pas revu depuis une dizaine d'année. Sa quête, qui se transforme rapidement en propre quête existentielle, l'amène à Tokyo où il fait la rencontre de personnes ayant eu un lien privilégié avec ce frère manquant.

Oui, une histoire simple, mais très forte. Le personnage de Yûji est attachant et on perçoit finement tout son désarroi et toute sa sensibilité. Il y a de l'âme dans ce roman. Il m'a rappelé, en moins étrange, l'univers de Haruki Murakami. L'Arbre du voyageur serait le parfait croisement entre Kafka sur le rivage et Le Passage de la nuit.

Hitonari Tsuji joue dans la cour des grands auteurs japonais. Outre celui-ci, je vous recommande Tokyo décibels (naïve), Objectif (10/18), En attendant le soleil (Belfond) et son recueil de nouvelles La Promesse du lendemain (Phébus).

Pendant ce temps, je lirai les rares titres en français qui me restent à lire de lui.

Commentaires

Toi, tu as déniché le "vrai" écrivain japonais. Il y en a qui pense encore que c'est Dany Laferrière.

Je ne connais pas celui-ci. Mais ça ne saurait tarder. Je t'en remercie !

Je ne connaissais pas cet écrivain, mais comme tu le compares à Murakami je vais vite en prendre note !!

Finalement... je dois dire que je ne suis pas impressionné. On prévoyait un "coup de théâtre final" avec la 4e de couverture. J'ai été un peu déçu.
Ou est-ce parce que j'écoutais Bill Evans en même temps... L'Arbre du voyageur est plutôt jazz que blues, n'est-ce pas ? J'ai fait erreur.
Somme toute, je suis content d'avoir lu ce petit roman. Agréable, il va sans dire, et amusant par endroits. Merci, Éric.

D'abord, Éric, laissez-moi rectifier le tir : Yûji n'est pas le narrateur du roman qui cherche son frère mais bel et bien le frère manquant. J'aime assez la littérature japonaise contemporaine pour l'univers souvent étrange qu'elle transporte. Ce roman m'a tenu jusqu'au bout, mais je m'attendais à beaucoup plus à la fin. J'avais déjà lu de cet auteur La lumière du détroit il y a quelques années. Mais j'ai oublié cette lecture comme tant d'autres qui ne sont pas marquantes. Par contre, j'ai vu qu'il avait gagné le prix Fémina étranger pour Le Bouddha blanc. Je demeure curieux.

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Éric Simard est actuellement responsable de la promotion pour les éditions du Septentrion. Il a été libraire pendant plus de quinze ans. Par le passé, il a également travaillé pour une compagnie de disque, une maison d'édition et pour une compagnie de théâtre. Il en est à sa cinquième année à la barre de l'émission littéraire Encrage, diffusée sur les ondes de CKRL à Québec. Il a fait des chroniques littéraires à la télé de Radio-Canada et à TVA ainsi que dans le journal Le libraire pendant cinq ans. Il a deux romans à son actif Cher Émile (Hamac) et Martel en tête - titre épuisé (Intouchables). Il a été scénariste pour la populaire émission jeunesse Macaroni tout garni.

Ouvrage de cet auteur publié au Septentrion

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