Pour survivre à l’absence de printemps

Depuis quelques semaines, tous mes sens sont bouleversés. La faute à ce printemps qui se fait attendre. Tout à l’heure, le fleuriste m’a dit : «Au Québec, il y a bel et bien quatre saisons, mais toutes dans la même journée». J’ai rigolé, tristement. Je suis une fille de lumière. Je déteste avoir froid, le gris c’est moche (OK, vous me direz que je m’habille souvent dans cette couleur, mais ne me faites pas remarquer mes contradictions, c’est pas le moment si vous tenez à votre beau sourire). C’est dramatique bref, mon moral est à moins 3000. J’ai le teint d’un ours polaire, je grelotte, mes sandales achetées à Paris en mars sont encore remisées, je souffre et je m’enferme chez moi.
Il faut s’accrocher, espérer les apéros en terrasse avec un verre de rosé à la main, les robes portées jambes nues, le vent chaud, la délicatesse des fleurs, les festivals de musique, les pique-niques aux plaines, les voyages. Personnellement, voici la stratégie déployée pour passer à travers cette sévère déprime saisonnière (N. B. jusqu’à présent, je suis confrontée à un échec lamentable niveau stratégie).
Voir les oies
Au début de mai, je suis allée, avec des amis très chers, faire une balade au Cap Tourmente. Il y avait des nuages d’oie blanche. Si elles sont de retour, c’est un signe que ça va aller non? Qu’il y a de… l’espoir!
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Acheter de jolies bagues
Pour vous les garçons, je ne sais pas, mais moi acheter des bijoux, ça aide mon moral. Deux nouvelles bagues sont venues s’ajouter à ma panoplie ce mois-ci: la rose est une Bijoux de Sophie et le petit noeud rappelle le ruban qu’on s’attache au doigt pour se rappeler quelque chose, le soleil en l’occurrence pour ma part.
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Retrouver les saveurs d’ailleurs
Je regarde la photo de ce loukoum que j’avais rapporté de Paris, acheté dans le Marais. La fleur d’oranger me revient en mémoire tout à coup.
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Lire 100 ans d’édition
Lire, ça occupe l’esprit bon et ça évite à vos pensées de vagabonder, tout le monde sait ça. Il m’est arrivé une mésaventure il y a deux semaines, très désagréable. J’ai reçu en cadeau cet ouvrage merveilleux, qui me rappelle l’exposition sur Gallimard que j’ai vue à Paris (oui, encore cette ville) et qui me permet d’apprendre plein de choses sur mon métier. Vous avez vu la taille du livre? Ahah, j’en ai pour des semaines d’esprit occupé et, comme la Belle au Bois dormant, je me réveillerai le 10 juin eh puis c’est tout.
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Manger des caplans de La Baie
Avec des graines de sésame, roulés dans la farine et l’huile de sésame, arrosés de citron et accompagnés d’une mayonnaise au citron, c’est à pleurer tellement c’est bon. Puis c’est le souvenir de ma ville natale qui vient à ma rescousse.
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Des fleurs dans la maison
Mon fleuriste préféré: Fleur d’Europe, sur la rue Cartier.
Ne trouvez-vous pas que cette pivoine respire les beaux jours? En tout cas, il y a de la couleur chez moi et ça sent l’eucalyptus (du coup, j’éloigne aussi les rhumes, prévoyante hein, je pense à tout).
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Guetter le ciel

Être à l’affût, de l’autre côté de la fenêtre. Les ciels magnifiques sont furtifs, discrets par les temps qui courent. Il faut surveiller et éviter de cligner des yeux. Vous aurez droit à ça:
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En vrac
Regarder Somewhere de Sofia Coppola. J’adore ses films et celui-ci m’a beaucoup plu. Écouter les récents Desjardins et Malajube. Fredonner cette jolie chanson du husky, vidéo filmé aux îles de la Madeleine en juillet dernier, assis dans l’herbe et les fleurs des champs. Boire un verre de Lillet. Bon, je ne sais plus quoi faire d’autres.
Surtout, surtout, éviter de regarder des images de Cannes pendant le festival. Et par-dessus tout, ne pas laisser traîner innocemment son regard sur les photos de voyage de l’été dernier sur la Côte d’Azur pauvres fous, vous en aurez pour des jours à soupirer, le regard dans le vide, la larme à l’oeil. Ça ne vous aidera pas à être resplendissante dès que l’été sera débarqué, pour vrai.
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Résultat du tirage
Et le gagnant d’une photo est…
Une gagnante: Marie-Michèle Rheault!
Merci d’avoir participé et de vos beaux mots (ça m’a fait du bien). Si vous n’avez pas gagné et qu’une de mes photos vous fait vraiment envie, envoyez-moi et petit message, je vous ferai un bon prix.
SVP: envoyer un courriel à simbeault@septentrion.qc.ca. Me donner votre adresse, la photo choisie et le format désiré.

5 thoughts on “Pour survivre à l’absence de printemps

  1. Yéééé!!!! L’angoisse c’est que je ne sais pas laquelle choisir. Merci Sophie de nous partager tes découvertes.
    Marie-Michèle



  2. La nostalgie également mon cher François. Mais je suis certaine que notre petite souris va se relever, avec toutes la passion qui l’habite elle en est capable. Encore de magnifiques photos que nos yeux peuvent admirer.


  3. Encore une fois, merci pour ce beau voyage de mes yeux. Et pourtant ! Marc, lui, peut passer des heures à regarder des images. Pas moi. Mais ici, je prends du temps, j’en fais mon temps. Probablement que j’aime les compagnons d’images, les mots. Et puis cette fois-ci la rosée de teintes roses. Un bijou.



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