À Détroit, prendre le People Mover et se déplacer en solitude

Le People Mover est un système automatique de transport en commun surélevé, d’une longueur d’environ cinq kilomètres, opérant sur un circuit composé d’une seule voie circulant dans le sens des aiguilles d’une montre autour et à travers le quartier des affaires de la ville de l’automobile.

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Construit au début des années 80, le « mover » peut faire le tour en 16 minutes, arrêtant treize fois. Depuis son inauguration il y a bientôt 30 ans, on n’a cessé de s’interroger sur son utilité, car personne—ou presque—ne l’emprunte. Il est devenu un symbole du dysfonctionnement de cette ville autrefois si puissante et si riche et aujourd’hui en banqueroute.

Comment pouvait-il en être autrement? Il n’est point intégrer au système de transport de la ville, qui, lui, a toujours été dépourvu de sens compte tenu du lobby de l’industrie de l’automobile qui n’avait pas d’intérêt à ce que les 5 millions d’habitants de la région sortent de leurs voitures pour se prévaloir d’autres moyens de transport. Le People Mover n’est point alimenté par des lignes complémentaires émanant de la périphérie de la ville et des banlieues.

Par contre, pour le visiteur occasionnel qui passe une journée ou deux au centre-ville, comme je viens de le faire au Holiday Inn Express du boulevard Washington, le People Mover, est d’une utilité inouïe. Très commode pour aller aux matches des Red Wings, Tigers ou Lions et très sécuritaire pour quiconque est effrayé par la réputation de Détroit, le Mover offre des prises de vue panoramiques sur le cœur malade de cette ville, sur la rivière qui sépare le Canada des Etats-Unis et sur le grand pont qui rejoint les deux pays. Presque seul dans son wagon en tout temps, le photographe peut facilement se déplacer à droite ou à gauche, d’un bout à l’autre, sans déranger qui que ce soit.

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Avis aux francophones unilingues, dans cette ville autrefois française, il vaut mieux aujourd’hui parler anglais, espagnol ou, oui, arabe.

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