Hier soir, totalement absorbée, je lisais des documents d’archives pour le chapitre que je suis en train d’écrire, quand m’est venue l’idée de cette photo: avec mes chaussures préférées et une souris évidemment. Ça m’a changé les idées 5 minutes.
Non non, n’ayez pas peur, la chaise sur laquelle je suis montée, bien qu’antique, ne s’est pas cassée.
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Les couleurs des derniers jours
Une semaine pas mal chargée, où j’ai encore eu envie de rester emmitouflée chez moi. Je me suis quand même risquée à mettre le nez dehors et ce qui m’a frappé c’est la variété des couleurs qui tranchent bien sur la neige immaculée. Je me suis récompensée d’un thé et j’ai lu les premières pages d’un livre que notre distributeur m’a donné hier, c’est de Madame de Duras et ça s’intitule les Mémoires de Sophie.
Soir de fête
C’était quel jour le 1er janvier déjà? Avec les congés, on perd le fil. Ce jour-là, après une petite promenade à travers le centre-ville, nous étions 13 personnes à ma table et je dois dire que ce fut une bien belle soirée. Même que je n’ai pas pris beaucoup de photos puisque je m’amusais trop. Mon père m’avait donné du cerf et de l’orignal de ma région. Mon ami François était venu la veille pour commencer à préparer ces viandes (mille mercis à tous pour votre aide, contribution, présence).
Menu du 1er de l’An
Apéro
Olives, fromages québécois, canneberges séchées, crevettes, coppa (puisqu’il ne restait plus de saucissons) des Cochons tout ronds. Citronnade, mousseux, champagne.
Entrée
Bouchées d’orignal au thé des bois
Plat
Mijoté de cerf aux bleuets, gratin dauphinois et salade à la grenade.
Desserts
Cupcackes de Loukoum, bûche au caramel au beurre salé d’Érico, tarte au sucre de la maman.
Vins, bières, Belle de brillet, muscat du Domaine des Tourdelles (disponible au Moine Échanson) et autres digestifs. Ce souper était vraiment mémorable, délicieux, mythique, les qualificatifs me manquent.
Ingrédients secrets: pastis avec l’orignal et bourbon avec le cerf, ou l’inverse.
J’avais commandé sur etsy ces petits accessoires, arrivés deux jours trop tard, pour faire des photos amusantes avec mes invités. Partie remise donc.
Cette saison-là
Alors que le froid sévit dehors, froid que je déteste intensément, voici ce que j’aime de l’hiver. Les reflets du soleil, la blancheur, les branches chargées, les petits flocons romantiques. Pour le reste, ma peau, ma voix et moi on lui dit, on repassera.
This is the end of 2011
Voilà, dans quelques heures nous fêterons le passage vers la nouvelle année. Je n’aime jamais les fins, plus petite les fins d’année scolaire me bouleversaient, puis maintenant ce sont les fins de séries, de films, de relations. Mais, ô mystère de la vie, cette fin-là me rend à chaque fois fébrile.
Ma robe est mise, un verre de muscat (ou deux) est déjà bu, je suis presque prête à aller fêter chez des amis précieux. Je vous souhaite à tous une très lumineuse et flamboyante année 2012 où que vous êtes (même chez les Helvètes) x.
Avant la fin de l’année
Mes fêtes jusqu’à présent sont synonymes de promenades en forêt, famille, chocolat chaud et plusieurs dizaines de litres de thé, feux de foyer, jeux amusants, tous les Astérix, mon frère venu de Suisse, grand froid, cadeaux jolis. Et vous, j’espère que vous vous amusez dignement!
Neige et voeux
Je suis en vacances, tu es en vacances, ils sont en vacances. En plus, il a neigé aujourd’hui et, comme des milliers de personnes, je m’apprête à fêter Noël.
(Note: J’étais dehors sans manteau, il faisait -20o et la neige, ça gèle les mains. N’essayez pas à la maison).
Je vous souhaite d’excellentes fêtes. Bisous.
Et un soupçon de Chartreuse
Je vous fais faire un saut spectaculaire: nous sommes à Québec en décembre. L’année achève, il n’y a pas de neige dehors, mais c’est quand même le temps de voir les amis, de recevoir, de faire des choses spéciales.
*** ***
Il y a un petit moment que je n’ai pas parlé recettes sur mon blogue. Mon ami François a publié la semaine dernière une recette de biscotti sur son blogue qui avait l’air bien tentante. Vendredi soir, aidée de deux amies, nous avons entrepris de faire des biscotti aux canneberges, menthe et… un soupçon d’alcool!. La fin des temps est sans doute proche car faire des biscotti, je ne pensais jamais au grand jamais me lancer là-dedans un jour.
J’ai terminé la cuisson assez tard, car j’avais fait une double recette. Le résultat est bon (même si esthétiquement ils sont moins jolis que ceux que François a faits). Il m’a fait découvrir la Chartreuse, ah la la que c’est délicieux cette petite liqueur verte. Les amies sont venues puis parties, d’autres sont venues encore plus tard, le moment de partager l’alcool et les biscotti.
Le lendemain matin, il faisait froid dehors mais le soleil plombait dans mon appartement. Une odeur rassurante d’amitié flottait encore entre mes quatre murs.
Le théâtre de l’éphémère (et de la permanence)
À chaque saison, les feuilles tombent et meurent et à chaque saison, les feuilles poussent et s’épanouissent. La nature.
Qui me connait un peu sait que depuis ma très tendre enfance, j’adore les plantes, j’adore les fleurs et, ô surprise, j’adore les jardins. J’ai dans mon petit carnet de voyages des jardins magnifiques à visiter. Je me promets celui d’Albert Kahn suggéré par un ami. Au Québec, depuis toute petite je veux voir celui de Métis (encore sur ma liste).
Celui du Clos Lucé m’a subjugué, littéralement. On y retrouve tout d’abord, non loin de la maison, un jardin italien de type Renaissance, c’est-à-dire en terrasse, avec des topiaires et des parterres de roses Léonard de Vinci. Mais c’est le parc à l’anglaise qui m’a fait le plus rêver. L’éphémère d’Alexandre Désilets aurait été une parfaite musique de trame sonore à ma promenade dans les bois.
On retrouve ça et là les principales inventions de Léonard reconstituées grandeur nature ou encore des toiles translucides reproduisant ses dessins et tableaux. C’est trop trop beau. En plus, on peut activer le son de stations dissimulées pour entendre le maître nous livrer ses pensées. Magique.
Le marais, j’aurais facilement pu y passer des heures à observer les reflets de la lumière ou des feuilles d’automne sur l’eau. Forcément, on pense à Ophélie quand on observe le miroir de l’eau et on se dit qu’une telle scène aurait effectivement pu s’y dérouler.
Même s’il n’y avait pratiquement pas de visiteurs, nous n’étions pas seules dans le parc. Il y avait des dizaines de canards et plusieurs chats qui faisaient comme si nous y étions pas en fait, de parfaits maîtres des lieux. Il y avait aussi des jeux et des balançoires pour amuser les petits. J’adore les balançoires alors ne me demandez pas si j’ai osé me balancer comme une enfant, la réponse est oui!
** Un merci tout spécial à Jean-Marc pour être gentiment venu nous conduire jusqu’à Amboise.**
« Ici Léonard, tu seras libre de rêver, de penser et de travailler »
Retour en octobre. Quelques semaines avant mon départ pour l’Europe, j’avais pu voir un documentaire sur le château de Blois mais aussi sur un château qui avait rapidement retenu mon attention, la dernière demeure de Léonard de Vinci, le Clos Lucé. C’était fascinant à un tel point que je me suis dit que si j’en avais l’occasion, j’irais voir ces lieux de mes yeux. L’occasion s’est présentée donc.
Pendant la Renaissance, le Clos Lucé, appelé Manoir du Cloux jusqu’en 1660, est la résidence d’été des rois de France. François Ier y invite Léonard de Vinci, qui y passe les trois dernières années de sa vie et s’y éteint le 2 mai 1519. Il y amène trois de ses (plus tard célèbres) toiles: la Joconde, Sainte Anne la Vierge et l’Enfant et le Saint Jean Baptiste. De Vinci est nommé «premier peintre, ingénieur et architecte du roi» et reçoit une pension.
Marguerite de Navarre, la soeur du roi, passe également beaucoup de temps au Clos Lucé, elle y écrit d’ailleurs L’Heptaméron.
Au Clos Lucé, on trouve une tour de guet, la chambre de Léonard avec meubles, tapisseries et décorations de la Renaissance, son cabinet de travail, sa pièce de réception, où il reçoit le roi, des membres de la cour, des artistes, des ambassadeurs. La chambre de Marguerite est reconstituée. Des lys ornent et embaument la pièce. On a l’impression qu’elle va y entrer d’une minute à l’autre.
On peut y voir aussi un oratoire commandé par le roi Charles VIII pour Anne de Bretagne qui, semble-t-il, allait y pleurer ses enfants morts en bas âge.
Au sous-sol, on trouve une salle de 40 maquettes (par exemple un aéroplane, un char d’assaut ou un pont) réalisées de nos jours d’après les dessins originaux de l’artiste et inventeur. Enfin, j’y ai aperçu l’entrée voûtée d’un souterrain qui, dit-on, était emprunté régulièrement par François Ier qui venait du château d’Amboise rendre visite à Léonard.
« Qui pense peu, se trompe beaucoup. » Plusieurs citations de Léonard figurent sur les murs, partout donc, on sent le passage de cet illustre personnage au Clos Lucé. Comme je me sens chanceuse d’avoir pu voir tout ça… et plus encore. Car le parc m’a vraiment fasciné, mais ça, ce sera pour la prochaine note.