2014, l’année du vide

Une réponse à l’invitation de Clément Laberge, un texte en 10 minutes.

J’entendais quelqu’un dire, à la radio, que 14 % du 21e siècle était déjà écoulé. Une statistique semble donner un caractère dramatique à toute information. Le règne de la finance, reine du pourcentage, semble avoir contaminé tous les domaines. Il faut désormais être rentable, utile, productif. Une nouvelle façon d’interpréter le carpe diem de la Société des poètes disparus : il faut vivre l’instant présent… pour qu’il rapporte le plus ! Qu’il enrichisse chaque individu en faisant le pari que cela rejaillisse sur toute la société.

Cette pensée semble prendre de l’ampleur, les gouvernements libertariens gagnent en popularité. Nos élus ferment les centres scientifiques, coupent les subsides aux organismes de diffusion culturelle, imposent une version étroite de leur pensée. Dans l’Indifférence de la grande partie de la population, que les médias ont réussi à convaincre qu’ils ont assez payé pour tout cela. Sans voir le grand hold-up organisé par ces mêmes dirigeants, ceux au pouvoir et ceux, plus sournois, dans les coulisses.

2014, l’année du vide. Il serait facile de se laisser sombrer. Il faudra lutter. 2015, l’année du réveil ?

[10 minutes écoulées]

Le vide