Il y a plusieurs livres que j’ai aimés dernièrement, pour les sentiments qu’ils ont brassés, pour les rires et pour les réflexions qu’ils ont suscitées, dont Contre Dieu de Patrick Sénécal, Valentin de Pascal Girard et Yves Pelletier, L’Homme blanc de Perrine Leblanc, le Gainsbourg de Sfar. Je dirai seulement à propos de cette brique, que je lis rarement les préfaces ou les introductions des livres, mais cette fois je me suis lancée et j’ai été grandement impressionnée par la qualité de l’écriture du génial bédéiste. Et jamais une introduction ne m’a autant touché. À lire, vraiment.
J’aimerais vous faire découvrir par contre Tranches napolitaines (Dargaud), qui nous montre la ville de Naples à travers le regard de 4 bédéistes : Alfred, Mathieu Sapin, Anne Simon et Bastien Vivès. Bon bon, je vous imagine déjà en train de retomber dans vos souvenirs d’enfance et de me parler de crème glacée napolitaine (plus jeune pas mal, je ne mangeais que la vanille et la fraise, la chocolat était savamment ignorée par ma petite cuillère, ah que les temps ont bien changé), mais c’est du sérieux ce blogue d’accord?
Alors le livre. Il nous permet de découvrir une ville d’une façon peu commune, de l’intérieur, par ses habitants, ses mythes. Beaucoup mieux qu’un guide de voyage. J’aimerais qu’il en soit autant pour la ville de Québec.
Mon histoire préférée est celle développée par Alfred, qui a su m’émouvoir, mais suivent de très près les trois autres histoires. Quant au dessin, c’est celui de Mathieu Sapin et d’Alfred qui m’ont plu, par les couleurs, la rondeur du trait. Et ouvrez l’oeil, vous apercevrez parfois un personnage ou deux que vous aurez vu quelques pages plus tôt, ou plus loin. Ça donne envie d’Italie, de croiser ses enfants qui jouent au foot, d’entendre parler du Vésuve, de parcourir ses rues animées! La dernière partie, qui rassemble les notes et croquis des auteurs, a su m’intéresser car elle donne une petite idée du processus créatif qui précède le livre.
Je continue ma lecture moi, j’ai presque terminé la Trilogie new-yorkaise d’Auster. Au suivant.
Trois albums de bandes dessinées sur cinq livres.
J’ai Contre Dieu, j’ai des appréhensions, je vais lire Valentin à un certain moment, j’ai d’ailleurs hâte. Même chose pour L’Homme blanc. Ce que tu apportes à mon attention est Tranches napolitaines. Connaissais pas. Intriguant.
Les critiques sont mitigées, on déplore surtout l’absence de fil conducteur, mais moi j’ai bien aimé.