Pendant plus de 30 ans, les Montréalais pouvaient agrémenter leurs soirées d’été en assistant aux matches de baseball des Expos qu’on appelait affectueusement nos Z’Amours, d’abord, de 1960 à 1977, au petit Parc Jarry, si convivial, puis dans l’immense frigo portant le nom de stade Olympique. En 2005, les Expos ont déménagé leurs pénates à Washington D.C., devenant ainsi le National de la capitale américaine.
Tout au long des années 1990, l’un des grands favoris de la foule était le gérant du club, Felipe Alou, qui avait connu une magnifique carrière de joueur, surtout au sein de la formation de Géants de San Francisco. En 1992, à Montréal, Monsieur Alou devint le premier gérant du baseball majeur originaire de la République dominicaine. Pendant une décennie, il a dirigé les destins du club. Alou s’est attaché au Québec et aux Québécois, se mariant même, pendant son séjour à Montréal, avec une Lavalloise.
Comme la tradition du baseball majeur le veut, avant le début de la nouvelle saison, des anciens joueurs vedette reviennent chaque printemps partager leur savoir et leur expérience avec les jeunes espoirs de leurs clubs respectifs. Cette année je réalise un autre de mes rêves d’enfance, celui d’assister, sous le ciel bleu et le soleil chaud de l’Arizona, au spring training de quelques équipes du baseball majeur. Sur les 30 formations des Ligues américaine et nationale, 15 s’entraînent ici. Moi et cinq copains d’école secondaire avons décidé de fréquenter les camps des Géants de San Francisco et des Royaux de Kansas City. Pourquoi? Parce que les premiers sont l’équipe préférée de quatre de mes amis et que les deuxièmes comptent un lanceur, Jeremy Guthrie, ami, de mon copain, Kent.
Quelle ne fut pas ma joie de voir arriver dans le magasin des souvenirs des Géants à Scottsdale Felipe Alou, de lui parler, de me faire poser avec lui et d’échanger pendant quelques instants en français avec son épouse.
Il m’a parlé de ses frères, Matty, décédé, et de Jesus, rendu gros et dirigeant une école de baseball dans son pays. Les trois avaient atteint le plus haut niveau du baseball et avaient même évolué ensemble comme voltigeurs chez les Géants. J’ai oublie de lui demander ce que faisait aujourd’hui son fils, Moises, qui avait évolué sous ses ordres à Montréal. Une rencontre fortuite et combien agréable!
Ensuite, deux heures passées à regarder s’entraîner les joueurs de San Francisco.
Bruce Bochy, gérant
Le lendemain matin, nous nous sommes rendus à Surprise comparer le camp des Royaux à celui des Géants et de faire connaissance avec le jeune lanceur, Guthrie. Quel contraste! Une organisation riche, les Géants ne se formalisaient pas pour hausser leur profil tandis que les Royaux, plus humbles, se soucient peu de leur image et offrent une ambiance plus chaleureuse.
Kent et Jeremy Guthrie, lanceur
Demain, nous assisterons au premier match de la Ligue des cactus entre les Géants et les A’s d’Oakland.
Est-ce que votre ami Kent est Kent Beaulne ou un autre Kent? Je vous souhaite un bon séjour au camp d’entraînement. C’est aussi sur ma « to do list ».
Jérôme Laflamme, Toronto (ancien étudiant à Laval!)
un autre Kent. Ici, on appelle ça un « bucket list ». Des choses à faire avant de « kick the bucket. Merci de ton commentaire.
Salut Dean,
Quel beau voyage fais-tu là! J’espère le faire aussi avec mes chums de longue
date, dont Sébastien Lefrançois!!! Vive le baseball!