Un drapeau dont la signification dépasse les frontières du Québec

Hier, fête nationale du Québec. Le drapeau que l’on prend pour acquis en temps normal assume en ce jour toute sa signification. Il flotte fièrement au sommet de la tour centrale de l’hôtel du Parlement où siège l’Assemblée nationale. Depuis 1792, cette assemblée est le lieu des grands débats politiques du Québec. Formée de représentants des citoyens, elle est l’organe suprême et légitime d’expression et de mise en oeuvre des principes démocratiques de gouvernance. Elle est dépositaire des droits et des pouvoirs historiques de la nation québécoise ; elle est censée œuvrer à sa défense, à son avancement et à son développement. Les députés, réunis en ces lieux, votent les lois et contrôlent les actions du gouvernement. Porte-parole de leurs régions, ils doivent incarner les principes de la démocratie parlementaire et veillent sur l’avenir collectif.

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Il flotte aussi sur les Plaines d’Abraham, ce vaste champs de bataille, théâtre de l’affrontement le 13 septembre 1759 entre deux grandes forces impériales, la France et la Grande-Bretagne, aujourd’hui immense parc et terrain de jeux des citadins.

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Il flotte également au Bois de Coulonge, autrefois, avant l’incendie du 21 février 1966, le domaine du lieutenant-gouverneur du Québec et aujourd’hui l’un des secrets les mieux gardés de la ville. Surplombant le fleuve, l’ancien Spencer Woods, rebaptisé Bois de Coulonge en 1950, acceueille en nombre relativement modeste, promeneurs, piqueniqueurs, amoureux et solitaires. À ce temps-ci de l’année la flore y est éclatante.

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Ce drapeau, le fleurdelisé, officialisé par l’Assemblée nationale le 21 janvier 1948 est un symbole de reconnaissance et d’identité pour toute la population du Québec, oui, mais aussi pour la population issue de la diaspora québécoise en Amérique du Nord, qu’elle parle encore français ou non. C’est louable que de nos jours, il est de plus en plus visible chez les enfants de la mère patrie essaimés à travers le continent.

Ce qui suit est un témoignage à cet égard écrit et posté hier sur FaceBook par David Vermette, originaire du Massachusetts et résident du Maryland. Son témoignage est suivi de quatre commentaires qui en font écho.

Today is la Fête Nationale du Québec. French-Canadians and Franco-Americans throughout North America also celebrate it as la St-Jean Baptiste. Bonne fête à tout le monde !

We’ve heard a lot about flags this week. I’m not a flag waver by inclination so why do I display this flag today? What does it mean to me?

With malice toward none, with charity toward all, it means that I support the right of Québec and all North America’s Francophone and Franco-gene peoples to defend our language and mores against cultural hegemony. It means opposition to empires and their colonial wars. It is a bulwark against monoculture and the Wal-Martization of North America. It means that great empires do not get to declare arbitrarily which ethnic groups are “superior” to which and therefore which ones are to be assimilated deliberately to the dominant culture “for their own good” (cf. Durham Report, 1839).

It means that there remains some corner of North America where people pronounce my name correctly, and understand my family’s history, and where the proper names found in our histories and geographies evoke more than a blank look. It means that all who struggled for all of these reasons above over a period of centuries did not struggle in vain. We honor what is honorable, correct what is correctable, and remember what is memorable.

Commentaires :

Dave Schauf :  I’ll put my flag out tonight after work. A corner of Québec in Texas!

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Grégoire Chabot : Wow! Thanks for putting into words what so many of us think and feel.

James Laforest : Very well put, David, and I share all of your sentiments for sure.

James Myall : Bien dit! I recently had the realization that Francos are in the unusual position of being a people without a country – or at least they have been. Your thoughts remind me that until Québec’s relatively recent awakening, Francos lacked a true homeland for the cultural touchstones you list.

Et si ce « country » était un pays ?