Pardonnez-moi mon père

Car j’ai pêché. Non pas péché, puisque je n’ai pas fait planter le système informatique du Septentrion. Eh puis tout le monde sait que je suis la sagesse incarnée. Mais j’ai bien pêché hier après-midi, pour très exactement la deuxième fois de ma vie. La première fois, j’avais 5 ans. Une pauvre truite est donc morte de mes mains pures oui. La perte de l’innocence. J’ai profité de cette longue fin de semaine de l’Action de grâce en famille pour aller récolter des pommes à l’île d’Orléans. Et au passage, nous sommes arrêtés à un petit lac artificiel où nous avons pêché quelques truites. Mes remords ne m’empêcheront toutefois pas de cuisiner mon poisson.
Le verger où nous allons tout le temps est le Verger Drouin. La petite randonnée en tracteur pour atteindre les arbres est assez amusante, les pommes abondantes et la vue, magnifique. Et si vous allez à l’île, il ne faut absolument pas manquer d’aller à La Boulange savourer une pizza au chèvre et découvrir l’un de mes secrets, le pain au cacao (gourmandise). J’ai dit secret parce que à chaque fois que j’en achète, je ne le partage avec personne parce que je trouve ça trop bon (avarice).
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Cet automne parfait doit comporter également un arrêt au Marché du Vieux-Port et une promenade sur les plaines. Je vous le dis et je ne cesse de le répéter, comme les couleurs sont belles et cette lumière, enivrante. Et l’automne, avec ces milliers de feuilles par terre, ça me permet aussi de porter la dizaine de foulards que je possède dont mon favori est lilas, la couleur tendance.
Et là, je viens de terminer un pain perdu avec les pommes cueillies, recette disponible sur le site À la di Stasio. Ah, le mois d’octobre! Il ne saurait être complet sans le nouveau disque de Yann Tiersen, Tabarly. Je l’ai depuis 2 semaines et je l’écoute sans arrêt. C’est un disque empli d’émotions. Il faut que je vois le documentaire sur l’histoire de ce fascinant marin.
Allez, faites comme moi et roulez-vous dans les feuilles!
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Veni, vidi, vici

Je pourrais commencer cette note en vous parlant de mes cheveux trop courts (note à moi-même: la prochaine fois, dire à ma coiffeuse, 1 cm plus court et non 5, ça évitera les catastrophes capillaires), mais j’ai énervé tout le monde avec ça aujourd’hui. Je dis ça mais si, au grand jamais, vous avez un truc in-fail-lible pour faire pousser les cheveux plus vite, je suis preneuse.
Au diable les soucis existentiels concernant ma nouvelle apparence post-coiffeuse, je vous dirai plutôt que j’ai passé une superbe fin de semaine dans un chalet du parc de la Jacques-Cartier. Fantastique le week-end en chalet! Vendredi dernier, nous avons affronté la tempête et une heure de marche parmi les arbres dans le noir, pour nous rendre au chalet que nous louons chaque année. Les amis nous y attendaient déjà. Nous y attendaient, oui bon, ça dépend, certaines personnes, qui avaient peur de manquer de lasagne, ont eu pendant un bref instant des pensées sombres en espérant que nous n’arrivions pas :p
Tout est bien qui finit bien toutefois, après une heure à me plaindre du fait que que mon sac était trop lourd et que nous n’allions jamais arrivé, nous avons rapidement repris nos esprits de farniente à l’arrivée. Pierre avait eu l’idée du siècle en apportant avec lui du pastis, et moi du sirop de menthe. Combinaison parfaite pour un perroquet.
Grand luxe – ce n’est pas pour rien que ce chalet est le repère de coccinelles – pendant 2 jours sur fond de feu de bois entourée de mes précieux amis. Du vin, des repas délicieux, sans oublier la chanson-thème Coeur de rockeur.
Nous n’avons pas fait que nous empiffrer pendant 2 jours, oh que non. Il fallait dépenser toutes ses calories. Une excursion de 5,6 km (classée DIFFICILE, c’est écrit sur la pancarte) dans la montagne s’impose. Contrairement à l’an dernier, les raquettes étaient de mise parce qu’il y avait tout plein de neige. C’est d’une beauté émouvante cette nature enneigée et comme on est fière quand on atteint le sommet. Je l’ai vu cette montagne, elle me narguait, je l’ai vaincu. Ah Ah! En tout, j’ai marché 13 kilomètres en raquettes pendant 2 jours, pas pire pour la petite.
Bon, oui j’en ai profité pour apporter quelques schtroumpfs mais ils sont tellement photogéniques, vous devriez voir ce que ça donne dans la neige. Les garcons eux avaient apporté leur guitare. Je veux, que dis-je, j’exige que ça devienne une tradition obligatoire. Que de beaux succès nous avons entonnés à tue-tête, je pense surtout à Pleure dans la pluie de Mario Pelchat ou C’est zéro de Julie Masse. La jeune fille du métro chantée par JP se classe première en ce qui me concerne. Annie pour sa part avait transporté sur son dos de vieux Paris-Match. Oh joie de lire tous ces vieux potins. J’ai compris entre autres 4 ans plus tard le pourquoi du comment du mal-être de Guillaume Depardieu.
Que manquait-il? Des jeux bien sûr. Nous sommes un public conquis pour Les Loups-Garous de Thiercelieux. Je vais m’en rappeler longtemps des quelques parties que nous avons jouées, surtout le personnage de maître du jeu interprété par notre petite Carole plus vraie que nature en courrant et en chuchotant autour de la table. C’est cacophonique 10 personnes autour d’une table qui crient, «c’est pas moi, c’est lui le loup». Les villageois ont été très sanguinaires entre eux ce soir du 2 février 2008 pendant que le loup y était. Que de plaisir recèle ce simple petit jeu.
Quand je regarde les quelques dizaines de photos que j’ai prises, j’ai déjà hâte à notre prochain périple.


Où conduit l’escalier?

« Monter en haut et descendre en bas », voilà un pléonasme qui aurait pu être mentionné lorsque la décision fut prise de « sortir dehors » en ce dimanche ensoleillé de septembre. Mais il n’en fut rien, concentrées que nous étions sur la tâche à accomplir.
Au Septentrion, nous avons un ouvrage qui, comme son nom l’indique, traite d’un élément essentiel de notre environnement urbain: http://www.septentrion.qc.ca/catalogue/livre.asp?id=2381
Je les emprunte quotidiennement tous ces escaliers, celui de la côte Badelard, celui qu’on appelle affectueusement Casse-Cou, sans oublier l’escalier Lépine et l’escalier du faubourg. Ah, Québec, ses côtes et ses escaliers! En fin de semaine, question de prendre l’air et de faire un brin d’exercice, j’ai attaqué celui du Cap-Blanc. Avec près de 400 marches, il est le plus long de la ville. Si je me souviens bien, il y a de belles images de lui dans le film Les Plouffe de Gilles Carle. Pour me vanter un peu, je dirai que je l’ai descendu et remonté à 3 reprises ce week-end. Vous avez bien lu, 3 fois (5 fois pour la très athlétique LB). C’était la première fois que je me rendais en bas, dans le quartier Champlain, par cette voie. Malgré un essouflement plus qu’apparent, j’ai trouvé la vue splendide. C’est tellement beau ce coin de Québec. Alors voilà ma nouvelle (idée de fou) bonne résolution, monter les marches quelques fois par semaine.
(Mise à jour lundi 17 septembre, 22h14): bonne résolution? J’ai mal aux muscles oui.


La pluie d’été

Bon alors, je vous ai promis la suite de mon week-end mémorable. Rappelez-vous, je vous ai quitté en plein suspense dans ma note précédente. Alors, après m’être couchée très tard vendredi, je me fais réveiller par le téléphone samedi matin pour aller déjeuner. Bonnet d’âne, comme d’habitude. J’adore particulièrement le bar mais là, nous sommes 5 et le resto est plein, donc impossible d’y prendre place. MC revient tout juste de son séjour à Trois-Rivières en vélo (je me sens encore plus paresseuse à chaque jour) et nous raconte toutes ses aventures, impliquant notamment un écureuil suicidaire.
Après le déjeuner, comme il pleut averse et que, pour une fois, quelqu’un a une auto, nous décidons de faire un petit périple. Un membre nous abandonne aussitôt sans possibilité d’appel et retourne dans son appartement de Saint-Jean-Baptiste. Pour notre part, nous quittons notre ville de Québec, direction Boischatel. Après une fabuleuse visite de la merveille achitecturale (malheureusement, la technologie ne rend pas justice à mon ton particulièrement ironique ici) du château Richard à Château-Richer, un autre membre nous abandonne sans remord. Une idée géniale. Quoi de mieux que l’île de Bacchus pour nous, grand amateur de vin. Nous ne sommes donc que trois pour aller à l’Île d’Orléans mais quel trio. Comme nous sommes des citadins peu habitués à voir des fruits et légumes dans leur habitat naturel, nous nous jetons littéralement sur le premier producteur venu afin d’acheter de bons fruits. Visite ensuite de la chocolaterie, de la maison Horatio-Walker (Sainte-Pétronille est le plus beau village à mon sens), et enfin il y a un arrêt obligatoire à La Boulage à Saint-Jean. L’édifice (un ancien presbytère) est magnifique et le pain au chocolat, irresistible. Les meilleures chansons d’Indochine ont accompagné notre tour sous la pluie, tout était parfait. Comme j’ai un peu joué la victime (les-filles-ne-veulent-jamais-que-je-sois-en-avant-sous-prétexte-que-je-suis-la-plus-
petite-et-que,-par-conséquent,-je-ne-cache-pas-le-champ-de-vision-du-conducteur), j’ai eu le privilège d’être assise en AVANT de l’auto. Et vlan dans les dents les grandes, haha!
La conversation :
Moi: C’est quoi les animaux dans le champs là-bas?
Damien: Ce sont des hommes qui travaillent Sophie.
Moi: Oups! Je me sens vraiment snob en ce moment.
(Il faut absoluement créer une diversion, mais oh non c’est trop tard, le mal est fait. J’ai dit ce que j’ai dit).
Retour en ville en fin d’après-midi. On dirait que nous sommes partis depuis des jours, c’est ce qu’on appelle avoir une capacité à décrocher assez rapidement. Bières à l’abricot à l’apéro et souper. C’était compliqué, moi et Damien voulions des moules et LB, l’athlète, devait manger des pâtes. Annie, elle, était conciliante. Re-bouteille de vin à l’appart, re-sortie à La Loge, sans LB à qui nous avions ordonné d’aller se coucher tôt (c’était plutôt drôle de la voir nous quitter, telle une petite fille en punition), 22h en l’occurence. Nous nous sommes couchés relativement tôt car le lendemain, le marathon des Deux-rives nous attendait (bon, c’est un bien grand mot, disons que LB attendait que nous la soutenions moralement). Sport au rendez-vous dimanche matin…


L’été c’est fait pour jouer

Le tout a débuté vendredi soir sur la terrasse du condo de MC. Quoi de mieux qu’une sangria pour terminer la semaine par une chaude soirée d’été? Seulement avec ça, nous pensions être au paradis. Nous nous sommes
ensuite transportées à l’Intendant pour assister au spectacle d’Alexandre Belliard. Je n’avais pas vraiment d’attente particulière et je dois dire que, vraiment, j’ai été agréablement surprise. Alexandre était littéralement devenu «notre» homme pour mes copines complètement obnubilée par ses yeux ténébreux, sauf moi… La salle était parfaite pour cette version accoustique.Trois chansons de son nouvel album Demain la peur sortent du lot : L’Homme-grenouille, Rimbaud d’enfer (je sais maintenant les couleurs des Voyelles, merci Alexandre) et de loin ma préférée Demain la peur. Moment magique tout en douceur lorsque certaines filles présentent dans la salle ont fait le refrain de cette chanson qui se chante habituellement en duo. Je pense que j’ai écouté le cd 15 fois depuis vendredi, c’est tout dire.
Ah, les plaines d’Abraham et les pique-niques sur l’herbe. Samedi, nous avons souligné, un peu en avance, la fête de la chef Goupil. La journée était parfaite, il y avait le soleil, les amis, le vin, la candeur des enfants. Vous pourrez le constater par vous-même :
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**À noter qu’Enzo et Liam sont absents des photos, trop occupés à jouer avec leur ballon sans doute. L’an prochain il y aura, si la tendance se maintient, 2 nouveaux bébés avec nous et non maman, ce n’est pas moi qui est enceinte! :)
Hier, nous avons passé tout l’après-midi sur la rue Saint-Jean, relaxes et indécises, à l’occasion du Faubourg en fleurs. Pour terminer la fin de semaine en beauté, la crème glacée aux pommes et thé au jasmin de Érico (on jurerait manger de la compote de pommes dixit MC) est renversante. Je vais sûrement en être dépendante tout l’été.
C’est quand le bonheur? Ce sont de petits moments éparpillés dans nos vies. Ah que je me sens cucul, mais bon allez… j’en ai connu quelques-uns en fin de semaine :p


Air pur, neige et raquettes

Week-end dans le Parc de la Jacques-Cartier à faire de la raquette. Évidemment, vin et rire seront aussi au rendez-vous. Mais, je vous préviens, aucune photo ne sera disponible. J’ai ma fierté, vous ne pourrez donc contempler mon bel accoutrement.
Ce soir, je préparais la bouffe avec MC, du chili en fait, quand elle me dit :
MC, savourant un piment : Goûte au jalapenos, il est même pas fort, il goûte la même chose que le poivron vert.
Moi, d’un air perplexe : Voyons, ça ne se peut pas.
MC : Je te dis que c’est vrai.
Moi : OK.
Malheur m’en prit.
Moi, cherchant mon air : My god, ça pique, c’est terrible, je veux mourir!!!
MC : Arrête, tu me niaises (et recroque dans le vilain jalapenos). Ayoye, c’est vrai, j »ai les lèvres en feu!!!
Après 10 minutes d’affreuses souffrances, nous en concluons que la morale de cette histoire est de ne pas se fier au petit bout des jalapenos, toute leur pleine saveur – et leur effet – se situe juste un peu au-delà. Quelle expérience culinaire quand même.