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Ça y est, il est dans nos mains. En fait, je dirais plus il est dans vos mains, car les éditeurs travaillent sur le livre numérique depuis longtemps. Avec le lancement de la plate-forme d’Archambault, jelis.ca (dont j’ai fini par comprendre que ça se lisait « Je lis ça »), le débat sur le livre numérique atteint enfin la sphère publique.
Enfin, car le livre est au coeur de nos cultures. L’invention de l’écriture et de son corollaire, la lecture, est le levier qui a permis à de grandes civilisations d’émerger et de se forger une identité. Toucher au livre vient nous chercher profondément.
Jusqu’ici la lecture nécessitait un support matériel. De la plaque de cire au livre papier, en passant par tous les intermédiaires, le livre était avant tout un objet. Aujourd’hui il ne l’est plus, du moins pas au sens où nous l’entendions. Le support est variable, le contenu du livre circule et le lecteur décide de sa présentation.
Cette révolution nous oblige à repenser le livre mais aussi la lecture, l’écriture et tout le monde qui entoure la littérature.
Les éditeurs du Septentrion s’intéressent à l’émergence du numérique depuis longtemps. Denis Vaugeois inaugurait notre site Internet en 1995. En 2007, votre serviteur lançait, sans tambour ni trompette, la vente de livres numériques sur le même site. Depuis à peu près 18 mois je siège aussi sur le comité numérique de l’Association Nationale des Éditeurs de Livres (ANEL), dont je suis un des trois vice-présidents. C’est d’ailleurs au sein de l’ANEL que se sont opérés les changements qui permettent aujourd’hui à un premier détaillant québécois d’offrir des livres numériques.
Mes prochains billets seront donc consacrés aux divers aspects du livre numérique afin de mieux faire comprendre ce nouveau médium.