Vikings
Découvreurs de l’Amérique
dévoilé par
Dr Asgeir Asgeirsson
Président de l’Islande
Lors de notre centenaire 1967
Érigé par la Chambre de commerce de Gimli
Au moment où, à peine 100 km au sud, au confluent de la Rouge et de l’Assiniboine, Louis Riel et les Métis venaient de se battre pour leurs droits contre les forces de John A. McDonald, un millier d’immigrants islandais commencèrent à s’installer sur la rive ouest du lac Winnipeg, sur des terres désignées par le gouvernement fédéral dans la nouvelle province canadienne de Manitoba. La création de la Nouvelle-Islande, « Nyja Island », amorça un épisode particulier de l’histoire de l’Ouest canadien. Cette réserve fut, pour l’essentiel, régie par sa propre constitution jusqu’en 1887 et demeura presque exclusivement islandaise, ce qui permit aux colons et à leurs descendants de conserver leurs traditions et des liens avec la mère patrie.
À Gimli, chef lieu de la région, le journal de la communauté islandaise, de langue anglaise bien sûr de nos jours, se trouve partout dans cette ville de 6 000 habitants. Dans les restaurants, bars, épiceries, boutiques, dépanneurs, casse-croûtes et bibliothèque, il est possible de lire dans cet hebdomadaire, publié à Winnipeg, ce qui se passe non seulement au Manitoba, mais partout en « Amérique islandaise » ! Comme l’article à la une du numéro du 1er juin dernier en témoigne, l’actualité ayant cours à Reykjavik fait écho dans la diaspora.
Le journal célèbre l’histoire régionale, souligne la créativité des artisans locaux et encourage le maintien avec la mère patrie via le tourisme.
S’il est permis de parler de stations balnéaires dans un environnement nordique, Gimli en est. Ses plages et son petit port de mer attirent de nombreux touristes et villégiaturistes pendant la belle saison. Déjà, le 7 juin, certains braves se sauçaient.
Québec, ville de Champlain ? Oui, certes. Québec, ville de Leifur Eiriksson ? Moins sûr, mais…possible. Pour l’apprendre, il a fallu que j’aille jusqu’à Gimli et que je lise l’article paru à la page 12 du Lögberg-Heimskringla. Le 20 mai dernier, l’ambassadeur de l’Islande au Canada, Sigurjonsson, à l’insu de la plupart des citoyens de la ville de Québec, dévoila près de la traverse de Lévis, un petit monument à la mémoire de l’intrépide viking, Leifur Eiriksson qui serait passé par ici au XIe siècle. L’emplacement de Québec serait, d’après certaines théories, la légendaire Vinland.
À moi…et à vous, maintenant d’enfourcher mon (nos) vélo et de partir à la recherche de ce morceau de bronze qui nous lie à l’Islande et aux vikings.
Enfin, aujourd’hui, trois semaines après avoir rédigé le texte qui précède, je me suis rendu justement à vélo à la gare fluviale. À l’étage supérieur, pas loin de la billetterie, l’hommage à Leifur Eiriksson et aux Vikings:
Autre connection entre l’Islande et le Manitoba: Winnipeg Falcons: champions Olympique de 1920. La majorité des joueurs venaient de famille d’origine islandaise. Le logo de l’équipe nationale islandaise de hockey represente un faucon (islandais) et une feuille d’érable.
Ce logo fait honneur au premier champions olympiques de hockey sur glace … les islandais du Manitoba !