Béret basque ou casquette du Canadien

Lors de mes voyages en Amérique du Nord, dans l’espoir de rencontrer des francophones, je fais très attention à ce que je porte sur la tête. Par temps frais, il s’agit toujours d’un béret basque.

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Par temps chaud, il s’agit de la casquette CH du club de hockey de Montréal.

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À chaque coup, ça marche. À titre d’exemples :

Il y a un quart de siècle déjà, je me promenais à Saint-Martinville, en Louisiane, lors de la traditionnelle boucherie d’automne. Au loin, je vois approcher un homme d’un certain âge, bien plus vieux que moi–et comme moi–béret sur la tête. On se regarde, on se salue, on se fait des compliments sur nos coiffes respectives, on passe la journée ensemble, on devient amis, les Rault, de Paris, et moi. Profitant des billets gratuits offerts par Air France, grâce au statut d’agent de bord de leur fille, ce couple réalisait le voyage de leur vie qui se terminait par un court séjour en Louisiane. Au cours de la journée, Henri me faisait part de l’existence de leurs deux appartements à LaGarenne, à dix minutes à pied de La Défense, l’un qu’ils occupaient et l’autre, à l’étage supérieur appartenant à leur fille, mais restant vacant depuis son mariage. À moi, ils offrent, aussi souvent que je veux, l’occupation de l’appartement de leur fille qui sert de studio à Henri, car dans ses heures libres, il peint. À trois reprises au cours des années 90, je me trouverais à Paris où j’ai trouvé gîte chez les Rault. Voyez-vous, il est très utile de porter le béret.

Hier, assis chez Barnes & Noble, à St. George, en Utah, à boire un thé, un gros gaillard en culotte courte s’approche de moi. « Are you a fan of the Canadiens? » Je remarque la casquette des Rough Riders de Saskatchewan sur sa tête!  « Yes, and I live in Quebec ». « Tu parle français, demande-t-il ». « Mé oui, je répond ». Et la conversation se poursuit. Je lui demande sa provenance. « Un petit village dont tu n’as jamais entendu parler, Zénon Parc ». Alors, je le surprends en l’informant que je connais non seulement son village, mais des gens qui l’habitent dont la famille Marchildon. Je lui demande s’il a connu feu Léon, décédé récemment, s’il connaît sa femme, Hélène et les nombreux membres de leur progéniture. Je lui explique que j’ai même passé la nuit chez Léon et Hélène et que leur fils, Michel, aujourd’hui résident du Mile-End à Montréal, est un de mes bons amis. Ce gros monsieur n’en revenait tout simplement pas. « Le monde est petit, dit-il ». Oui, surtout le monde franco. Il a appelé à son épouse, Michelle, pour qu’elle se joigne à la conversation qui devenait tellement animée que j’ai oublié de prendre la photo pour cette chronique.

N’eut été la casquette du Canadien de Montréal, je serais passé à côté d’une rencontre fort enrichissante. Léo et Michelle LeBlanc de Zénon, comme tant d’autres Canadiens des provinces de l’Ouest passent leurs vacances d’hiver sous le soleil du désert du Sud-Ouest. Pendant plusieurs semaines, ils élisent domicile à Mesquite, dans le Nevada. Comme moi, ils s’apprêtent à retourner la semaine prochaine au pays de neige et de glace.

2 thoughts on “Béret basque ou casquette du Canadien

  1. I find it so interesting that wherever you go you always find someone to talk to. I know it is always fun to find someone with the Quebec connection.



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