Ce qui fait le charme de cette petite ville de 1 700 habitants (2 500 en été), au Nouveau-Brunswick, est son site géographique entouré de la mer. Il fit de St. Andrews-by-the-Sea, en 1900, la première ville de villégiature au Canada. Pour répondre à cette nouvelle fonction quoi de mieux qu’un grand hôtel, L’Algonquin, un point de repère néo-brunswickois qui rivalise en beauté, majesté et originalité avec les autres diadèmes du collier d’auberges de luxe appartenant autrefois au Canadian Pacific (Château Frontenac à Québec, Reine-Élisabeth à Montréal, Royal York à Toronto, Palisser à Calgary, Empress, à Victoria pour ne nommer que ceux-là).
En ce dimanche matin, ce qui saute aux yeux à St. Andrews c’est le nombre de fidèles qui se dirigent vers les six églises qui se tiennent toutes à cinq minutes de marche les unes des autres. Les gens sont pour la plupart descendants des Loyalistes de l’Empire uni, de diverses religions, venus ici des États-Unis à la suite de la Guerre d’indépendance, Des clochers d’église émanent des sons métalliques—mais mélodieux—d’hymnes. Ces appels à la messe ou à la réunion de culte ne se font pas simultanément, mais successivement, comme s’ils étaient orchestrés par un maestro. Un véritable concert dominical à ciel ouvert!
La plus vieille des églises est celle des Presbytériens, Greenock Church, érigée en 1824. Les proportions harmonieuses et les détails classiques mettent en évidence un plan simple et symétrique. Le chêne vert sculpté sur la flèche de l’église symbolise Greenock, village d’Écosse, où habitait le bienfaiteur de l’église.
Les églises unie et baptiste datent des années 1865. La première impressionne par sa sobriété et sa simplicité. La deuxième étonne par la flamboyance de ses couleurs et par son style gothique tout en bois.
Les églises anglicane et catholique datent des années 1880. De l’intérieur, la toiture de la première est faite comme la cale invertie d’un navire. Cela sert à rappeler aux fidèles recueillis dans l’enceinte de l’église que les fonds pour la construire sont venus surtout des activités maritimes. Sur le devant de la deuxième, une statue bien sûr de Saint-André et une plaque remémorant Laura d’Hervilly Thebaud. Même Google n’offre pas d’indice quant à l’identité de cette personne d’héritage français!
Pour compléter le portrait des églises de St. Andrews et pour montrer que l’architecture ecclésiastique de nos jours est davantage axée sur la fonctionnalité que sur l’esthétique, il faut faire place à l’église pentecôtiste.
One thought on “Le jour du Seigneur à St. Andrews, N-B”
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Bonjour,je vis en RD CONGO a Lubumbashi. Je suis titulaire d’un diplome d’etudes secondaires et je veux poursuivre les etudes litteraires au niveau universitaire au canada,cependant je n’ai personne pouvant me supporter financierement. Raison pour laquelle je publie ma requete dans votre site en vue d’une suite favorable.