L’Affaire est ketchup

Ah! Québec, parfois, certains de tes petits coins me rappellent une ambiance brooklynoise. C’était le cas hier soir du restaurant ouvert récemment sur la rue Saint-Joseph, L’Affaire est ketchup de François Jobin et Olivier Lescelleur St-Cyr. Je l’ai vu ouvrir ce restaurant, puisque je passais devant deux fois par semaine, curieuse de voir quel commerce allait bientôt ouvrir, mais je n’avais pas encore eu l’occasion d’y pénétrer.
Au menu, varié et original, des produits de Eumatimi, du Nektar, de Camelia, autres commerçants de la rue. Les amies ont débuté par une entrée de cailles et risotto et un ris de veau sauce aux champignons (alors que moi je prévoyais déjà la place pour un dessert, on ne me refait pas), le meilleur et le mieux cuit selon JB. Ensuite, on a enfilé un jarret d’agneau braisé, ou des pétoncles poêlés et son coulis de betteraves et j’ai opté pour un steak de flanc de cerf de Boileau. Vous dire combien c’était bon, vous ne me croiriez pas. Mais preuve indéniable, il ne restait plus rien dans mon assiette.
Le vin est bon, nous avons eu l’occasion de découvrir un produit de Nouvelle-Zélande et un autre, plus vanillé et à l’odeur de banane, d’Afrique du Sud. Nous avons conclu avec un brownies pour moi et une panacotta au chocolat blanc et Soho. Nous avons passé une excellente soirée à rigoler, à parler mariage (pas le mien oh). Je voulais aussi parler de la déco, qui est l’élément qui me rappelle le plus les restaurants que j’ai fréquenté à Brooklyn.
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J’ai bien cherché hier soir un point à améliorer, je ne voyais pas. C’est venu beaucoup plus tard en rentrant chez moi, mes vêtements sentaient la viande et le pétoncle. Petit souvenir de ma soirée. Je ne saurais trop vous recommander d’aller y faire un tour, pour vos dîners d’affaires ou vos soirées entre amis. Pour moi, voilà mon nouveau resto préféré de Québec.
Merci Benoît, pour ton service impeccable et le petit verre de liqueur de pomme.
*** ** ***
L’Affaire est ketchup, 46, rue Saint-Joseph Est.


Dépendance

Depuis les dernières semaines, j’ai une dépendance nouvelle et sévère. Pas avec la neige, pauvres fous. Mais il est vrai que la neige, sournoise qu’elle est, peut parfois y ressembler.
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Je parle plutôt de mes petites guimauves Haribo. Ah, la guimauve, elle est bonne, pas trop sucrée. Bref, j’en aurais tout le temps dans mon sac.
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J’en ai apporté hier chez des amis, en plus des macarons Point G, disponibles depuis peu à Québec, sur la rue Saint-Jean. On s’est retapé les deux Kill Bill. Ah que j’aime ces films de Tarantino. Je vous laisse avec les paroles que j’ai en tête depuis hier soir:
«Bang bang
He shot me down, bang bang
I hit the ground, bang bang
That awful sound, bang bang
My baby shot me down »
Comme dirait Haribo, c’est beau la vie :-p
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Un quartier, puis l’autre

1. Saint-Jean-B., lieu de vie.
Ça fait maintenant 1 an que je t’habite, beau quartier et je ne cesse de te redécouvrir, et je m’émerveille, et j’y espère encore au creux de tes rues.
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2. Sillery, lieu de travail.
Ça fait maintenant 6 ans que je te fréquente, 5 jours par semaine qui plus est. Et j’ai mes petits coins favoris, comme la côte de Sillery, et le chemin Saint-Louis, le cimetière Mount Hermon, le Bois-de-Coulonge.
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Une de mes maisons préférées, que j’aime regarder et où je rêverais d’habiter, peut-être.
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J’ai fait un rêve

C’est un matin ensoleillé de juillet, il fait déjà très chaud. Je ne suis pas chez moi. Je marche plutôt sur une petite route de la Côte d’Azur, dans le village de Saint-Paul-de-Vence. Tout est beau, la végétation, les petits oiseaux qui chantent, les maisons de pierres aux volets bleus. Je suis avec ma mère, nous portons nos plus belles robes et partout où se pose notre regard, nous sommes charmées. Je prends des tonnes de photos. Oh, les beaux coteaux avec de vraies vignes, ah les jolies fleurs. Pour une fois, personne ne me poursuit en me voulant du mal, je n’ai pas oublié d’aller à un cours toute l’année alors que je suis en plein examen et je n’ai pas à me sauver d’une inondation en cherchant mon frère passé je ne sais où et n’ayant même pas le temps de faire une petite pause face à ce divin étalage de pâtisseries. Dommage, je ne vole pas et redommage, tu n’es pas en train de me proposer… bah, passons. Ce que subconscient veut, je n’ai rien à voir là-dedans bref.
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Soudain, le temps presse, je me mets à transpirer, ce qui a le fâcheux désavantage de défraîchir ma robe neuve. Nous nous rappelons que nous avons un rendez-vous dans un lieu où j’ai réservé depuis des semaines. Le kilomètre à parcourir nous paraît bien long, les numéros civiques des maisons semblent figés, 910… 910 et demi. Argh, il faut se rendre au 2320. Il fait de plus en plus chaud, ça ne rigole plus. Avec ma grande prévoyance, nous n’avons pas pensé à apporter de l’eau. Je commence à me dire que nous n’y arriverons jamais. Rebrousser chemin? Je sais, le suspense est insoutenable, surtout pour moi.
Sans réfléchir, je prends une décision géniale, mais risquée (eille, j’écoute les Vendredis policiers moi oh). Je n’ai jamais fait de pouce de ma vie, ou d’auto-stop c’est selon, encore moins à l’étranger. Mais, j’ose. Miracle ou est-ce ma grâce qui a immédiatement fait son oeuvre, un monsieur à la belle voiture s’arrête. Il ne nous offre pas de bonbons, zut, mais parle un peu français (il est Allemand et travaille à la Fondation Maeght). En 5 minutes, nous arrivons à destination et passons de l’incertitude la plus complète – «Maman, je suis loin de chez moi, ah mais tu es là avec moi. Bouhou! Qu’allons-nous devenir?» -, à oh grâce, il y a un paradis sur terre et m’y voilà arrivé.
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Comme sur un nuage, je flotte de la réception (oh il y a une petite plaque où je peux lire Relais & Châteaux) au spa du Mas de Pierre où mes petits pieds passent une heure dans la délectation la plus complète. Un massage m’a bien tenté, mais même en rêve, il faut savoir se contenter.
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Soudain, je suis étendue sous un parasol près de la piscine. Je n’arrive pas à me lever de ma chaise très confortable, je suis clouée, j’ai soif mais trop gênée ou dans un état de détente trop avancé pour me diriger vers ce Peter’s bar ravissant où les bouteilles de Perrier et de gin me disent «Bois-moi» ou même pour me rafraîchir dans cette superbe piscine ni même dans le jacuzzi (un petit garçon s’y trouve et il est vraiment insupportable de suffisance). Ma mère a disparu à l’intérieur. J’essaie de lire un peu, trop de travail.
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Puis revoilà ma mère avec un sourire jamais vu. Une balade dans les jardins s’impose. Nous atterrissons tout d’abord non loin d’une volière avec des dizaines d’oiseaux, pénétrons ensuite dans une serre où il y a des centaines d’orchidées, une de mes fleurs préférées. Le jardin potager est magnifique, on aperçoit l’entrée des Gorges du Loup au loin. Je pense à mes amis qui auraient beaucoup apprécié. J’entends dire que le chef vient y chercher tous ses produits pour préparer les repas.
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Vient ensuite des oliviers, des arbres fruitiers et toutes les variétés de plantes provençales, des fontaines, des sculptures ça et là entourent les bastides. Mon coin favori: le Jardin des senteurs. Mon odorat est comblé par la citronnelle, la menthe, la lavande. Et, tout le monde est d’une gentillesse désarmante avec nous.
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Les tables en terrasse m’appellent. Que c’est beau. Le gaspacho glacé aux fruits rouges, tuile orange et sorbet fromage blanc me tente bien. Mais le temps file, il y a tout Saint-Paul à découvrir. Nous pensons appeler un taxi pour nous ramener au village mais une employée nous offre de nous y conduire, comme elle va chercher des clients à l’aéroport. Tout est bien qui finit bien.
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Eh bien, comme nous ne sommes pas dans une mauvaise série à la Dallas, ceci-n’est-pas-un-rêve. Je ne me réveille pas, j’ai bien vécu tout ça. Surpris n’est-ce pas? Allez, c’est le temps de se sustenter plutôt.
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Tiens, en voilà un qui ne sort pas tout droit du paradis et qui aurait bien besoin d’aller y faire un petit tour. Je bien envie de me sacrifier et de l’y conduire.
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*** *** ***
Le Mas de Pierre
2320 Route des Serres
Saint-Paul-de-Vence, France, 06570


Intermède dans la morte saison

L’hiver, la saison mal aimée en la personne de moi-même. Mais chaque année, l’espace d’une fin de semaine, le bonheur des flocons qui virevoltent, les feux le soir à l’extérieur, les promenades, le flasque contenant un liquide alcoolisé me réconcilient avec elle.
Depuis quelques temps, nous louons un chalet quelque part près de Québec. Cette année, c’était dans la région de Portneuf. Ça nous a tout pris pour le trouver, dans la nuit noire, la pile du iPhone à plat, mais une fois bien installés, ce ne fut qu’une succession de rires, d’amis, de partage, de jeux, de confidences, d’apprentissage de choses essentielles (un sandalier est bien un métier), de vins et de repas grandioses.
Quelques photos pour rappeler un peu l’ambiance du week-end.
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L’an prochain, j’aimerais bien t’y emmener et partager tout ça avec toi.


Complémentaires

Il y a un (millième) truc que j’aime dans la vie: ce sont les couleurs et surtout les couleurs complémentaires comme le rouge et le vert. C’est bien simple, j’en mettrais sur toutes les couvertures de livres, j’ai des rideaux, des murs à ces couleurs, un foulard en laine.
Un jour, M. Vaugeois m’a conseillé de toujours avoir l’oeil ouvert sur ce qui m’entoure, les petits détails sur les calendriers, le papier cadeau, lors des expositions… Qui sait si ça ne me donnerait pas une idée pour une couverture de livre. J’avoue avoir trouvé cela un peu exagéré sur le coup, toujours être à l’affût, toujours être en mode travail quoi.
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Mais je dois bien avouer qu’avec les années, ce sens de la vue éditorial prend beaucoup de place dans ma vie. Je n’ai même plus à y penser: je vois les choses. Quand je regarde une assiette remplie de nourriture par exemple, ce sont d’abord les couleurs qui m’attirent, l’harmonie des formes.
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La couleur rouge dans cette note se trouvait sur un mur de Versailles un jour de juillet 2009 et la couleur verdâtre se trouve chez moi, par un après-midi d’hiver sous le soleil. Un mot d’ordre: observez, tout le temps. C’est l’un des meilleurs conseils que j’ai pu recevoir.
D’ailleurs, je pense que je viens de me donner une idée pour la couverture d’un livre à paraître en mars prochain. J’en parle au graphiste.


Être là et ailleurs

La semaine dernière, nos amis franco-québécois sont revenus des vacances de Noël qu’ils ont passé en Provence. À chaque retour de leur part d’ailleurs, c’est l’occasion pour nous de voyager par procuration dans ce coin que je considère comme l’un des plus beaux au monde et un art de vivre qui est placé bien haut dans mon échelle personnelle.
Ils rapportent toujours des choses intéressantes dans leurs valises: pastis, calissons, nougats, aïoli, pâte de coings, miel, liqueur de mandarine. À chaque fois donc, bouffée de romarin, souffle du mistral et chant des cigales, c’est à pleurer de joie je vous dis. Pour souligner leur retour, nous avons soupé tous ensemble autour d’une divine pizza à la truffe et d’une autre au prosciutto. Je vous passe le reste car je pense que vous seriez un peu jaloux. L’espace d’une soirée, la fête des Rois a pris un sens nouveau.
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Puis, c’est toujours l’attribution des petits cadeaux comme des chocolats, une liqueur de génépi faite avec la plante du même nom, un bain moussant, un parfum d’ambiance. On est gâtés bien sûr, mais c’est aussi l’occasion de découvrir et d’apprendre un tas de nouvelles choses.
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J’en profite pour parler un peu de l’une de mes gammes de produits préférées, qui se trouve à être d’origine provençale: Côté Bastide. Je possède quelques bougies, crèmes, exfoliants au thym, au coton, au lait ou au vétyver. Elle était disponible il y a plusieurs années à Montréal, mais aujourd’hui, je dois m’approvisionner directement à leurs boutiques de Lourmarin ou d’Aix. Pas trop triste quand même. J’en ai déniché à Paris aussi ou par la magie d’Internet. Si vous souhaitez me faire vraiment plaisir, offrez-moi un produit Côté Bastide et je serai au paradis.
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Cette broche est l’un des bijoux que je préfère. Achetée à Aix et payée à peine 4 euros, je me sens bien quand je la porte. Souvenirs.
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Hier, je suis retournée sur le site de la marque et oh la la, j’avoue être très tentée par un savon à l’arganier et des sels de bain au tilleul. Côté Bastide est aussi spécialisé dans le linge de maison, la vaisselle, la verrerie, la papeterie et le mobilier aux couleurs et textures provençales.
Ça sent bon, le soleil brille dans ma tête alors que c’est ma peau qui souffre de la sécheresse hivernale et non le sol de Provence.
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De teis ami digues tout bèn, deis autre digues rèn (de tes amis dis tout bien, des autres ne dis rien).


Le vieux et le moderne

Tous les matins, j’arpente la rue Saint-Jean pour me rendre à l’autobus qui me conduira, peinarde, au travail. Alors il y a des semaines que j’avais remarqué ces jolis caractères d’imprimerie dans la vitrine des Copistes du faubourg.
J’aime beaucoup la typographie et c’est non sans nostalgie que j’imaginais le métier de typographe au XIXe ou même ou XXe siècle, alors que la personne concernée devait aligner chaque caractère pour obtenir la page voulue dans un journal ou dans un livre. Et c’est bien là mon côté Mini-Wheats car je suis en même temps accro aux nouvelles technologies. Je voue un culte à mon MacBook et n’ai qu’un but cette année: me procurer un iPad pour pouvoir lire dans l’avion ou en autobus.
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Note importante: Après avoir acheté mes caractères d’imprimerie, je jette un oeil suspicieux sur le passé. Ça pèse au moins 50 livres ces trucs-là, fabriqués au Canada dois-je mentionner, mais en plomb. Après avoir marché deux coins de rue pour les ramener chez moi, j’ai encore les bras morts une heure plus tard. Ah, vive mon MacBook finalement, qui ne m’épuise pas quand je le trimballe.
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Premier jour

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C’est la tradition depuis des années, je vais me promener dans les rues de Québec avec mes parents, puis nous faisons une pause dans un café, tous les ans différent. Pour 2011, nous avons eu droit à un ciel brumeux et la fonte de la neige.
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Puis ensuite, c’est la fête avec les amis et la famille. Je vous souhaite une bonne année et j’espère continuer à vous divertir avec ce blogue.
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Je vous laisse avec la chanson avec laquelle j’ai débuté l’année, en souvenir d’une grande chanteuse. ;-)


2010 est morte, vive 2011

2009 avait été catastrophique, alors quand je fais le bilan de 2010, je suis très contente. Deux amies ont eu des bébés, une a occupé un premier emploi dans son nouveau domaine et d’autres ont carrément changé d’emploi, terminé leur doctorat ou leur mémoire. Une amie a eu ses papiers de résidence permanente puis certains ont eu 30 ou 40 ans. Une autre enfin a trouvé l’amour et a emmenagé avec lui. Que ma famille et mes amis soient heureux et je suis moi-même 85% heureuse.
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Pour ma part, j’ai trouvé un appartement qui me plaît, j’ai fait trois voyages extraordinaires, j’ai un tas de projets, les deux sessions des débats que j’ai reconstituées sont parues, j’ai fêté cinq années de travail au Septentrion, mangé des macarons au muguet, des beignets à la morue, de la glace au nutella, des pizzas au four à bois confectionnées par FP et PL, mangé du cerf de Boileau, eu un gâteau de Loukoum à ma fête, bu pas mal de champagne, enchaîné les Québec se livre, lancements, colloques et salons (dont ceux de Québec et de Montréal ont été mémorables), participé à l’édition de manuscrits marquants et donné deux conférences.
J’ai chanté Brun comme l’amour à 2 heures du matin, tenu un iPad entre mes mains, lu Déjà, Suite française, Valentin, Trilogie new-yorkaise, 210, rue de la Gare, Cadavre exquis et Lo entre autres, multiplié la confection de gaufres au citron, découvert le nouvel album de Karkwa et de Yann Tiersen. J’ai été enchantée par le film sur Gainsbourg, porté la moustache, habité dans le Marais l’espace de 4 jours, vu danser Aurélie Dupont, enfilé trois pichets de sangria blanche sur mon balcon avec 2 amis, été la reine à la fête des Rois, ravie par quelques scènes d’Eric dans True Blood, acheté deux paires de Chie Mihara, déconné lors des trop rares soirées pyjamas, vu Paris, toujours, aimé Brooklyn, tellement, bu un vin de Porquerolles, des tonnes de smooties, toutes les déclinaisons de pastis possibles (pastis-limonade, perroquet, pastis 70%), un gin tonic sur la terrasse de l’hôtel Tadoussac, ne sait plus combien chez des amis à Saint-Sacrement, bu du lait frais sur les galets de Nice, eu d’incroyables cadeaux de ma grand-mère.
Bien sûr, je ne baigne pas toujours dans le bonheur et il m’arrive d’être de mauvaise humeur. J’ai été très énervée par la question de l’impression en Chine, par ce que j’ai pu entendre de certains éditeurs sur le prix unique, par la loi C-32, les conservateurs et certains animateurs. J’ai pleuré aussi, beaucoup au mois d’août, eu deux extinctions de voix et de nombreuses migraines. Les Bleus ont été nuls à la Coupe du monde, j’ai été stressée par l’incendie du voisin de CC et Léto alors qu’ils étaient en voyage et par le passage de mes meubles dans l’escalier, triste par la mort du père d’un ami et assisté à des séparations.
Mais, reste que j’ai exécuté une danse en ligne sur le parvis de l’église Saint-Roch avec des personnes dont je tairai le nom à Où tu vas quand tu dors en marchant, j’ai eu un fraisier sur mon balcon, vu John Malcovitch, fait des escapades à Neuville, à l’Anse-Saint-Jean, à Baie-Saint-Paul, à l’île d’Orléans, rencontré de nouvelles personnes incroyablement intéressantes, j’ai eu de nouveaux meubles, fait du pilates et du ballet. J’ai tellement rit au pique-nique à l’île d’Orléans et au souper club sandwich, marché dans la forêt au Saguenay, me suis baignée dans la piscine familiale avant le petit-déjeuner, parcouru la cellule de l’homme au masque de fer et dessiné avec les enfants chéris.
J’ai pris des milliers de photos avec ma nouvelle caméra, ramassé des feuilles à l’automne, eu trois serre-tête Jennifer Ouellette et deux chaînes Ginette NY, découvert les îles de Lérins, participé au traditionnel chalet d’hiver et au Festival de la chanson de Tadoussac. Enfin, j’ai apprécié les soupers entre amis et je suis allée dans mes endroits favoris dans la ville. Parfois, incroyable mais vrai, j’ai bien ressenti le moment présent. Ouf, un grand cru pour moi 2010 donc.
Vous aimez les photos de cette note? Il y a des mois que je voulais me frotter au bokeh. Avec ma nouvelle lentille 50 mm F 1,8 je pouvais m’aventurer dans l’univers de ce jeu optique. J’ai bien lu ce que je pouvais trouver sur Internet, notamment http://www.diyphotography.net/diy_create_your_own_bokeh et http://www.vertcerise.com/2010/12/15/des-coeurs-pleins-les-pupilles/.
Voici mes premiers essais. Lors des soupers en famille, j’ai pris un tas de clichés des chandelles, luminaires et même du dessus du foyer. Mais ça a vraiment fonctionné à l’extérieur, avec les guirlandes lumineuses.
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Pour 2011, je vous souhaite tout plein d’étoiles dans les yeux. Bises!
«À la joie
À la beauté des rêves
À la mélancolie
À l’espoir qui nous tient
À la santé du feu
Et de la flamme
À ton étoile»
(paroles d’À ton étoile, Noir Désir)
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