Un début de l’avent à Marseille

Phare spirituel de Marseille, Notre-Dame de la garde, douce et maternelle, veille sur sa ville, la plus vieille et la plus bigarrée de France. Le sanctuaire si cher aux Marseillais catholiques est l’œuvre d’Henri Espérandieu, réalisée sur une vingtaine d’années (1853-1874). La basilique est de style romano byzantin, aux marbres et aux mosaïques superbes. Elle est dominée par une statue colossale de la Vierge (9,7 m et 9 tonnes) dorée à la feuille, tenant dans ses bras l’Enfant Jésus.
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Ce que je retiens, cependant, de mon bref passage dans la ville de Pagnol, c’est moins ce haut lieu—c’est le cas de le dire—que les choses simples, familières et familiales, les choses si courantes dans l’œuvre de cet auteur tant aimé. La chaleur et l’amabilité des hôteliers au Lutétia, situé à l’angle de la rue Gambetta et de la magistrale Canebière, faisaient reflet à l’esprit qui régnait ici en ce début de la période de l’Avent. Trois activités marquèrent mon passage à Marseille : la constitution sous mes yeux d’une crèche vivante, la vente au public de santons et la plantation du blé de l’espérance.
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Crèche vivante. « Les animaux de Marino, une animation clé en main pour vos marché de Noël, foire, salon, événementiel, etc. » Et voilà, là, à côté du Lutétia, devant la mairie des 1er et 7e arrondissements de la ville de Marseille, une ferme a pris forme, accessible sans frais, aux enfants de la ville, leur rappelant dans un contexte semi biblique, la provenance de certains de leurs produits alimentaires et une vie campagnarde : âne, poney, chèvre, chien de berger, lapin, cochon d’Inde, chinchilla, dinde, caille, faisan, hérisson, renard, marmotte, sanglier…
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Vente de santons. Des artisans marseillais tenant des kiosques de vente le long de la Canebière offraient des santons, ces figurines miniatures en argile, cuites, estampées et décorées à la main. La totalité de la production est réalisée en Provence, surtout dans la région immédiate d’Aubagne, petite localité située entre Marseille et Toulon. Chaque sujet est unique, le fruit d’une élaboration entièrement artisanale, les gouaches étant constitués à partir de pigments et de colles.
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Plantation du blé. Le 4 décembre, jour de la Sainte Barbe est, selon une tradition venue de Provence, le jour où l’on plante du blé et des lentilles dans de jolies coupelles décoratives. Cette tradition, issue d’un antique rituel de fécondité, fournit l’occasion de partager avec des enfants une activité ludique et d’ensuite utiliser ces plantations pour décorer la crèche de Noël ou la table du réveillon. Partout à Marseille, aujourd’hui, le jour de la Sainte Barbe, les commerçants font la vente de petits sachets de blé. En achetant ces grains, on perpétue la tradition du blé de la Sainte Barbe et on soutient l’opération « Blé de l’Espérance » organisée par une association ayant pour but de récolter, grâce à la vente des sachets de blé, des fonds qui serviront à l’achat de matériel (médical, pédagogique, audiovisuel, informatique) en faveur des enfants hospitalisés.

2 thoughts on “Un début de l’avent à Marseille


  1. Cher Dean Louder,
    C’est en tant que directeur de l’hôtel Lutetia que je me permets de vous ecrire, et c’est avec grand plaisir que j’ai lu vos lignes….Et je suis avant tout satisfait que votre séjour dans notre établissement vous ait été agréable, nous sommes quelque part, le mirroir de nos hôtes….A client sympathique…….
    Emmanuel Ramoleux


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