Deux monuments à la guerre, l’un héroïque, l’autre tragique

Personne ne doute de la vocation militaire de Québec. La présence du Parc des Champs-de- Bataille, autrement connu par le nom des Plaines d’Abraham, et du Parc des braves, les deux encore parsemés de canons silencieux depuis deux siècles, rappellent les guerres coloniales du XVIIIe siècle—guerres qui ont scellé en quelque sorte le destin des Franco d’Amérique.

Au vingtième siècle, la ville fut marquée par des événements reliés aux deux grandes guerres, l’un de manière héroïque, l’autre de manière tragique, les deux commémorés sur le tard, les monuments ne voyant le jour qu’en 1998.

Le premier, situé à l’entrée du Vieux-Québec, à gauche après avoir traversé la porte Saint-Louis, rappelle le souvenir du passage deux fois à Québec, en 1943 et en 1944, du président des États-Unis, Franklin D. Roosevelt, et du Premier Ministre de la Grande-Bretagne, Winston S. Churchill, qui cherchaient une issue de la deuxième guerre mondiale en Europe. Certains prétendent que c’est ici que la stratégie du débarquement des Forces alliées en Normandie le 6 juin 1944 s’est élaborée.

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À l’occasion de la Conférence de 1943, William Lyon McKenzie King, premier ministre du Canada, aurait émis un souhait : « Ne serait-ce pas magnifique si l’histoire pouvait raconter que c’est ici à Québec que l’on a assuré la libération de la France ! »

Dans un tout autre registre, le monument consacré aux événements du printemps 1918, situé dans la Basse-Ville, pas loin du carrefour du boulevard Charest et de la rue Saint-Vallier, souligne l’un des épisodes les plus tragiques dans les rapports entre le Québec et le gouvernement fédéral.

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Le 28 mars de cette année-là et pendant cinq jours consécutifs, des citoyens de Québec manifestent leur opposition à la mobilisation obligatoire et aux méthodes prises par les autorités fédérales pour rabattre les conscrits. Le 1er avril, tout se gâte lorsque les officiers militaires ordonnent à 1 200 soldats anglophones, venus exprès de l’Ontario et de l’Ouest canadien, de disperser à la baïonnette les gens rassemblés. Les cavaliers chargent la foule concentrée à l’angle des rues Saint-Vallier, Saint-Joseph et Bagot qui réagit en lançant des pierres aux soldats. Après avoir lu en anglais le riot act (l’ordre de dispersion), les soldats mitraillent la foule, tuant quatre personnes et en blessant 70 autres.

Sont morts :

Honoré Bergeron, 49 ans, menuisier

Alexandre Bussières, 25 ans, mécanicien

Georges Demeule, 14 ans, cordonnier et machiniste

Joseph-Édouard Tremblay, 20 ans, étudiant à l’École technique

Morale de l’histoire : quand on a affaire au Fédéral, il vaut mieux comprendre l’anglais !


La toponymie française en Amérique du Nord

L’examen des toponymes français en Amérique du Nord, au nombre de plus de 5 000, permet de retrouver les traces des Franco d’Amérique et de constater la dimension continentale de la civilisation canadienne-française/québécoise. Ils sont associés à cinq grands mouvements ou cinq époques marquant l’aventure franco en Amérique :

1.     Découvreurs et explorateurs : Verazzano, Cartier, Champlain, La Salle, La Verendrye, Jolliet, Marquette…

2.     Traiteurs, trappeurs, coureurs de bois : Trudeau, Faribeault, Bottineau, Charbonneau, Tabeau, Trudeau, Larocque…

3.     Missionnaires : Taché, Provencher, Langevin, Ritchot, Morice, Lacombe…

4.     Officiers militaires : frères Le Moyne (d’Iberville et de Bienville), soldats démissionnaires de Napoléon en Louisiane…

5.     Gens du peuple répondant à l’appel du clergé et du continent : colons (agriculteurs), mineurs, travailleurs du textile, etc…. dont le nombre est trop important pour en élaborer.

Le 24 juillet sur les ondes de Radio-Canada, à l’émission « Chemins de travers », j’ai eu l’occasion d’en discuter avec l’animateur bien connu et très apprécié, l’anthropologue Serge Bouchard.

La conversation au complet inter coupée de musique de la Franco-Amérique est disponible sur le site de Radio-Canada :

(www.radio-canada.ca/emissions/les_chemins_de_travers/2010-2011/)

Bonne écoute.


Cadeau idéal qu’offre Calgary à Québec

À l’occasion de l’anniversaire de ses 400 ans, Québec a reçu de nombreux cadeaux de diverses provenances. L’un d’eux est bien connu de ceux et celles qui font du vélo sur la nouvelle promenade Samuel-de Champlain, ce grand parc aménagé le long du fleuve Saint-Laurent sur près de 2,5 kilomètres, mais méconnu des gens qui ne fréquentent pas ce coin de la ville qui est le Cap-Blanc. Il s’agit d’un petit « troupeau » de chevaux sauvages.

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Quoi de mieux pour symboliser cette ville albertaine jumelée à Québec depuis 1956 que des chevaux qui courent et qui ruent? Cette œuvre du sculpteur fransaskois Joe Fafard, né à Sainte-Marthe en 1942, intitulé « Do, ré, mi fa, sol la si do » rappellent bien sûr le passé cowboy de l’Alberta et le Stampede de Calgary, rodéo et fête western ayant lieu à tous les mois de juillet, mais elle fait penser également à la présence de chevaux en Nouvelle-France.

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Historiquement, des chevaux présents ici avaient des origines royales, les premiers étant tout juste sortis des écuries du roi Louis XIV en 1665. Leurs descendants devinrent une source d’énergie indispensable à la pratique de l’agriculture et à l’exploitation des forêts et des mines au Québec, ainsi qu’au transport des citoyens.

À la fin du XIXe siècle, au moment où le Canada moderne prenait de l’expansion, de nombreux chevaux furent ici chargés dans des wagons et transportés vers l’Ouest afin de faciliter la transformation des prairies en terres agricoles et des forêts en exploitation forestière.

Cette œuvre de Joe Fafard dévoile l’histoire inédite de la contribution des chevaux à l’édification du Canada tel que l’on le connaît aujourd’hui.


Le Dekhockey à Québec

Dans le « désert » qui est le boulevard Sainte-Anne entre Estimauville et les chutes Montmorency (au 4178 pour être précis), il y a de l’action à tous les jours! Il s’agit du Centre de Dekhockey de Québec, une nouvelle façon de vivre le hockey en plein été.

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Plus de 60 équipes divisaient en 5 catégories se font face sur la belle surface bleue. Ça lance, ça compte, ça court, ça se bouscule un petit brin, mais ça s’amuse surtout!

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Pendant que les papas se vident pendant trois périodes chronométrées de 10 minutes, les mamans, les blondes, les bébés et même les grand-pères profitent du soleil et encouragent leurs héros.

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Invitation à venir voir jouer quelques matches. L’ambiance est bonne et au chalet la bière est froide !