Deux Annapolis

Aujourd’hui, Grand Pré, site du Grand Dérangement des Acadiens, n’est plus sur la carte de la Nouvelle-Écosse. À sa place, Annapolis Royal, qu’il ne faut nullement confondre avec la petite ville d’Annapolis, capitale de l’État du Maryland, et site de l’Académie navale des États-Unis (36 000 habitants)


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Maryland State House (capitole)


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United States Naval Academy

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Chapelle sur le campus de la USNA

Avec son architecture coloniale, son ambiance à la fois universitaire et militaire, ses rues et édifices en briques rouges et ses nombreux restaurants affichant la spécialité de la région, le crabe, il s’agit d’un endroit à ne pas manquer, beau temps mauvais temps, lors d’un passage à Washington, D.C. En fait, Annapolis se trouve à une demi-heure seulement à l’est de la capitale fédérale, sur les rives de la baie Chesapeake, rendue célèbre par l’écrivain américain, James Michener, dans l’un de ses romans fleuve. D’ailleurs, Chesapeake est l’œuvre de Michener que je préfère.

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Annapolis est aussi la ville de choix pour se rappeler l’œuvre d’Alex Haley qui, il y a 30 ans, a captivé et charmé les lecteurs et les télé-spectateurs du monde entier en leur faisant connaître par Roots son ancêtre, l’esclave Kunta Kinte.

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Mémorial Kunta Kinte-Alex Haley


Claude et Loulou Trépanier: 60 ans de mariage

Cécyle Trépanier et Konrad Wolf nous ont reçus à Kingston (ON) cette fin de semaine. Quelle merveilleuse chose que l’amitié. Merci à vous deux!

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Le 13 août dernier, les parents à Cécyle ont fêté leur 60e anniversaire de mariage. Bel exploit de nos jours! Pour le livret commémoratif contenant des mots écrits par parents et amis, je me suis mis à contribution par le texte qui suit :

Hommage aux bons parents

Comme père d’une famille nombreuse, rien ne me fait autant plaisir que de recevoir un compliment au sujet de l’un de mes quatre garçons ou l’une de mes quatre filles. C’est dans cet esprit que j’aborde les 60 ans de vie conjugale de mes amis, Claude et Loulou, que je connais à travers leur fille, Cécyle, qui m’a accepté, tour à tour, comme grand frère, mentor, ami, « parrain » et collègue. Je lui serai éternellement redevable.

Les réalisations de leur fille sont toutes à l’honneur de ses parents qui ont su l’élever avec tendresse, diligence et sagesse. Lorsque je l’ai rencontrée pour la première fois à Québec en 1975, au début de ses études de maîtrise, il était évident que Cécyle avait des valeurs à la bonne place, qu’elle venait d’une famille où les parents s’aimaient passionnément et se souciaient, l’un pour l’autre et pour leurs enfants. Libre enfin des contraintes du milieu paroissial et de la maison paternelle, Cécyle continuait néanmoins, tout au long de ses années de maîtrise à faire la navette régulièrement les fins de semaine entre Québec et Trois-Rivières afin de ne pas desserrer le lien avec Claude et Loulou, certes, mais surtout avec son jeune frère qui l’adorait.

À la fin de la maîtrise, une nouvelle étape de la vie s’annonce qui amènera Cécyle loin de Trois-Rivières, loin du Québec. Elle a accepté mon offre d’un poste d’adjointe de recherche. Elle m’aiderait à poursuivre des recherches sur le Vieux-Carré à la Nouvelle-Orléans et à publier d’un article qui comparait ce quartier historique et touristique à celui du Vieux-Québec. Ensemble, en parcourant le sud de la Louisiane, Cécyle et moi découvririons la culture cadjine et elle mènerait des enquêtes auprès de la population. Claude Trépanier avait toujours dit à sa fille de bien apprendre l’anglais, car cela pourrait lui être très utile. En Louisiane, elle en a eu la preuve…et des regrets. Son anglais n’était pas tout à fait au point! C’était quand même un mal pour un bien, car les Cadjins qu’elle visitait chez eux n’avaient d’autre choix que de lui parler en français pour se faire comprendre de la Québécoise.

En cette année 1977-78, afin de passer du temps avec sa fille au loin, Loulou, accompagnée de tante Marielle, a fait son premier voyage en avion. Cécyle leur a fait rencontrer ses « parents louisianais », Forrest et Marie Richoux, qui avaient adopté la « fille à mobylette » . Les Richoux trouvaient Céycle bien maigre et l’invitait souvent à manger et la soignait quand elle était malade. Ce merveilleux couple a reçu Loulou et Marielle dans leur petite maison à Westwego. Pour l’occasion, Marie avait préparé un délicieux gombo aux « chrevettes » que Loulou a trouvé délicieux. Pourtant, Loulou déteste des crevettes; elle n’est pas capable d’en manger. Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre ultérieurement que ce qu’elle avait mangé ce jour-là n’était pas un plat à la viande de chèvre, mais plutôt un ragoût cadjin à la crevette. En voyage, il faut développer son vocabulaire! En français cadjin, « chevrette » veut dire « crevette ».

Deux ans après son escapade louisianaise, Cécyle a entrepris une autre odyssée aux États-Unis, cette fois-ci en Pennsylvanie pour faire son doctorat. Et oui, c’était encore moi qui étais responsable de son éloignement de Claude et Loulou. J’avais reçu une lettre du directeur du Département de géographie de la Pennsylvania State University, l’une des meilleures écoles de géographie aux États-Unis. Monsieur Zelinsky se trouvait en mode de recrutement. Il voulait attirer les meilleurs candidats possibles à son programme de doctorat. J’ai été fier de lui proposer le nom de Cécyle Trépanier qui fut acceptée. Elle y passerait cinq ans, réalisant une thèse sur la Louisiane française qui faisait suite aux travaux réalisés sous ma direction. En Pennsylvanie, Cécyle a plongé dans la culture américaine. Évidemment, on y parlait peu français et l’écrivait encore moins. Il a fallu donc qu’elle écrive sa thèse dans cette langue. Par la force des choses, le souhait de son père fut exaucé. L’apprentissage de cette langue lui servirait beaucoup plus qu’elle ne le croyait, d’abord comme professeure pendant un an à l’université du Manitoba avant de se faire engager comme professeure à l’université Laval où elle a profité de son expérience états-unienne, autant en Louisiane qu’en Pennsylvanie pour offrir un cours très couru sur la géographie historique de l’Amérique du Nord.

Son retour à Laval fit de nous des collègues et de moi son « parrain ». Nous partagions un cours, Le Québec et l’Amérique française qui nous faisait fréquenter avec nos étudiants des communautés francophones en Alberta, en Ontario, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Angleterre et en Louisiane. Quel plaisir que nous avons eu à enseigner ensemble! Je me trouvais constamment en admiration devant sa bonne humeur, sa compétence et sa capacité d’innover. Elle avait le don de faire comprendre des idées et des concepts en faisant appel à la bonne vieille philosophie de sa mère ou de sa grand-mère : « Comme ma mère disait… » Combien de fois l’ai-je entendu dire cela devant une salle remplie d’étudiants.

Pour revenir au souhait de Claude Trépanier que sa fille maîtrise l’anglais, avouons tout de suite que personne n’aurait pensé que cette langue deviendrait la lingua franca entre Cécyle et l’homme de sa vie que le destin a mis sur son chemin grâce à moi. Mais c’est là une autre histoire que je laisserai Cécyle et Konrad raconter.

Sachez, Claude et Loulou que vous réussi votre mariage et vous avez réussi dans la vie. Je regrette de ne pas mieux connaître votre fils, mais j’ai pu suivre ses progrès de loin grâce à votre fille que j’estime tant. De moi et de ma famille que vous avez eu l’occasion de connaître, je vous félicite en ce grand jour de votre 60e anniversaire de mariage.

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Retours énigmatiques

Dany Laferrière est né en 1953 à Port-au-Prince. En 1976, il s’est exilé à Montréal. En 2009, dans un magnifique livre (L’Énigme du retour) combinant poésie et prose, primé autant en France (Prix Médicis) qu’au Québec (Grand Prix du livre de Montréal), il raconte de manière lyrique, sous forme de roman, son retour à Haïti à l’occasion du décès de son père à New York, ce père dont il porte le nom, mais dont il ne tient pas de souvenirs, l’un ayant fuit le régime de Duvalier, père et l’autre, une génération plus tard, celui de Duvalier, fils. Comme Dany le dit si bien (p. 277) :

Je n’ai aucun souvenir

de mon père dont je sois sûr.

Qui ne soit qu’à moi.

Il n’y a aucune photo de nous deux seuls ensemble.

sauf dans la mémoire

de ma mère.

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Le passage de Laferrière au cimetière de Baradères, village de son père, afin d’y « enterrer sans cadavre » son père n’était pas sans me rappeler un retour au pays de mes ancêtres, là où j’a été élevé au pied de la montagne Timpanogos. Mes grands-parents que je n’ai pas connus y sont, mon « grand frère » qui n’a pas survécu, itou. Mes parents qui auraient tant aimé que leur fils revienne au bercail de son « exil » québécois m’y attendent toujours.

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À Baradères, les vieux reconnaissent, sans l’avoir jamais vu, le fils de Windsor qui s’appelle lui aussi Windsor. Ce n’est pas étonnant! Ils ont bien connu et aimé le premier et en gardent un souvenir impérissable, d’autant plus que le deuxième lui ressemblerait comme deux gouttes d’eau. Les gens de mon patelin en Utah ont eux aussi la mémoire longue. Parents adorent raconter des histoires de Ben, Clara, Ray et Hazel; amis ne cessent de me dire jusqu’à quel point je ressemble à Bert au fur et à mesure que je vieillis.

À l’heure actuelle, je me dirige vers le Mississippi, pays natal de Nanette Workman, mais pas seulement d’elle. La mère de mes enfants, Billie, y est née, les pieds dans le Golfe du Mexique. Elle en est, cependant, partie à l’âge de 9 ans pour la Louisiane, puis pour l’Utah, ensuite pour Seattle et enfin pour Québec. Elle n’est plus jamais retournée au Mississippi, sauf à l’occasion de deux brèves visites, la première en 1969, peu de temps après le passage de l’ouragan Camille, afin de rendre visite à ses grands-parents, aujourd’hui disparus et enterrés dans le sol rouge de cet ancien État confédéré, et la deuxième, huit ans plus tard, pour la même raison. Cet hiver, on y séjournera. Quelles aventures ou mésaventures nous y attendent?

Renouer et parfois réconcilier avec son passé, redécouvrir « son » pays et ses anciens amours, c’est tout un voyage! Citons encore Dany Laferrière (p. 286).

On me vit aussi sourire

dans mon sommeil.

Comme l’enfant que je fus

du temps heureux de ma grand-mère.

Un temps enfin revenu.

C’est la fin du voyage.


Camille et William

Journée historique chez nous! William D. Louder de Montréal (fils de Mathieu et Marie-Lou), né le 15 octobre 2009, s’est rendu à Québec aujourd’hui faire la connaissance de sa cousine, Camille Louder (fille de Zachary et Geneviève), née le 14 février 2009.

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Une belle rencontre, the first of many, souhaitons-le.


Souvenirs d’un voyage en Louisiane et retrouvailles avec Warren Perrin

Au moment où je m’apprête à repartir vers la Louisiane, je me rappelle un voyage que j’y ai effectué il y a neuf ans. En fait, en octobre 2000, Cécyle Trépanier et moi avons emmené en Louisiane la quinzaine d’étudiants inscrits au cours GGR-16527, Le Québec et l’Amérique française. Il s’agissait de la vingtième excursion en milieu francophone minoritaire depuis 1980—des voyages qui nous ont conduits aux quatre coins de l’Amérique, de Terre-Neuve à Rivière-la-Paix, en Alberta, et de Rivière-la-Paix à la Floride avec plusieurs visites en Acadie, en Franco-Américanie et en Ontario français (voir carte des excursions). L’historique de cette extraordinaire expérience pédagogique est consigné à un article intitulé « Sur les routes de l’Amérique française : l’expérience des géographe lavallois », publié en septembre 2002 dans la revue Québec Studies. Si je reproduis ici la partie de l’article consacrée à cette excursion en pays cadien, c’est pour mieux parler d’un lancement de livre qui a eu lieu hier soir dans la Maison Fornel, sous le patronage de l’Association acadienne de la région de Québec, du Centre de la francophonie des Amériques et du Ministère des relations internationales.

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Carte des excursions, 1980-2001

L’année 2000 permet la réalisation d’un rêve : amener nos étudiant en Louisiane, où notre recherche nous avait régulièrement conduits depuis la fin des années 1970. Ainsi, nous prenions la route du sud, à la découverte de la Louisiane contemporaine. Notre port d’attache sera Abbeville, petite municipalité tout près de Lafayette, où nous avons bénéficié de l’hospitalité de Sœur Jeannette, au couvent de la communauté des Dominicaines, et d’Allen LeBlanc, notre ange-gardien, avant et pendant notre séjour. Notre programme de cinq jours visait à illustrer la diversité régionale du sud de la Louisiane et privilégiait quelques thèmes.


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Soeur Jeannette

La première journée, nous avons exploré la région du bayou Tèche (Pont-Breaux, Parks et Saint-Martinville), culturellement et racialement diversifiée, et caractérisée par la culture de la canne à sucre. Le moment fort de la journée a été la visite à Saint-Martnville, au Monument acadien, et au futur site du African-American Museum. Deux jeunes Créoles noirs, francophones, nous accompagnaient lors de cette visite. Ils se sont senti offensés par le nom de la future institution. Celle-ci devait célébrer leur culture créole, mais ne mettait en évidence que leur culture noire. La seconde journée fut consacrée à la découverte de la région des Prairies (Mamou et Eunice), fief de l’identité cadjine, et où l’économie agricole est dominée par la culture du riz et des fèves sojas. Cette journée fut marquée par la musique. D’abord celle de chez Fred’s, un bar à Mamou à partir duquel on diffuse une émission radiophonique, maintenant célèbre, tôt le samedi matin, puis au Lafitte National Cultural Center et au Liberty Theater d’Eunice, où différents orchestres cadjins étaient en vedette… pour le grand plaisir des touristes. Alors que l’on se préparait à aller écouter un orchestre Zydeco, la maladie a frappé. Diagnostic : empoisonnement alimentaire. C’est donc une troupe amoindrie qui, le troisième jour, se dirige vers le Mississippi. Il faut d’abord traverser le bassin de l’Atchafalaya, une barrière naturelle impressionnante entre le sud-est et le sud-ouest de la Louisiane française. Sur les rives du grand fleuve, à St. James, où une plaque historique rappelle l’arrivée des Acadiens, nous avons rencontré les paroissiens, des Créoles noirs, tous endimanchés et célébrant la fête des morts. À la Nouvelle-Orléans, berceau de la Louisiane française, nos étudiants nous ont surpris par leur dégoût du Vieux-Carré, quartier historique transformée en parc d’amusement…pour adultes. Les deux derniers jours étaient consacrés à la visite d’institutions et de différentes associations à vocation éducative (Prairie Elementary School, University of Louisiana at Lafayette), culturelle (Conseil pour le développement du français en Louisiane-CODOFIL, Radio Louisiane) ou économique (Louisiana Convention and Visitor Commission, le Centre international de commerce). Que retenir de toutes ces rencontrse et de toutes ces visites? Le rapport à la langue française est différent de celui observé ailleurs sur le continent. Malgré les efforts de nombreux individus et du CODOFIL, organisme gouvernemental qui fait des miracles avec un financement déficient, l’ensemble de la population soutient peu ses militants. Ici, on est avant tout Américain. Pourtant, l’industrie touristique, elle, reçoit des millions de dollars pour mettre en valeur la culture cadjine, afin de remplir les coffres de l’État. Une culture sans langue, voilà un des plus grands paradoxes louisianais. [Québec Studies, 33, pp. 36-37]

L’un qui travaille contre vents et marées pour minimiser, sinon effacer, les effets de l’américanisation du pays des Cadiens est Warren A. Perrin, président du CODOFIL depuis plusieurs années déjà, que nous avons aussi rencontré en 2000, à son bureau d’avocats, au cœur de Lafayette, où il nous expliquait la démarche qu’il avait entreprise afin d’obtenir des excuses de la Reine d’Angleterre pour la Déportation des Acadiens en 1755—démarche qui porta fruit en 2003 par la Proclamation royale.

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Hier, Warren était de passage à Québec pour le lancement de son livre Une Saga acadienne, de Beausoleil Broussard à la Proclamation royale, traduit par Roger Légère et Guy Thériault et publié aux Éditions Lambda. Il s’agit d’un petit livre en trois parties, ayant paru en anglais en 2005 sous le titre Acadian Redemption (avec le même sous-titre). La première partie du livre rend hommage au résistant acadien, Beausoleil Broussard, celui qui devint un héros, autant en Acadie qu’en Louisiane, pour ses actes de bravoure en face de l’ennemi. Perrin, dont la femme est une Broussard, suit l’ancêtre à la trace de son Acadie natale à sa nouvelle demeure en Louisiane. La deuxième partie n’a que peu à voir avec la première. C’est ici que Perrin décrit sa « démarche vers la justice », fondée sur une pétition présentée au nom des Acadiens à Margaret Thatcher et à la Reine, elle-même, demandant réparation de la part du gouvernement britannique pour les torts infligés aux Acadiens. La dernière partie du livre, composant plus que le tiers du volume (pages 145 à 232), est accessoire à la compréhension. Il s’agit de 15 annexes d’utilité variable : annexe 3, Marquage du bétail dans le Sud-ouest de la Louisiane (peu) ; annexe 10, Proclamation royale de 2003 (beaucoup).

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En prenant la parole au lancement, Me Perrin remerciait le Québec et les Québécois de leur appui constant depuis la fondation en 1968 de l’organisme qu’il préside. Cet appui est d’autant plus important depuis les événements du 11 septembre 2001, car le gouvernement des États-Unis ne permet plus le recrutement par CODOFIL de moniteurs du français et d’enseignants d’immersion en provenance des pays d’Afrique ou du Moyen Orient. Le Canada (Québec/Acadie), la France et la Belgique tiennent seuls le fort.

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Au lancement, l’éditeur aux Éditions Lambda a levé le voile sur un secret mal gardé. En ce moment, sur recommandation d’une Sénatrice de Louisiane, le président Barack Obama serait en train d’examiner la possibilité de nommer Warren Perrin ambassadeur des États-Unis dans un pays de la Francophonie.

À suivre donc…