Demain, je quitterai la capitale nationale, Québec, pour me replonger, pendant deux mois, dans le pays de mes ancêtres, le terroir de ma jeunesse. Histoire d’échapper à la neige et au froid certes, tels que font Michel Tremblay, Marie-Claire Blais et tant d’autres Québécois de nos jours, mais aussi pour renouer avec un passé lointain et explorer une géographie qui ne m’est plus connue. Le mois dernier, j’ai eu la prémonition de ce que pourrait être ce séjour à St. George, dans le coin sud-ouest de l’État de l’Utah.
En fait, du 1er au 5 novembre 2010, s’est tenu au cégep de Sainte-Foy, dans le cadre de la Semaine des sciences de la religion un symposium sur le Mormonisme. Étant donné mes antécédents, les responsables de l’organisation, Daniel Gignac du Cégep et Pierre-Paul Morin de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, m’ont demandé de m’impliquer de deux façons : (1) monter une excursion d’une durée de quatre heures pour montrer Québec aux VIP mormons de passage; (2) prononcer une conférence devant les étudiants inscrits au cours de géographie humaine dont la titulaire est Francine Pelletier, l’une de mes anciennes étudiantes à Laval.
Parmi ces very important people (VIP), il y en avait des États-Unis (Jeffrey Olsen de New-York, Richard Oman de Salt Lake City), de la région de Toronto (Helen Warner, David Murray) et de Montréal (Eric Jarvis et David Galbraith), tous anglophones. Les uns étaient accompagnés de leurs conjoints, les autres pas. N’oublions pas le président de la Mission canadienne de Montréal, Nelson Cannon, et son épouse qui étaient, eux aussi, du nombre.
En autobus
Sur les Plaines d’Abraham
Évidemment, en si peu de temps, il est difficile de faire valoir le cachet unique de Québec, mais j’ai fait mon possible en insistant beaucoup sur ses fonctions administratives et politiques et sur la notion de « capitale nationale », car le mot « nation » porte confusion chez les Canadiens de langue anglaise pour qui LA nation est canadienne—avec capitale à Ottawa—et chez les Américains pour qui il ne peut exister qu’une nation—under God, indivisible—à l’intérieur de leur vaste territoire. En découvrant à Québec l’Assemblée nationale, et non « le parlement », le message était clair.
Assemblée nationale, le 31 décembre 2010
En ce qui concerne la conférence de 50 minutes, j’ai eu du mal à respecter la minuterie. Tant de choses à dire lors de la conférence intitulée « Le Mormonisme : quatre perspectives géographiques », organisée autour des quatre points suivants :
(1) Quête d’une terre promise;
« Rassemblement » : la quête d’une terre promise
(2) Peuplement;
Colonisation
(3) Débordement national au Canada et au Québec;
Mormonisme au Canada, XIXe siècle
(4) Deux défis de l’heure : l’International et l’Intranational.
Un Mormon à la Maison-Blanche en 2012? : Mitt Romney
Ces deux mois à l’étranger m’éloigneront de mes préoccupations habituelles, celles de la Franco-Amérique. Toutefois, ils me fourniront l’occasion de faire de nouvelles découvertes à partager et pourront bien me servir pour réfléchir sereinement à la meilleure façon de transformer le contenu de ce carnet (blogue) en livre. Toute idée de la part des lecteurs serait appréciée.