Une prise de parole ce soir au Marché Bonsecours, Montréal

Vagabondage savant à travers la Franco-Amérique

Dean Louder

Congrès sur l’Amérique française (séance d’ouverture)

Montréal, 20 mai 2011

Au moment de la Crise d’octobre 1970, je mettais les pieds, pour la première fois, au Québec, île principale de l’Archipel franco d’Amérique. Je n’ai pas eu peur, au contraire! Il s’agissait d’une occasion rêvée pour me plonger dans un nouveau milieu, pour apprivoiser une culture originale et dynamique et pour faire mienne une histoire passionnante qui se poursuit. J’ai choisi d’explorer la dimension continentale des Québécois…et, par ricochet, celle des Acadiens!

Le but de ma courte intervention aujourd’hui est de raconter et de décortiquer cette quête qui s’inspire de la tradition canadienne d’errance telle que manifestée dans les travaux amorcés par le géographe Christian Morissonneau et illustrée dans les œuvres littéraires de Jack Kerouac, de Gabrielle Roy, de Jacques Poulin, de Deni Y. Béchard et, tout récemment, de Michel Tremblay.

La géographie de la Franco-Amérique (Fig. 1)

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Fig. 1

Pour découvrir, comprendre et apprécier la Franco-Amérique, il faut se mettre dans la peau de ceux qui l’ont parcourue, qui en ont jeté les bases : voyageurs, coureurs de bois, missionnaires et gens du peuple. Ils se sont établis au cœur des grands bassins versants du continent, c’est-à-dire le long des fleuves et ensuite le long des axes ferroviaires qui suivaient les voies fluviales et qui privilégiaient l’occupation des basses terres : les vallées du Saint-Laurent, du Mississippi et de là rivière Rouge, en l’occurrence, mais aussi la côte est, la côte ouest et celle du golfe du Mexique.

La Franco-Amérique des recensements

Le point de départ de cette quête est la carte des franco d’Amérique, autant celle de ceux qui parlent français que celle de ceux qui se réclament d’origine française sans nécessairement parler la langue. Dans leur expression la plus récente, ces cartes s’expriment ainsi : (Fig. 2)

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Fig.. 2 (gauche): communauté historique

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Fig. 2 (droite): communauté vitale

Celle à droite dépeint une « communauté vitale », aux prises, sur une base quotidienne et à divers degrés, avec le maintien de la langue. Celle à gauche, cerne une « communauté historique » ne parlant pas toujours français, mais possédant souvent un sentiment viscéral d’identité franco rattaché à une mémoire collective remarquable. Leur lutte est d’un ordre différent, moins linguistique qu’identitaire.

Sur les traces des Franco d’Amérique

Notre exploration de la Franco-Amérique est divisée en deux parties. Pendant un quart de siècle (1977-2002), l’Université Laval a servi de tremplin pour redécouvrir une réalité cachée depuis au moins une génération, celle d’un Québec plus grand que celui visible sur la carte, d’un Québec connu des aînés et oublié ou mis au rancart par les plus jeunes. Depuis 2003, ma quête des franco d’Amérique, de toute origine, continue de plus belle dans la plupart des coins et recoins du continent.

La quête par l’enseignement (Fig, 3)

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Fig. 3

C’est dans le cadre d’un cours, Le Québec et l’Amérique française, offert au Département de géographie de l’Université Laval que les premières « expéditions » eurent lieu. Le cours s’est donné pour la première fois en 1979, sans excursion…et sans succès. Nous avons appris qu’il ne s’agissait pas là d’une matière qui puisse s’enseigner exclusivement dans une salle de cours. Il fallait faire comme les voyageurs : voyager, se rendre en ce que l’on appelle communément aujourd’hui le « milieu minoritaire », les fruits de la Révolution tranquille ayant décrété que le Québec constitue désormais un « milieu majoritaire ». À partir du deuxième cours, un déplacement sur le terrain s’imposa. De 1980 à 2002, à tous les mois d’octobre, pendant la semaine de lecture (de relâche), nous partions trois jours, cinq jours, huit jours—selon le lieu visité—sur le terrain afin de rencontrer chez eux Acadiens, Franco-Ontariens, Franco-Américains, Franco-Albertains, Franco-Terreneuviens, Floribécois, Haïtiens, Créoles ou Cadiens. Nous avons vécu des rencontres sous le signe de l’amitié et de la fraternité en Nouvelle-Angleterre, des confrontations épiques comme au soir du Référendum du 30 octobre 1995 à Sudbury, des manifestions de joie débridée lors de la première levée du nouveau drapeau franco-terreneuvien à Cap-Saint-Georges. Par la même occasion, nous avons été fiers de hisser le 24 juin le drapeau fleurdelisé du Québec sur les hauteurs surplombant Grand’terre. À l’île à la Crosse, dans le nord de la Saskatchewan, les Québécois et les Métis ont trouvé très difficile à se parler et non pas qu’en raison de la différence linguistique. À Edmonton et à Toronto, nous avons été témoins du désarroi des nouveaux immigrants francophones d’Afrique devant les difficultés d’intégrer les communautés franco-albertain et franco-ontarien. La froideur de nos relations avec les hyper capitalistes Québécois en Floride nous a surpris et choqués. Par contre, la chaleur de nos rapports avec les Haïtiens démunis habitant à proximité, mais ayant peu de contact avec les Floribécois, nous a épatés. En Acadie, nous avons connu l’émerveillement devant le coopératisme chez les Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard et la créativité des artistes au Centre Aberdeen de Moncton. En Louisiane, nous avons appris que les Cadiens ne sont pas que des Acadiens du Sud et que les Créoles de couleur y sont bien enracinés depuis deux siècles.

Tant d’images! Tant de souvenirs! À la suite de ces expéditions à l’extérieur de la vallée du Saint-Laurent, comme les coureurs de bois d’autrefois, nous revenions à la maison la tête pleine d’idées, les journaux de bord remplis à craquer d’informations et de réflexions et les mallettes et sacs à dos débordant de documents.

La quête en solitaire (Fig. 4)


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Fig. 4: le transport

À partir du 1er septembre 2003, n’ayant plus d’attaches à l’Université Laval, j’ai modifié la nature de ma démarche. À la manière de Jack Waterman, parti de Gaspé pour San Francisco à la recherche de son frère errant, Théo, dans le roman Volkswagen Blues de Jacques Poulin, je me suis installé dans mon Safari Condo (Waterman dans son Volkswagen Westphalia) et j’ai pris la route afin renouer avec les Franco égarés à travers l’Amérique. Trois grands voyages en deux ans, 65 000 km parcourus en 240 jours ! Les observations furent dûment consignées au site Internet du défunt Conseil de la vie française en Amérique (CVFA).

Plus récemment, de mai 2008 à septembre 2010, aux intervalles irréguliers, quatre autres voyages permirent de retraverser les Pays d’en haut, l’Ouest canadien et l’Ouest états-unien. Ces traversées donnèrent lieu à d’autres rencontres fortuites et insoupçonnées. La malheureuse fermeture du CVFA en septembre 2007 a nécessité le transfert des anciens et nouveaux récits de voyage—à l’heure actuelle au nombre de 256—au site internet des Éditions du Septentrion (www.septentrion.qc.ca), sous la rubrique « Blogues des auteurs »).

Que retenir de cette quête amorcée il y a bientôt 30 ans? Beaucoup de choses : des émotions fortes, de l’hospitalité sans borne, des perceptions et des sentiments de ce qui a été, de ce qui est et de ce qui pourrait être, si les forces vives de la Franco-Amérique pouvaient un jour se consolider. Sur les plans géographique et identitaire, la démarche mène à la conclusion qu’il existe aujourd’hui une hiérarchie de manifestations du fait français en Amérique : des lieux d’histoire, de mémoire et de vie.

Hiérarchie de la francité

Lieux d’histoire

D’est en ouest, du nord au sud, il y a les régions et les lieux où la francité se limite à un fait d’histoire, inscrit uniquement sur des plaques commémoratives, sur des affiches publicitaires ou dans les livres. Quel meilleur exemple que l’île Sainte-Croix! (Fig. 5) À peine dix kilomètres au nord-ouest de St. Andrews by the Sea (Nouveau-Brunswick), au milieu de la baie de Passamaquoddy, se situe cette île, si petite en superficie, si grande en portée historique! En 1604, Pierre du Gua, sieur de Monts, gentilhomme et courtisan français, accompagné de Samuel de Champlain, y établit un avant-poste. Cet établissement constitue la première tentative de colonisation permanente réalisée par les Français sur le territoire qu’ils appellent La Cadie ou l’Acadie. Cette expérience leur fait acquérir les connaissances nécessaires pour s’adapter au milieu et pour créer des liens avec les peuples autochtones. Celles-ci serviront de base à l’établissement d’une présence française permanente dans le nord-est de l’Amérique et, par la suite, dans la région des Grands lacs et plus loin encore. Un deuxième exemple d’un lieu d’histoire est celui de Gallipolis (Ohio), (Fig. 6) ville des Gaules, fondée en 1790 par 500 membres de la bourgeoisie française fuyant la révolution dans leur pays. Moins de 20 ans plus tard, victimes de l’arnaque immobilière de la part des promoteurs de la compagnie Scioto, ils étaient déjà partis sans laisser de traces, mais celles-ci ont réapparu symboliquement 200 ans plus tard. Enfin, troisième exemple, French Gulch (Californie). (Fig. 7) En 1848, Pierson Reading a découvert de l’or dans la gorge de la Trinité, à mi-chemin entre Eureka et Redding. La nouvelle s’est vite répandue. L’année suivante, les Canadiens français de l’Orégon fondèrent cette localité située au creux d’un vaste ravin au cœur des montagnes et, en 1856, y bâtirent l’église Sainte-Rose, totalement détruite par le feu en 1998. Aujourd’hui, du français, il ne reste que le nom!


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Fig. 5: Île-Sainte-Croix

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Fig. 6 Gallipolis, Ohio

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Fig. 7: French Gulch, Californie

Lieux de mémoire

Il y a ces lieux où la francité est un fait de mémoire qui s’exprime à travers des sociétés historique et généalogique et par une multitude de gestes isolés, centrés sur ce que les gens appellent leur « héritage ». Cette volonté fragmentaire de remémorer est particulièrement répandue dans le Midwest américain, ainsi que sur la côte ouest. (Fig, 8) Au Missouri, au pied des Montagnes aux arcs (Ozarks), à la Vieille Mine, sous l’égide de la Old Mines Area Historic Society (OMAHS), s’organise deux fois l’an, au printemps et à l’automne, un festival patrimonial, l’un savant, l’autre populaire. Dans la vallée de la rivière Rouge (Fig 9) que partagent les États du Dakota du Nord et du Minnesota, une association culturelle, IF-Midwest (Initiatives en français Midwest), vise une meilleure compréhension du fait français dans la région. Son premier champ d’action est la collecte d’informations auprès des centaines de personnes ayant des connaissances approfondies des communautés se trouvant de part et d’autre de la rivière et étant, à l’origine, entièrement ou partiellement de langue française. Du 24 juillet au 5 août 2009 s’effectua le premier voyage patrimonial des Franco-Américains du Midwest—de la Grande fourche, au Dakota du Nord (Grand Forks) jusqu’à Québec en passant par Duluth, Sault-Sainte-Marie, Sudbury, Ottawa, Vaudreuil, Montréal et Trois-Rivières. En 1827, à French Prairie, en Orégon (Fig. 10), les Canadiens français, voyageurs et trappeurs travaillant pour le compte de la Compagnie de la baie d’Hudson, s’installent dans la vallée de la Willamette. Ici, dans ce « milieu édénique », ils prennent femmes parmi les Kalapuyans. Dix ans plus tard, ils seront entre 60 et 70 familles habitant cinq villages : Butteville, Champoeg, Saint-Paul, Saint-Louis et Gervais. Champoeg fut deux fois détruite par les inondations de 1861 et de 1891, mais son site existe aujourd’hui en tant que parc historique. Les autres villages demeurent et comptent parmi leurs citoyens de nombreux descendants des premiers habitants. À l’arrivée des Américains via le Oregon Trail, ces Canayens étaient déjà là depuis une génération. Devant la pression démographique, culturelle et politique de ces nouveaux immigrés, les Franco-Métis fondèrent d’autres communautés ailleurs sur le territoire qui deviendra, après partition, celui de Washington.

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Fig. 8: Pashia = Pagé, Osia = Auger, Degonia = Desgagnés, Courtway = Courtois

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Fig. 9: Voyage patrimonal : 3 femmes Savard du Dakota chez Yvette Savard à Loretteville, QC

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Fig. 10: Frenchtown, Washington, près de Walla Walla

Lieux de vie, de société

Enfin, il y a de ces lieux où la francité est un fait de vie. Ils sont surtout au Canada, mais se trouvent également, jusqu’à un certain point, ici et là, en Louisiane et en Nouvelle-Angleterre. Dans ces lieux de vie, la modernité est de mise. Toutefois, l’éventail des réalités est vaste, allant de situations où il est surtout question de conserver une gamme réduite d’acquis au niveau institutionnel, comme en Nouvelle-Écosse et en Louisiane, à celle où l’État même et la vie de tous les jours—la vie de société—s’expriment en français.

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Fig. 11: Assemblée nationale à Québec

D’abord, le Québec (Fig. 11), seul État francophone en Amérique—le français étant sa langue officielle—se caractérise par un nationalisme civique, manifeste une culture d’ouverture et de convergence et peut prétendre être la mère patrie d’une population deux fois et demie plus grande que la sienne. Il est indiscutablement la plaque tournante de la Franco-Amérique. Puis, île Madame, (Fig. 12) à peine 15 km de long et 8 km de large, située dans le détroit de Canso, à la porte de l’île-du-Cap-Breton, abrite une population de 4 000 habitants, à majorité acadienne. Lors du Congrès mondial des Acadiens en 2004, l’île a accueilli 1 300 Boudreau et presque autant de Samson, de David et de Fougère. Les symboles acadiens sautent aux yeux dans chacun des village et hameaux aux noms pittoresques : Arichat, Petit de Gras, D’Escousse et Petite Anse. Près du drapeau acadien qui flotte au-dessus de l’école Beau-Port est affiché un poème de Paul D. Gallant :

Mon chez nous, c’est l’Acadie

Ma famille, mon village

Merveilleux héritage

Acadie que j’aime tant.

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Fig. 12: Île Madame, Nouvelle-Écosse

Finalement, en Louisiane (Fig. 13), l’action du Conseil pour le développement du français en Louisiane, fondé en 1968 dans le but de préserver l’héritage français de cet État et de faire revivre le français par sa réimplantation dans certaines écoles, s’inscrit dans la modernité. Les toujours aussi populaires traditions, telle que « courir mardi gras » dans les campagnes du Sud-Ouest, témoignent de la ténacité et de la viabilité de la culture sinon de la langue.

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Fig. 13

Conclusion

Des Franco se trouvent aux quatre coins de l’Amérique du Nord. Lorsqu’il ne s’agit pas de communautés, il s’agit d’individus obéissant aujourd’hui, comme hier, à l’appel du continent, rencontrés dans les airs, près des mers ou dans les déserts! Dans mon carnet sont consignés les récits de rencontres avec Donald J. Bouchard, chevalier de Colombe de Lewiston (Maine), mon voisin de siège dans un avion de Northwest Airlines, nous transportant de Détroit à Salt Lake City, avec Mike Papineau d’Iowa, en camping à Matagorda Bay, au Texas, à la recherche de son ancêtre Papineau parti du Québec lors de la Rébellion des patriotes, avec Jennifer Michaud de Winslow, dans le Maine, transplantée en Arizona pour ses études et son travail de coordonnatrice de programmes à l’université Arizona State, avec les sœurs Poulin et Charrette, deux jeunes Québécoises prêchant la bonne nouvelle de leur religion en Utah, et avec Ronald Burrell, autrefois de Grand-Sault, au Nouveau-Brunswick, qui a fait carrière dans de le nord de l’île de Vancouver, en vacances à Wickenburg, en Arizona.

Tous font partie de la Franco-Amérique et auraient une histoire à raconter qui devrait nous concerner. En 1974, Clark Blaise, écrivain de grande renommé habitant à présent San Francisco et dont le père, Léo Blais, de Lac-Mégantic, avait fui il y a 80 ans la misère, la pauvreté et la répression de sa famille et de son milieu, à la faveur de l’aventure continentale, d’abord à Manchester (NH), puis un peu partout ailleurs en Amérique, écrivait dans une nouvelle intitulée Tribal Justice, publiée en 1975—donc, dans une œuvre de fiction—ce qui suit (Fig. 14) :

My father told it to me over beers in a bar in Manchester (N.H.) as though he were giving me an inheritance. One of my uncles, the one who’d gone to California had taken the easy northern route across Ontario and the prairies, then down the west coast lumber trails without missing a single French messe along the way. All America is riddled like Swiss cheese with pockets of French. (C. Blaise, Tribal Justice, 1975)

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Fig. 14: La Franco-Amérique est comme un gruyère

Oui, l’Amérique est criblée de pochettes de français! Cré-moé, cré-moé pas, elle n’est pas fictive !

Références :

C. Blaise, I Had a Father : a Post-Modern Autobiography (Toronto : Pearson Higher Education and Professional Group, 1994).

D. Louder et E. Waddell, Du continent perdu à l’archipel retrouvé : le Québec et l’Amérique française (Québec : Presses de l’université Laval, 1983, réimpression en 2007).

D. Louder, J. Morisset et E. Waddell, Vision et Visages de la Franco-Amérique (Québec : Éditions du Septentrion, 2001).

D. Louder et E. Waddell, Franco-Amérique, (Québec : Éditions du Septenrion, 2007).

D. Louder, Carnet de voyage (blogue) : septentrion-blogue.dev.ixmedia.com/wp-content/uploads/archives/deanlouder/.

J. Poulin, Volkswagen Blues (Montréal : Québec/Amérique, 1984).