Festival Normand Beaupré au Québec

Normand Beaupré est auteur franco-américain de Biddeford, petite ville sur la route d’Old Orchard. Il est le seul Franco-Américain aujourd’hui à écrire des romans en français! À la suite d’une carrière de 30 ans, comme professeur de français à l’University of New England, Normand s’est mis diligemment à l’écriture. Il est rendu à son dix-septième livre. Dans ma bibliothèque personnelle, j’ai cinq volumes écrits de sa plume basés sur son vécu de Franco-Américain, trois romans (Le petit mangeur de fleurs, Lumineau et Deux femmes, deux rêves) et deux livres de monologues (La Souillonne et La Souillonne, deusse). À la conclusion d’une tournée triomphale au Québec, Normand s’apprêtait vendredi dernier à une séance de signature de ses livres.

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La tournée organisée par le Centre de la Francophonie des Amériques, mettait en vedette, dans le rôle de la Souillonne, personnage fictif ressemblant drôlement à la Sagouine d’Antonine Maillet, Marie Cormier, et s’amorça le 12 mars à Bromont où une cinquantaine de personnes avaient bravé la tempête pour savourer les propos de la Souillonne. Le lendemain, salle comble au Pavillon des arts et de la culture de Coaticook. La première semaine de la tournée se termina à Richmond et à Victoriaville. Ici, dans la capitale des Bois-Francs, une foule de 250 personnes acclamaient le « Michel Tremblay des Franco-Américains ». Suivirent quelques jours plus tard trois autres prestations, deux à Saint-Georges-de-Beauce et une à Québec, dans l’ancienne chapelle du Petit Séminaire, remplie à craquer—salle que je qualifiais dans ma dernière chronique de « plus belle salle de spectacle de la ville ».

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Ce vendredi après-midi-là, Marie Cormier, Acadienne de Lamèque, au Nouveau-Brunswick, aujourd’hui résidente d’Oakland, près de Waterville, dans le Maine, était encore à son meilleur interprétant le tiers des 35 monologues publiés par Beaupré. Viola Léger, la Sagouine, n’aurait pas fait mieux!

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Après 45 minutes de récit de monologues au cours desquelles le public ne voyait pas passer le temps, celui-ci eut l’occasion d’échanger avec l’auteur, l’interprète et le président/directeur général du Centre de la Francophonie des Amériques.

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Aucune question n’est ni inutile ni banale, mais il est toujours surprenant, sinon choquant dans les deux sens du mot, de constater jusqu’à quel point Monsieur et Madame Tout-le-Monde au Québec souffre d’un blanc de mémoire en ce qui concerne l’hémorragie démographique subie par leur pays entre 1860 et 1930 et jusqu’à quel point aujourd’hui les liens familiaux entre les Québécois d’en haut (ceux qui sont au Québec) et les Québécois d’en bas (ceux de la Nouvelle-Angleterre) qui en comptent quand même 2 000 000 sont rompus!

Enfin, après avoir circulé partout en Nouvelle-Angleterre et même en France, la Souillonne est revenue à la maison. En homme généreux qu’il est, Normand Beaupré a fait don aux Québécois, d’une version encadrée de l’esquisse originale de la Souillonne. Celle-ci fut réalisée par sa nièce, Valerie Lachance et figure sur les pages couvertures des livres consacrés à la pauvre femme.

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Merci Normand!

 

3 thoughts on “Festival Normand Beaupré au Québec



    • Grégoire doit sûrement écrire encore, mais il est dramaturge et non romancier. D’après moi, Robert Perreault qui a publié un roman, L’Exode, je crois, aux années 80, reprendra un jour la plume.


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