Jack Kerouac de retour à Québec

Connaissez-vous cet homme?

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Pour souligner les 90 ans du défunt porte-étendard de la « beat génération » dont les racines ancestrales s’enfoncent profondément dans le terroir laurentien, et pour commémorer le 25e anniversaire de la Rencontre internationale Jack Kerouac qui s’est tenue à Québec en octobre 1987, le Festival de Jazz de Québec, avec l’appui du Musée national des Beaux-Arts du Québec (MNBAQ), du Centre de la Francophonie des Amériques, du Secrétariat aux affaires intergouvernementales canadiennes, de la ville de Québec, du Capitole et du resto club Largo, convie le public à un événement multidisciplinaire, entièrement dédié à l’écrivain Jack Kerouac. D’une durée de quatre jours (du 21 au 25 novembre), il aura lieu à divers endroits au cœur de Québec.

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La programmation de Québec/Kerouac 2012 fut annoncée le 22 octobre en conférence de presse, au MNBAQ. Tour à tour ont pris la parole Gino Sainte-Marie, propriétaire du Largo et président du Festival de jazz, Simon Couillard, coordonnateur de l’événement, Denis Desgagné, directeur général du Centre de la Francophonie des Amériques et Denys Lelièvre, journaliste et professeur.

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Les activités se diviseront en deux grandes catégories : les spectacles de Québec/Kerouac 2012; les après-midi au Musée.

En ce qui concerne les premiers, au Largo, le légendaire jazzman américain, Mark Murphy, chantera l’intégral de son album culte Bop for Kerouac. Toujours au Largo, Raoul Duguay, accompagné de jazzmen de talent, dans une rafale de poésie vivante et originale inspirée de Kerouac. Au MNBAQ, l’ensemble du contre bassiste Normand Guilbeault présentera Visions de Kerouac. À la salle Multi du Complexe Méduse, des musiciens bien connus et des lecteurs franco-américains, acadiens et québécois présideront à une soirée Paroles d’Amérique au cours de laquelle seront lus des textes récemment découverts de Kerouac écrits en français. Au cabaret du Capitole, le public pourra assister au spectacle collectif « C’ta à ton tour, Jack! » qui réunira quelques vedettes de la scène québécoise dont Yann Perreau, Isabelle Blais et Pierre Flynn.

Et pour ce qu’il y a des deuxièmes, quatre entretiens auront lieu en après-midi dans l’auditorium du MNBAQ. Y seront abordés des thèmes tels que la dualité linguistique, l’héritage et le patrimoine culturel des Franco et l’américanité du Québec. Certaines des séances seront animées par Robert-Guy Scully en présence de conférenciers de marque. David Amram, complice musical et ami de Kerouac de 1955 jusqu’à sa mort en 1969, a confirmé sa présence.

Ceux et celles qui ont assisté à la conférence de presse ont eu un petit aperçu de ce que sera cet événement à ne pas manquer. Tirant profit du passage au Festival de Jazz du trompettiste américain, Jeremy Pelt, un petit groupe s’est improvisé, épatant la cinquantaine de personnes présentes.

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Le tout couronné par la présence de Raoul Duguay qui s’improvise comme seul, lui, puisse le faire.

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Si le hockey vous manque…

…voici une information que je viens de recueillir qui va probablement vous ragaillardir en ce temps de famine. Peut-être a-t-elle été annoncée dans les pages sportives du Soleil ou de la Presse. Si oui, je l’ai manquée, ce qui serait surprenant pour un amateur assidu du sport comme moi.

Cette semaine à Buffalo, l’équipe des Sabres a dévoilé une statue en bronze rendant hommage à trois patineurs québécois. Il y a 40 ans déjà, la « French Connexion » composée de Gilbert Perreault, René Robert et Richard Martin, soulevait les foules de la Ligue nationale de hockey (LNH) par leurs prouesses. Rapides, habiles, bons tireurs, le trio a amassé 2 573 points en 2 396 parties jouées ensemble.

À Montréal et au Québec, on n’avait d’yeux que pour les Lafleur, Lemaire, Lambert, Lapointe, Laroque, Houle, Savard, Tremblay et compagnie. (Ouf, belle époque pour les francophones au sein de la formation du Canadien!). Les temps ont bien changé, probablement à partir du moment en 1980 où le Grand Club a levé le nez sur Denis Savard, lui préférant en première ronde du repêchage Doug Wickenheiser!

Il n’est pas surprenant que la statue, conçue et construite par Jerry McKenna, se base sur une photo prise en avril 1975, au moment où les jeunes Sabres éliminaient du tournoi de la Coupe Stanley les puissants Canadiens. On ne peut que s’imaginer la joie chez Perreault, Robert et Martin d’en être arrivés à bout de l’équipe qui avait nourri leur rêve d’enfance de jouer dans la grande ligue! Malheureusement pour eux, en finale, les « Bullies de Broad Street » les attendaient.

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Décédé le 13 mars 2011, Martin était représenté à la cérémonie par son fils, Cory, 26 ans, qui n’a jamais vu jouer l’ailier droite. Comme il se doit, Perreault et Robert exprimaient leur reconnaissance d’avoir reçu cet honneur en invoquant les moments palpitants que les trois gars, nés respectivement à Victoriaville, Trois-Rivière et LaSalle, avaient vécus ensemble.


À l’île Verte, un moment de repos m’a été offert

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Et j’en avais besoin! Arrivé par la Richardière à 13h45 et, au gré de la marée, devant déjà repartir par ce même bateau à 22h30, j’avais pédalé fort d’un bout à l’autre de cette île, située dans le Saint-Laurent à mi-chemin entre Rivière-du-Loup et Trois-Pistoles. Elle mesure 14 km de long et 1,5 km de large et compte une trentaine d’habitants permanents.

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Du quai au phare de l’île Verte, plus vieux feu de navigation sur le Saint-Laurent, érigé en 1809 pour guider les navires dans les dangereux hauts-fonds et courants de l’embouchure du Saguenay, il faut mettre une vingtaine de minutes en vélo sur un chemin sinueux et raboteux. Pendant 137 ans, de 1827 à 1964, le phare fut gardé par quatre générations de la famille Lindsay. En 1969, une balise automatique a remplacé le feu, mais la tour a conservé ses traits originaux.

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Le côté nord de l’île sur toute sa longueur est rocailleux. La géologie y est très particulière. En se promenant sur les « crans », on ne peut que s’interroger au sujet des rochers et des pierres. Pourquoi une aussi grande variété de pierres, passant du granit aux pierres volcaniques et aux pierres sédimentaires? Pourquoi des rochers sédimentaires sont-ils à la verticale plutôt qu’à l’horizontale? Pour obtenir l’heure juste, il me faudrait explorer les berges en compagnie de mon ancien collègue Jean-Claude Dionne, géomorphologue. Mais pour l’instant, contentons-nous des explications publiées sur le site internet du Regroupement pour la pérennité de l’île Verte :

La première question trouve plus facilement réponse. La grande variété de pierres y a été laissée lors de la fonte des glaciers, il y a 6 000 ans. La réponse à la deuxième question est plus complexe. Il faut savoir que l’Île Verte est le sommet d’un mont de la chaîne des Appalaches, ces monts anciens et érodés qui s’étendent d’est en ouest dans les parties sud du Québec et nord-est des États-Unis. Les Appalaches sont composées en partie de roches sédimentaires et volcaniques. Il faut aussi savoir qu’en face de l’île, sous le fleuve Saint-Laurent, se trouve la faille Logan, une faille qui longe le fleuve Saint-Laurent et qui marque le front de la chaîne des Appalaches. Enfin, le Bouclier canadien, formé de roches très dures, débute de l’autre côté de la faille. Du côté nord, donc, l’Île Verte est un des derniers remparts de la chaîne des Appalaches.

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Tout un contraste du côté sud de l’île, surtout dans son extrémité ouest, là où le défrichage de la forêt permit l’agriculture le long du seul chemin (de l’Île).

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Des maisons ancestrales et des granges modernes et vétustes en témoignent.

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Les artistes en font un festin.


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Et le clou de ma journée ! Une rencontre fortuite avec Chloé Sainte-Marie qui m’a entretenu de sa vie dans l’île avec Gilles Carle, de sa vie depuis sa disparition, de sa carrière et de sa joie de vivre. Merci, Chloé.

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Faire découvrir la Franco-Amérique aux étudiants venus de loin

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Depuis trois ans, j’ai le plaisir en septembre de prononcer une causerie devant une trentaine d’étudiants européens en tournée au Canada dans le cadre d’un programme de voyage d’études portant le titre « Penser Canada ». Il s’agit d’un projet du Réseau européen d’études canadiennes mis sur pied à la demande de la Commission européenne qui en assure l’essentiel du financement.

Le premier « Penser Canada » a eu lieu en 2010 et comptait 27 participants sélectionnés parmi 200 candidats. Le succès du programme est tel que le nombre de candidatures ne cesse de grandir. En 2012, il y en a eu plus de 600. Trente-deux d’entre eux ont été retenus, provenant de 24 États membre de l’Union européenne (Slovénie, Lituanie, Chypre, Lettonie, Royaume-Uni, Roumanie, Belgique, Pologne, Finlande, Autriche, Slovaquie, Allemagne, Grèce, Irlande, France, Italie, Espagne, Hongrie, Suède, Danemark, République tchèque, Estonie, Pays-Bas, Bulgarie). Sur les 32, dix resteront au Canada pour réaliser des stages de deux mois auprès d’institutions canadiennes ainsi que de la Délégation de l’Union européenne au Canada et du Consulat général de Pologne à Toronto.

Notre rencontre a eu lieu en la salle Benoît-Pelletier, au deuxième étage du Centre de la Francophonie des Amériques. Je les admire beaucoup, car malgré la fatigue cumulée de 15 jours par la voie des airs et sur la route depuis Bruxelles, où ils se sont rencontrés pour la première fois le 2 septembre, jusqu’à Québec en passant par Ottawa, ils étaient attentifs et curieux. Pour les mettre à l’aise, nous avons commencé la séance par écouter l’une de mes chansons préférées du grand troubadour de la Franco-Amérique, Zachary Richard : « Travailler, c’est trop dur ». Je leur ai suggéré qu’en cours de route, s’ils en ressentaient le besoin, d’arrêter et de se dire « travailler, c’est trop dur ».

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Comme conférencier, j’ai la vilaine habitude de me laisser emporter, de trop parler et de ne pas laisser suffisamment de temps pour des questions. Cette fois-ci, cela n’a pas fait exception et je m’en voulais, car plusieurs sont venus me voir après pour me chuchoter une interrogation bien réfléchie. D’autres m’ont félicité de ma passion, ce qui fait toujours plaisir quand on a l’impression d’avoir radoté!

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Après notre rencontre, ils devaient sauter rapidement dans des taxis qui les conduisaient aux bureaux du Soleil où deux journalistes notoires les attendaient pour faire le post mortem des élections québécoises : Pierre-Paul Noreau, directeur de l’Éditorial au Soleil et Antoine Robitaille, correspondant parlementaire du Devoir. Pour les gens d’ici, comprendre ce qui s’est passé le 4 septembre n’est pas une sinécure. Comment s’attendre à ce que les jeunes Européens, aussi brillants soient-ils, y comprennent quelque chose en si peu de temps. Par contre, ils ont bien saisi, compte tenu de leurs propres expériences et de leurs différentes situations géopolitiques les complexités de la question nationale et des modalités de la séparation.

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De Québec, le groupe se rendait ce matin à Montréal passer quatre jours. Le 19, ils seront à Toronto pour autant de jours. Le 23, ils se rendront pour une brève visite à Victoria. Déjà, le 25, retour sur Vancouver. L’après-midi du 26 est prévue au bureau des affaires francophones et francophiles de l’Université Simon Fraser une table ronde consacrée à la francophonie de la Colombie britannique:

The French Fact in BC

Maurice Guibord

Président, Société historique francophone de la C.-B.

« The Francophones of BC: “Difficult to Spot” »

Christian Guilbault, Professeur agrégé, Département de français, Université Simon Fraser et Réjean Canac-Marquis, Professeur agrégé, Université Simon Fraser

« French in British Columbia »

Danielle Arcand, Directeur adjoint, OFFA, Faculté de l’éducation, Université Simon Fraser

« French Language Education in BC: From Kindergarden to Post-Secondary »

Danièle Moore, Professeure, Faculté de l’éducation, Université Simon Fraser, Cécile Sabatier, Professeure agrégée, Faculté de l’éducation, Université Simon Fraser, René Joseph Litalien, Instructeur de français, École André-Piolat, North Vancouver

« Classroom ethnography: reflexivity, practices & diversity »

Steve Marshall, Professeur agrégé, Université Simon Fraser et Ghizlane Laghzaoui, Instructrice de français, Institut des langues modernes, Université de la Vallée fraser

« Languages, identities and francophonie among graduates of French

immersion schools at a university in Vancouver »

Rémi Léger, Professeur adjoint, Département des sciences politiques, Université Simon Fraser

« Bilingual Canada: Where to Next? »


Oui, en effet, où en suite, pour ces voyageurs sûrement sur le bord d’épuisement ? À Bruxelles le 29 septembre, les jeunes devront avoir assez hâte !!


La traverse Oka-Hudson: raccourci vers Ottawa

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Chaque fois que le voyageur passe de Québec à Ottawa par voie terrestre, il a Montréal dans les jambes. Rien de plus désagréable que de se faire prendre aux heures de point sur le boulevard Métropolitain de la métropole! D’autant plus que les heures de point s’allongent indûment.

Pour pallier à ce problème, j’ai découvert un raccourci. Il s’agit d’emprunter la 40 de Québec jusqu’à la cité de Céline, où la 640 s’offre comme alternative. Charlemagne, Mascouche, Lorraine, Saint-Eustache, Deux-Montagnes. D’un coup, l’autoroute périphérique s’estompe et le voyageur tombe sur le chemin d’Oka (344) conduisant au beau village du même nom, bien connu pour son fromage fabriqué par les Trappistes, certes, mais encore davantage depuis 1990, pour l’affrontement violent entre les forces de l’ordre et les autochtones de Kanestake.

Devant l’église d’Oka, le quai. À côté du quai le débarcadère. De 6h à minuit, tous les jours d’avril en novembre, deux traversiers pouvant transporter jusque 25 voitures font la navette entre les deux rives, Oka et Hudson.

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D’une durée de 15 minutes et d’un coût de 10$, la traverse offre des perspectives formidables sur l’église d’Oka, la rivière des Outaouais et le lac des Deux Montagnes, sans parler de la possibilité de découvrir la petite ville de villégiature à caractère anglais qui est Hudson.

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Non, finis les embouteillages causés par la circulation, les bouchons résultant des voies rétrécisses en entonnoir délimitées par les fameux cônes rouges, le stress, l’agacement, la rage au volant!! Souhaitons seulement ne pas devoir se rendre à Ottawa en hiver!