Dans la tradition de Steinbeck… au rythme de l’escargot

Depuis plus d’un quart de siècle, je parcours la Franco-Amérique, la plupart du temps avec mes étudiants de l’université Laval.
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Nos passages sont inscrits sur la carte de l’Amérique. Le 1er septembre 2003, j’ai pris ma retraite de l’université Laval où j’avais enseigné depuis 32 ans. Le 3 octobre 2003, j’ai commencé les pérégrinations qui sont décrites dans ce journal. Je l’ai fait un peu à la manière du grand écrivain John Steinbeck qui, en 1960, à l’âge de 58 ans, avec son chien, Charley, a quitté son domicile à New York dans un petit campeur, fait sur mesure pour lui. Son but : redécouvrir son pays. Ayant laissé des classiques comme Raisins de la colère et Des souris et des hommes, Steinbeck, à la fin de sa vie, nous a légué un petit livre léger, de lecture fort agréable, basé sur son journal de bord, Voyage avec Charley : récit.
Disons tout de suite que les véhicules récréatifs ne sont plus ce qu’ils étaient en 1960. Aujourd’hui, il y en a pour tous les goûts et pour tous les budgets—du humble Boler au château ambulant fabriqué chez Prévost. Pour ma part, j’ai choisi la Safari condo, petite fourgonnette GMC transformée en campeur chez Nadeau à Saint-Frédéric-de-Beauce. C’est avec lui, ce modèle SC dit Junior, que j’ai emprunté en solitaire les chemins de la Franco-Amérique dans le but de satisfaire à cinq objectifs :
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• Célébrer la fin de ma carrière de professeur d’université en faisant ce qui a toujours caractérisé mon enseignement: EXPLORER.
• Renouveler mes connaissances et revoir des amis faits au cours d’explorations antérieures de la Franco-Amérique..
• Réaliser un travail d’Ambassadeur pour le Conseil de la vie française en Amérique (CVFA).
• Apprendre à mieux connaître mes enfants et petits-enfants qui habitent tous au loin.
• Renouer avec ma culture de base et le « pays » qui m’a donné la vie, le plateau du Colorado et le pays des Mormons.
Petit à petit, comme l’escargot dont mon campeur porte l’image, j’allais sillonner le continent. Au rythme du temps, des gens rencontrés et des paysages, j’ai fait mon journal, sous forme de chroniques. Ces reportages, anecdotes, témoignages et bilans, accompagnés de plus de mille photos couvrant trois voyages en vingt-et-un mois (voir carte) furent étalés jusqu’au 30 juin 2008 (date de sa fermeture), à l’échelle planétaire sur le site Internet du CVFA. À Guy
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Lefebvre, dernier directeur général de cette vénérable organisation, je dois des sincères remerciements. C’est à la lecture de ces chroniques et à la suite de la publication en avril 2008 chez eux de Franco-Amérique que Denis Vaugeois et Gilles Herman des Éditions du Septentrion m’ont suggéré de transformer les chroniques en blogues et de les afficher sur leur site internet… quelques photos en moins. Je remercie sincèrement MM. Vaugeois et Herman et les félicite de leur passion et de leur esprit d’aventure, deux éléments ayant depuis toujours caractérisé la Franco-Amérique. Je suis fier de faire partie de leur écurie.
Bon voyage et bonne lecture!