Imperial Beach, en Californie, tout à fait au coin sud-ouest du rectangle que forment les États-Unis, à cinq kilomètres du Mexique. Au pays de Barack Obama dont tout le monde parle jour et nuit, impossible pour un Québécois de se retrouver à un point plus éloigné de chez lui! Loin sur tous les plans: géographique, climatique, économique et culturel. Par contre, un point commun en ce mois de janvier, la pêche aux petits poissons. À Sainte-Anne-de-la-Pérade, les friands de la pêche hivernale s’installent près du poêle à l’intérieur de petits cabanons et pêchent de l’éperlan à travers l’épaisse glace de la rivière. Ici, à une quinzaine de kilomètres au sud de la gigantesque ville de San Diego, les pêcheurs, grands et petits, vieux et jeunes, hommes et femmes, dont la plupart de langue espagnole, tentent leur chance auprès des sardines. La technique en est fort simple. Soit avec une canne à pêche, soit avec une ligne tenue à la main, l’une et l’autre munie d’une demi-douzaine de hameçons–même si la loi n’en permet que trois–on trempe sa ligne dans les eaux de l’océan Pacifique. L’appât de choix: la crevette.
Les prises ne sont pas nombreuses, quelques sardines au fond des seaux en plastique qu’il faut par la suite vider et écailler sur place, les goélands et cormorans faisant un festin des entrailles et écailles. Le plaisir de la pêche est immense, la détente exaltante et la conversation parfois croustillante.
Chose inusitée: à la suite de ma partie de pêche, en quittant Imperial Beach, je me suis fait arrêter par la police pour déficience de vitesse. Je roulais à 25 milles à l’heure dans une zone de 35! Qu’un avertissement…heureusement!