Bon, je fais une éditorialiste de moi-même. Rarement un article va me faire réagir négativement comme celui paru dans La Presse le 4 janvier dernier. En fait, j’en parle depuis trois jours. Ricardo Trogi y abordait la rivalité Québec-Montréal. Dans le fond, ce qui me dérange le plus je pense, ce sont les questions préconçues du journaliste/chroniqueur culturel, Marc Cassivi. Un aperçu ? :
« J’ai étudié un peu à l’Université Laval. Je me suis ennuyé à Québec. Heureusement que j’avais des amis pour me sortir dans des trucs comme l’impro musicale. Quand tu arrives de Montréal, tu trouves que ça ne bouge pas beaucoup Québec d’un point de vue culturel ».
La lecture de ses questions m’a contraint à lâcher quelques « franchement » appuyés. Devrais-je dévoiler mon agenda culturel des 2 prochains mois ? Ce n’est pas les événements qui manquent, mais plutôt l’argent! Et la difficulté d’intégration… Que de thèmes galvaudés pour définir la ville! Moi qui est originaire du Saguenay et qui vit à Québec depuis 10 ans maintenant, j’ai plein d’amis qui viennent de Québec même, des régions, d’Ontario et d’Europe. Je n’ai pas ressenti cette difficulté.
Ah et pourquoi je réagis comme ça vous direz vous? Est-ce que je ne lui donne pas raison, lui qui croit que « la rivalité Québec-Montréal se vit bien plus à Québec qu’à Montréal». Qui a choisi de faire porter l’entrevue avec M. Trogi sur ce thème ? Un Québécois ? Non. Ça fait tellement plaisir d’entretenir de faux lieux communs, il y a ce petit je-ne-sais-quoi de rassurant… On se dit qu’on fait partie du groupe, celui qui se plait à se moquer de la capitale. Je suis fatiguée d’entendre que Québec est une « ville blanche, conservatrice, monolithique ». Et non, je ne suis pas complexée de vivre à Québec, ce qui ne m’empêche pas de constater qu’il y a des problèmes, comme dans toute ville, et d’adorer aller à Montréal. On évite de généraliser s’il vous plait.
En passant, je suggère un très beau livre à M. Cassivi pour apprécier la ville, sa beauté et ses côtés sombres, celui de Roger Côté, Québec… pour la vie.
Je n’aurais pas mieux dit, Sophie. Je suis entièrement d’accord avec toi.
Blablabla… Ce n’est que l’expression du mépris qu’ont les habitants d’une métropole vs les provinciaux.
La leçon a tirer ? Nous sommes tous les provinciaux d’un autre.
C’est vraiment incroyable de se regarder le nombril à ce point et de faire preuve d’une telle myopie intellectuelle. Québec est ma ville d’adoption depuis 6 ans et j’y fais encore des découvertes. L’article en question laisse entendre que Montréal ne vit pas cette rivalité. C’est réussi, l’article démontre plutôt le mépris dans les propos de nos deux Montréalais. Pour s’ennuyer à Québec, il faut sérieusement manquer d’imagination.
Pour avoir vécu dans les deux villes presque aussi longtemps c’est certain qu’il y a des différences entre Montréal et Québec. On peut reconnaître qu’il y plus d’activités culturelles à Montréal qu’à Québec ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a rien à Québec…Le bassin d’artistes est beaucoup plus restreint à Québec ce qui ne veut pas dire qu’ils sont mauvais. Mais la grosse différence entre Québec et Montréal c’est la diversité de l’offre…Mais cette différence n’est-elle pas normal entre une ville de 600 000 habitants et une ville de 3 millions d’habitants? Une chose est certain c’est que les gens de Québec sont fiers de leur ville et ta réaction Sophie est un reflet de cette fierté. Mais ne vous en faites pas, il y a des Montréalais qui aiment Québec et ses charmes qui lui sont propres. Cependant, je réussirai bien un jour à te faire déménager
Je suis d’accord avec toi David, à l’exception de ta dernière affirmation. C’est beau de rêver quand même ha ha !
Pour moi, quelqu’un qui s’ennuie à Québec s’ennuiera à Montréal. Ça tient plus de la motivation que de l’offre. Sophie n’a pas l’air de s’embêter ni de tourner en rond. Et puis l’air de Montréal nuirait à son teint. Na !
J’ai été Montréalais environ 15 ans. Et j’ai quitté depuis 2001. Il y a un paradoxe entre les Québécois et les Montréalais, les uns sont plus sarcastiques et les autres plus sérieux et réservé (snobe, dirait t’on)… Je trouve le manque de civilise flagrant, pas pour rien que j’ai pas beaucoup d’ami(e)s… Ah le bon vieux cosmopolitisme…