Je ne me connais vraiment pas en phoques! À Québec, pour en voir, il faut se rendre au nouvel aquarium, près du Pont de Québec. Pour en entendre parler, il faut simplement regarder les nouvelles et lire les journaux au moment de la chasse aux bébés phoques qui a lieu bon an mal an, en dépit des protestations musclées d’une partie de la communauté internationale, aux Îles de la Madeleine. C’est donc avec intérêt que j’ai passé une bonne partie du dimanche après-midi à l’anse La Jolla, au nord de San Diego, à regarder des « sea lions ». Quelle est la différence entre un «sea lion » et un « seal »? Donc, entre une « otarie » et un « phoque »? Il paraît que tout se joue au niveau des oreilles–pas entre les deux oreilles! Une otarie a des oreilles, un phoque n’en a pas! On dit aussi que le phoque descend d’une lignée de mammifères terrestres ressemblant à la loutre, tandis que l’otarie descendrait d’un mammifère ayant des airs d’ours!
Tout cela semble bien compliqué, mais n’enlève pas le plaisir de regarder ces grosses bêtes marines sortir de l’eau et se traîner sur terre, les puissantes nageoires servant de pattes, et de les observer se réchauffer la couenne en troupeau sur la plage sablonneuse de l’anse.
À quelques dizaines de mètres de là, des pélicans, perchés sur le roc, surveillent la scène et les goélands se promènent sur la rive.
La faune humaine, pas très nombreuse en cette journée « hivernale » où la température atteint à peine les 15 degrés, jouit néanmoins des plaisirs de la mer, certains s’y baignant même torse nu.
« où la température atteint à peine les 15 degrés »… Ici, je m’attends plutôt à croiser un morse sur la banquise du Saint-Laurent !