Même si son nom figure sur la carte routière du Texas, Cypress n’est pas un lieu. Il s’agit plutôt d’un espace, d’une vaste zone non municipalisée en plein développement sauvage. Il se trouve au nord-ouest de la métropole du Texas, Houston, à proximité du troisième boulevard périphérique, à une trentaine de minutes de l’aéroport intercontinental George Bush. C’est ici qu’habite ma nièce, Laurie Seil, avec son mari, Karl, et leurs jumelles, Ashley et Allison, 17 ans, dans une grande maison située sur dix acres qu’ils ont baptisé affectueusement le Lone Cypress
Ranch à cause de l’unique cyprès qui pousse sur leur terrain. Allison et moi avons découvert des affinités. Depuis son voyage en Europe en 1999, elle est passionnée du français. Elle collectionne musique, affiches et livres. Son père avait essayé de la convaincre de la plus grande utilité de l’espagnol. C’était mal connaître sa fille; son idée était faite!
À la suite de sa chute violente subie trois jours auparavant à Fort Stockton et de 111 jours sur la route qui l’ont vu parcourir 19 841 km, et avant le retour au Québec par avion, le voyageur que je suis avait besoin de ce que l’armée américaine attribue à ses combattants fatigués, du R&R (rest and relaxation/repos et détente). Il n’aurait pas pu trouver un meilleur endroit pour reprendre ses esprits avant de céder la clé de sa Safari à sa nièce qui gardera le
précieux véhicule sans sa « grange » en attendant le retour de son oncle à la fin du mois de mars. Au retour du grand oncle, il est plus que certain qu’Allison se verra enrichie de nouveaux objets dans sa collection. Le voyageur lui a également promis une petite rencontre-causerie avec Mme Stevenson et les élèves de son cours de français au Tomball High School.