« Frenchness » à St. George, UT : Si seulement tous ceux qui raffolent de la francité parlaient français…

Malgré l’histoire récente des relations douces amères entre la France et les États-Unis, l’image du patrimoine du camembert se vend toujours bien au pays de l’Oncle Sam, même dans les coins les plus reculés. Nous en avons deux preuves à St. George. Le 2 décembre 2012, dans une chronique intitulée « Un soupçon de France à Santa Clara, UT », J’en avais déjà commenté la première (https://blogue.septentrion.qc.ca/dean-louder/2012/12/02/un-soupcon-de-france-a-santa-clara/). Aujourd’hui, je reviens là-dessus en plus de faire la lumière sur un nouveau commerce s’affichant « français ».

Au moment du premier billet, la crêperie Tifiny venait d’ouvrir ses portes dans le pittoresque village de Santa Clara, à 5 km, à l’ouest du centre-ville de St. George. Logée dans des locaux historiques remontant aux années 1860, mais plutôt vétustes, la crêperie n’a pas fait long feu. À mon retour à Santa Clara en décembre 2013, elle n’était plus là. Mon chagrin fut considérable! Décontenancé, je cherchais les raisons de la disparition de cette petite crêperie si charmante qui m’avait fait tant plaisir. J’en découvre au moins quatre : (1) les affaires ayant été trop bonnes, les espaces disponibles ne suffisaient plus; (2) une cuisine peu fonctionnelle pour la préparation des gourmandises; (3) un malentendu entre propriétaire et locataire; (4) la disponibilité de locaux plus grands et plus fonctionnels dans un mini mail situé en marge du centre-ville.

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C’est donc à la nouvelle Crêperie Breakfast at Tifiny’s que j’ai choisi d’accueillir le 15 janvier quelques  amis d’enfance et leurs époux pour souffler mes 71 bougies.

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Vingt-quatre petits gâteaux! Trois bougies par gâteau! Cela fait 72 bougies, une pour chaque année de ma vie et « one to grow on », comme nous disions quand j’étais gamin. Les allumer était une tâche ardue. David et Diane m’ont donné un coup de main.

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Par contre, je n’ai pas eu besoin d’eux pour les éteindre. Trois gros souffles rapides et la boucane des bougies éteintes montait au plafond!

La semaine de mon arrivée en décembre, Leslie dont le sourire fend son visage a pendu la crémaillère à son nouveau café portant le nom si original  « Le Café », situé au coin de Main et Tabernacle.

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C’est ici, plus que partout ailleurs à St. George, que je peux m’asseoir prendre une consommation, fermer les yeux et faire semblant d’être assis chez Picardie, sur l’avenue Cartier, à Québec, par un bel après-midi d’été. En dépit du fait qu’elle opte pour une œuvre du peintre colombien, Botero, pour orner un mur au lieu d’une des nombreuses productions de Toulouse Lautrec, Leslie mise néanmoins sur la francité, invoquant des odonymes et toponymes parisiens.

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Son présentoir déborde de croissants, de pâtisserie, de quiches et de friandises. L’ameublement porte également un cachet rappelant la France.

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Portant mon béret basque, je donne toujours ma commande en français, mais, hélas, non, Leslie ne parle pas française, mais elle se prête bien au jeu.

Ce serait trop beau! Comme tant d’autres, elle aimerait bien… « but you know » (mais vous savez).

Dans cette contrée désertique, deux petits exemples de l’exploitation de la francité à des fins commerciales!

 

 

2 thoughts on “« Frenchness » à St. George, UT : Si seulement tous ceux qui raffolent de la francité parlaient français…


    • Il y en a davantage en Idaho et au Nevada. Leurs ancêtres sont venus pour s’occuper des troupeaux de moutons…des bergers quoi.


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