Retour en octobre. Quelques semaines avant mon départ pour l’Europe, j’avais pu voir un documentaire sur le château de Blois mais aussi sur un château qui avait rapidement retenu mon attention, la dernière demeure de Léonard de Vinci, le Clos Lucé. C’était fascinant à un tel point que je me suis dit que si j’en avais l’occasion, j’irais voir ces lieux de mes yeux. L’occasion s’est présentée donc.
Pendant la Renaissance, le Clos Lucé, appelé Manoir du Cloux jusqu’en 1660, est la résidence d’été des rois de France. François Ier y invite Léonard de Vinci, qui y passe les trois dernières années de sa vie et s’y éteint le 2 mai 1519. Il y amène trois de ses (plus tard célèbres) toiles: la Joconde, Sainte Anne la Vierge et l’Enfant et le Saint Jean Baptiste. De Vinci est nommé «premier peintre, ingénieur et architecte du roi» et reçoit une pension.
Marguerite de Navarre, la soeur du roi, passe également beaucoup de temps au Clos Lucé, elle y écrit d’ailleurs L’Heptaméron.
Au Clos Lucé, on trouve une tour de guet, la chambre de Léonard avec meubles, tapisseries et décorations de la Renaissance, son cabinet de travail, sa pièce de réception, où il reçoit le roi, des membres de la cour, des artistes, des ambassadeurs. La chambre de Marguerite est reconstituée. Des lys ornent et embaument la pièce. On a l’impression qu’elle va y entrer d’une minute à l’autre.
On peut y voir aussi un oratoire commandé par le roi Charles VIII pour Anne de Bretagne qui, semble-t-il, allait y pleurer ses enfants morts en bas âge.
Au sous-sol, on trouve une salle de 40 maquettes (par exemple un aéroplane, un char d’assaut ou un pont) réalisées de nos jours d’après les dessins originaux de l’artiste et inventeur. Enfin, j’y ai aperçu l’entrée voûtée d’un souterrain qui, dit-on, était emprunté régulièrement par François Ier qui venait du château d’Amboise rendre visite à Léonard.
« Qui pense peu, se trompe beaucoup. » Plusieurs citations de Léonard figurent sur les murs, partout donc, on sent le passage de cet illustre personnage au Clos Lucé. Comme je me sens chanceuse d’avoir pu voir tout ça… et plus encore. Car le parc m’a vraiment fasciné, mais ça, ce sera pour la prochaine note.