Trois jours à La Baie. Ça ferait un bon titre de film non? C’est sans doute M. Vaugeois qui m’inspire avec ses notes sur Cannes. Elle est tellement belle ma ville d’origine, avec ses montagnes, son île, son eau glacée. Elle est laide aussi avec ses nombreux commerces fermés, incendiés, démolis. J’y ai passé le week-end pour les 90 ans de ma grand-mère. Je me suis bien reposée avant le tourbillon des événements de l’été qui s’annonce.
J’adore le rythme lent engendré par la chaleur, me mettre du vernis à côté de la piscine, manger la crème glacée apportée par maman pendant que papa dort dans son hamac et que mon frère soutient que je suis alcoolique parce que je dis que j’aurais envie de boire du rosé, attendre que le barbecue réchauffe, flatter mon chat 2 minutes parce que je sais qu’elle n’aime pas trop ça, respecter quelques traditions qu’on s’est créées depuis que je suis allée m’établir à 2 heures de route, comme les ballades en voiture. J’ai un autre titre de film tiens, la Dolce vita à la saguenéenne! Comme je me trouve drôle, hum parfois.
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Retour en arrière
Alors, comment s’est passé mon passage au Salon du livre du Saguenay vous demandez-vous? Je vous dirai d’abord que j’y ai été la seule représentante du Septentrion pendant 4 jours, plus précisément 12 heures par jour à rencontrer des gens, faire des sourires, parler de nos livres.
Hélène, notre nouvelle et très gentille attachée de presse, m’a apporté une aide fort appréciée en venant m’aider à installer le kiosque. Heureusement, l’Esprit saint lui venant sans doute en aide, elle n’a pas oublié mes bagages restés dans le coffre de son auto.
Je n’aime pas particulièrement l’organisation de ce salon. L’endroit ne convient pas (le centre des congrès n’est vraiment pas un modèle du genre et que dire du Faubourg Sagamie. Pourquoi ne pas organiser l’événement à Chicoutimi, alors que la majorité des visiteurs viennent du Saguenay, quelques-uns seulement du Lac-Saint-Jean), il fait chaud, les allées sont trop étroites et je ne peux pas dire que les membres de l’organisation m’impressionnent particulièrement.
Parmi les comportements typiques de chaque salon, comportements qui m’horripilent, il y a celui de regarder chaque page d’un livre s’en l’acheter, celui de dire aux éditeurs «Il y a trop de beaux livres en même temps. On les achèterait tous» alors qu’un salon du livre, c’est fait pour ça, et celui de s’appuyer sur les livres en jasant à des amis rencontrés par hasard. Parmi les perles du salon 2007, j’accorde la première position à un monsieur qui m’a dit : «On est en septembre, est-ce que vous changez de nom de maison d’édition à chaque mois?»
Mais, heureusement, il n’y a pas que du négatif. Il y a des gens qui s’intéressent vraiment à la culture et à l’édition. Comme prévu, j’ai été traitée en vraie star. J’ai signé je ne sais plus combien d’autographes sur des signets. Bon d’accord, c’était pour des enfants qui demandaient ça à tous les auteurs. Bah! Ce petit aspect ne compte pas vraiment n’est-ce pas?
Une fillette m’a aussi posé la question suivante:
-Fillette: Fais-tu des livres?
-Moi: Oui, je suis éditrice.
-Fillette: Je vais prendre une photo alors.
Et clic!
Je commence drôlement à être connue. À ce rythme, je figurerai bientôt dans les pages des quotidiens en tant que personnalité de la semaine. Mon entrevue radiophonique avec des étudiants en ATM au sujet des blogues s’est pour sa part très bien déroulée. J’ai parlé un tout petit peu de mon propre carnet et surtout des trois blogues publiés au Septentrion cette année. Assurance, éloquence et maîtrise de soi, voilà ce qui peut résumer ma mini-prestation, rien de moins (euh, alors que j’étais plutôt stressée, comme à chaque fois que je dois parler en public, mais ça, je ne suis pas obligée de le dire).
Et comme une star tombe toujours dans les excès, c’est bien connu, je me suis laissée tenter par tout ce vin gratuit. Oui, deux soirs, il y avait du vin gratuit pour les gentils exposants. Trois verres de vin dans toute ma fin de semaine, un record quoi.
Je me suis enfin fais dorloter comme une princesse à l’auberge où je logeais (à vrai dire, c’était à la maison de mes parents). Je remercie mes hôtes (mes parents) qui sont aussi venus passer du temps précieux avec leur cliente (leur fille) bien-aimée audit salon. Comme je me trouve chanceuse, parfois.
Histoire de vacances (suite et fin)
Bon, c’est déjà terminé… les vacances ont pris fin. Une semaine, est-ce suffisant? Quand il fait aussi chaud qu’aujourd’hui, le doute s’installe dans mon esprit reposé. Est-ce que j’ai vraiment envie de retourner au bureau? J’ai repris le travail avec mon auteur préféré. C’est donc un petit retour en douceur.
Bref résumé de ces vacances donc. Si vous n’êtes jamais allés à Rivière-Éternité au Saguenay, je vous y invite fortement. Pendant que les filles étaient parties faire du kayak dans le fjord, je suis allée faire une petite ballade dans le cap Trinité avec ma mère. Le tonnerre et la pluie ont mis précipitamment fin à notre petite promenade (prévue) de 4 heures après seulement 1 heure. Après tant d’efforts, un barbecue s’imposait. Puis, ce fut une autre visite guidée de La Baie, petit détour pour aller dire bonjour aux wapitis (nous avons pris en affection le numéro 4123). Nous n’étions plus que 2, LB et moi en l’occurence, pour aller assister au spectacle des 3 gars su’l sofa. Quand nous sommes arrivées à 10h20, c’était déjà fini(!) Nous nous sommes donc rabattues (pôvre de nous) sur la piscine de mes parents. Faire des longueurs en admirant un ciel étoilé, ah, que c’est beau la vie. La soirée a pris fin devant le foyer, à terminer une bouteille de vin et à regarder Ma femme est une actrice sur le cinéma maison. Quel film finement joué par Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal (de grands acteurs, vraiment), scénario intéressant où la fiction et la réalité s’entremêlent. Ça m’a donné envie d’ailleurs de voir tous les films d’Attal.
Le tout a pris fin en beauté avec mon activité préférée à faire à La Baie, souvenir de mon enfance, aller sur l’Islet à pied à marée basse. Contempler le mélange étonnant de sable, de pierre, les montagnes à l’horizon, lézarder au soleil, petite baignade dans la baie. Que du bonheur! Le retour en ville s’est fait sans encombre, vraiment des profesionnelles de la route que nous sommes.
Alors que ma mère ne savait plus quoi nous offrir pour nous faire plaisir, mon père répondait avec patience et entrain aux questions logiques d’Annie, pratico-pratiques de LB (combien reste-t-il de bouteilles de vin) et statistiques de MC. La générosité de mes parents caractérise pour moi ce week-end qui fera sans doute parti de mes souvenirs d’été les plus doux.
Histoire de vacances
Pour terminer les vacances, quoi de mieux qu’un périple au Saguenay? Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas amener les filles, qui n’avaient encore jamais mis les pieds à La Baie. Jeudi, 17h30, je descends jusqu’à la côte du Palais avec la cage de Mina et le chat dedans par le fait même, avec Annie. MC nous attend déjà avec la voiture de location. Nous rejoignons LB sur Charest et ensuite, direction le parc des Laurendides. Nous nous sommes senties comme les 4 filles de Sex and the city dans une scène où elles partent faire une ballade en auto, toutes nous aurions préféré nous assoir en arrière et ne pas prendre le volant. Mais, MC se porte rapidement volontaire.
La route était parfaite (en autant que la route du parc puisse l’être), nous entonnons toutes gaiement en coeur les chansons de Tryö ou d’Alexandre Belliard, mon chat est tranquille, aucun orignal à l’horizon. Nous étions à 20 km de l’arrivée quand (musique de suspense), il y a un grand bruit qui se fait entendre. D’un calme quasi olympien, MC se range sur l’accotement et, oh constatation, nous avons fait une méga crevaison. Que faire, mais que faire? De quelle utilité suis-je vous pensez quand c’est le temps de changer un pneu? Aucune autre que celle d’ajuster mes lunettes de soleil ou de… prendre des photos. LB prend rapidement les choses en mains mais nous constatons avec impuissance que le cric ne se trouve pas dans le coffre. Une gentille famille saguenéenne arrête pour nous fournir un fameux cric, LB change la roue et nous voilà reparties.
Depuis, nous nous trouvons chez mes parents, où toutes les commodités sont disponibles, comme la piscine et de bons repas. Je fais le guide dans la ville qui m’a vu grandir, LB a choisi de prendre possession de l’île si judicieusement appelée L’Islet (qu’elle veut rebaptiser de son propre nom). Nous sommes allées échanger l’auto hier et avons fait une visite du centre-ville de Chicoutimi. Nous avons pris un petit lunch au Café du presbytère, visiter la pulperie et la quartier du bassin (par hasard en ce 20 juillet, 11e anniversaire des inondations), la rue Racine, la fromagerie Boivin. Aujourd’hui, c’est Rivière-Éternité et il y a un spectacle de 3 gars su’l sofa ce soir à côté de la maison. Que de choses il y a à faire et à voir au Saguenay!
En terminant, un petit quiz pour vous. Où pensez-vous que le cric était caché, parce que oui, il y en avait bien un dans l’auto. Nous l’aurions trouvé si, comme nous l’a fait remarquer la commis, nous avions lu le livre d’instruction qui se trouvait dans le coffre à gants.
Rêver d’être ailleurs
C’est sous un soleil radieux et avec la mer en arrière-plan que s’est déroulé le retour de l’enfant prodige, nul autre que moi, dans sa terre natale saguenéenne en cette première fin de semaine de juin. Pour faire rire mes parents, je ne prononcerai qu’un mot qui résumera bien mon séjour pour eux: wapitis.
Pendant que je me prélassais sur le bord de la piscine de mes parents, une idée s’est soudain imposée à moi. Que vais-je faire de mes vacances 2007? Comme toute célibataire qui se respecte, je laisse le vent porter et n’ait rien de vraiment arrêté. Mais voilà, David et Martin sont de retour du Brésil, Josée et Jérôme partent à Los Angeles, mon frère en Australie, Raphaël et Nic au Japon, Mélanie et Martin à Paris, P-L en Espagne. Wow, que de destinations exotiques. Il y a de quoi rêver non? Et moi dans tout cela, hum? Des suggestions, des idées géniales, des commentaires judicieux?