Épuisement festivalier nécessitant repos complet

Parfois, j’ai d’excellentes idées. Vous en voulez une preuve… prendre une semaine de vacances après le festival. Ah que je m’auto-congratule en ce moment. Je me suis trop investie pendant 10 jours si bien que dimanche après-midi, 3h00, je dis à MC que je suis tellement fatiguée que je ne pense pas pouvoir aller voir Dj Champion. Imaginez. Mais qu’avais-je bien pu faire pour être dans un tel état. Récapitulons donc les derniers jours du festival.
Jeudi soir: Petit pique-nique sur les plaines (en jeune fille moderne et avisée, j’avais eu la prévoyance de prendre un sandwich sur Maguire à Deux gourmandes). Nous avons manqué Tricot Machine (c’est ce qui arrive quand on fait débuter un spectacle à 18h30 et que je termine le travail à 17h00 et qu’il faut rejoindre tout le monde), mais nous nous sommes repris avec une entrée en matière plutôt intéressante avec La Rue Kétanou. Puis, ce fut un plaisir de voir les membres de Tryö, surtout Christophe Mali pour certaines, moi y compris évidemment… Il y avait des mois que j’attendais de chanter de ma plus belle voix avec eux Désolé pour hier soir. Quelle excellente chanson!! C’est chose faite et j’en suis très heureuse. J’ai pu enfin reconnaître Sortez-les que LB s’évertuait à me remémorer depuis quelques jours. Les charmants Français étaient visiblement heureux d’être là et nous aussi. Il y a longtemps que je n’avais pas vu une foule aussi enthousiaste. Point culminant en ce qui me concerne, L’Hymne. En repensant à ce concert, mes yeux deviennent illuminés. Revenez vite à Québec Tryö! Vous pouvez lire sur le blogue de leur tournée de nombreux commentaires de spectateurs qui ont, comme moi, visiblement apprécier ce moment en leur compagnie.
Vendredi au programme il y avait Électro-choc vol. II avec Plaster, Betty Bonifassi, Ariane Moffatt… Nous étions en avant de la scène, aux premières loges donc, pour vivre ce spectacle. Parce que le mot vivre s’impose vraiment ici. C’était fou, les gars sont fous, je ne pouvais m’empêcher de bouger, Betty a une voix et une présence scénique incroyables. La finale était géniale, tout le monde habillé en joueur de tennis. Impossible d’aller dormir tout de suite après ça, un détour par le Sacrilège s’imposait question de faire ralentir mes battements cardiaques. Enfin, question de retrouver Morphée au plus tôt (quelque chose comme 4h00 du matin), une menthe à l’eau à La Loge pour terminer cette soirée est un incontournable. N’est-ce pas?
Samedi: visite de mes parents, qui sont arrivés à 9h00…oh que c’est tôt. Pique-nique pour le premier anniversaire de Zac sur les plaines, un peu de Breastfeeders et ensuite Daran sous une pluie battante. Entendre Dormir dehors murmurée par un public clairsemé en raison de cette foutue pluie a été pour moi un petit moment magique. Comme je n’avais pas souper et qu’il était 11h30, détour à La Loge. Notre propriétaire préféré fait souvent montre de son impertinence, mais samedi, il est passé à un niveau supérieur. Vraiment, du grand art. Ce que j’ai pu rire! Retour à l’appart… encore une fois 4h00 du matin.
Dimanche, dernière journée. Après un sympathique déjeuner familial, c’est le choc physique. J’ai basculé dans un univers parallèle, plus aucune force. Question: Peut-on mourir d’épuisement? Il semble que non. Je me remets un peu pour préparer un souper familial d’au revoir à mon frère. Arrive 7h15, téléphone de LB. « Non, je suis tellement fatiguée, je ne peux pas aller voir Champion », que je lui dis. 7h20, on cogne à ma porte. Les filles viennent me chercher de force. Je ne peux absolument pas manquer ça. Grâce vous soit rendue en effet en cette journée dominicale. Ayoye! Comme l’an dernier, ce fut en quelque sorte une communion. Des éléments perturbateurs sur l’ecstasy nous ont d’abord fait reculer un peu dans la foule. Puis, je n’ai cessé de bondir et de sauter sur place. Que nous sommes chanceux, me disais-je, de t’avoir Maxime Morin. Conclusion post-Champion, oui, il est possible de trouver son troisième souffle.
Et pour les souvenirs laissés, voici mon top 3 de l’édition 2007
1. Champion et ses G-strings
2. Tryö
3. Manu Chao
Comme je suis totalement en accord avec Burp et son propos sur la scène Molson, allez lire son commentaire sur le sujet.
Les vacances donc. Le tout a débuté avec mes parents et un pique-nique improvisé. À cette occasion, nous n’avons eu de cesse de répéter tous en coeur, que nous sommes heureux. Hier, promenade et dîner avec Annie, qui travaille tout à côté de chez moi. Aujourd’hui, pendant que je dis au revoir à mon petit frère qui quitte pour l’Australie faire une présentation à un éminent congrès sur le VIH, j’apprivoise mon appartement que je n’avais vu, jusqu’ici, que pour dormir ou à peu près. J’ai, jusqu’à demain, une petite pensionnaire, mon chat qui habituellement se trouve chez mes parents. Elle a d’abord eu peur du bruit des chevaux, mais là je pense qu’elle assume pleinement son rôle de chat du Vieux-Québec. Pour se reposer, elle semble préférer Bénabar aux Têtes Raides :P J’en ai pris bonne note.
Cet après-midi, repos sous un soleil radieux. Quoi de mieux pour renouer avec la lecture? J’ai débuté Le Temps n’est rien dont Éric avait dis quelques mots sur son carnet l’an dernier. Dès les premières pages, quoi qu’un peu désorientée, je me suis laissée prendre par l’histoire et les personnages de Claire et d’Henry (qui est bibliothécaire à la Newberry Library de Chicago. Ça m’a fait penser 1/4 de seconde au bureau parce que nous avons un projet de publication en cours avec cette institution). J’ai hâte de voir si je vais continuer à aimer ça.
Ah le repos, je commence à apprécier terriblement ça je pense.

5 thoughts on “Épuisement festivalier nécessitant repos complet

  1. Non mais franchement! Manquer le dernier soir du festival. C’était en effet inacceptable. Pas question de laisser la festivalière dévouée que tu es se comporter de façon aussi odieuse!
    Quelques irritants de la scène Molson Dry par contre : les chaînons manquants qu’elle semble attirer; les foutus ballons (mouillés en plus) qu’on reçoit sur la tête – plusieurs festivaliers à bout de nerf ont rémédié à ce problème en éventrant les ballons! Et surtout la « zone intensifiée » de mauvais goût, où des pré-adolescentes se dandident devant les susmentionnés chaînons manquants. Bravo Molson d’encourager ce phénomène d’hypersexualisation des jeunes filles.
    Enfin, la chanson qui colle encore quelques jours après la fin du festival (et qui a déclassé le grand succès Tout nu sur la plage), Désolé pour hier soir. Reviens-nous vite le beau Mali!




  2. Sophie, j’ai une question à poser à tes lecteurs…
    Avez-vous déjà été dans un état d’ivresse avancé sans même avoir consommé aucune substance alcoolisée?
    Hé bien, si vous ne savez pas de quoi je parle, c’est que vous n’avez pas vu Champion un dimanche soir, après un orage psychadélique, dans un état de fatigue extrême, entasssé au milieu d’une foule en délire.
    Je suis certaine que le cerveau produit alors une drogue dont l’effet ressemble à celui de l’abus d’alcool…
    Je vous conseille donc un macaron pour le festival d’été…20$ en prévente…Et ce sera très rentable…Croyez-moi. Sensations fortes assurées :-)
    Peut-être se croiserons-nous l’an prochain???
    Une festivalière!



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