Retour en piste

Je vous néglige. Zut et rezut!
Mais je ne me néglige pas. Ah, ça non. Je ne manque pas d’activités et de temps pour dormir. L’équilibre parfait. En fin de semaine par exemple, je suis allée au Théâtre du Petit Champlain, ma salle de spectacle préférée, pour y voir K, un Suisse rencontré pour la première fois à Tadoussac, et découvrir Coeur de pirate, le groupe dont tout le monde parle, en première partie. J’ai tellement vu de spectacles l’été dernier que j’avais besoin d’une petite pause. Ça a été tout ce qu’il y a de plus profitable car j’étais en forme pour les retrouvailles.

Béatrice Martin
était seule sur scène, seule avec son piano. Elle n’a que… 19 ans? Comme quoi le talent n’a pas d’âge. J’aurais aimé avoir 10% de son assurance à son âge. J’ai fondu en entendant une des chansons que je préfère au monde, Étienne d’Août de Malajube, et que dire de C’était salement romantique, d’après une nouvelle de la très appréciée Marie Hélène Poitras, auteure de La Mort de Mignonne et autres histoires! Que j’ai aimé me faire bercer par ses textes, brillants, et sa voix fragile. Je sens que je vais la revoir très bientôt. Elle sera d’ailleurs de retour au Petit Champlain en mars prochain, à noter à mon agenda.
J’étais très contente de revoir K. À écouter encore et encore (en ce moment, ça doit bien faire 6 fois qu’elle joue), L’amour dans la rue, pour ses airs de fête foraine et surtout «Je voudrais m’emmêler dans tes bras, je voudrais me saoûler à ta joie, je voudrais faire la paix avec moi». K a des textes originaux, qui ne parlent pas tous d’amour comme c’est le cas de 80% des chansons.
Quand je vois des artistes que j’ai d’abord connu à Tadoussac, je me rends compte à quel point ce festival à un côté spécial. Les gens y sont pour la découverte, ils participent, interagissent avec des musiciens qu’ils ne connaissent pas. Ah Tadoussac! Ça a été le cas pour K aussi (hihi, le cas pour K). Il avait une super présence sur scène, mais il manquait la magie de Tadoussac qui soulève le coeur. Si vous en avez la chance, allez le découvrir. D’ailleurs, il vient souvent au Québec.
Voilà, c’est tout ce que vous aurez de moi, pour le moment.


Yann Perreau 2 soirs par semaine

Bon, je crois bien que ça fait 3 fois que j’essaie de boucler cette note, vais-je y arriver enfin ou ma vie est-elle occupée à ce point?
Mercredi soir dernier, dans le cadre du Festival Antenne-A, Yann Perreau était dj au Sacrilège. Quelle idée géniale. Le chanteur a fait montre d’un choix musical qui a su nous surprendre (je pense ici par exemple à une chanson de Stéphanie de Monaco), et qui nous a rappelé d’excellents souvenirs avec des chansons de Gainsbourg et de Lili Fatale. Dommage que personne n’ait osé danser un peu, car le chanteur-dj d’un soir avait su créer l’ambiance parfaite.
Et jeudi, comme l’a bien expliqué Éric dans sa dernière note, nous avions une fois de plus rendez-vous avec Yann, cette fois au Petit Champlain pour un spectacle tout en force, en folie, en poésie, en mélancolie. Presque tout le Septentrion et leurs amis y étaient. J’ai une fois de plus été hyptonisée par sa musique. Mes moments forts : La Lune d’Arthur H et Cloudy Mélancolie. Pas étonnant que le spectacle soit en nomination au prochain gala de l’ADISQ.
Gâtée n’est-ce pas, avoir la chance de voir Yann 2 fois dans la même semaine? Surveillez son livre qui sort chez VLB à la fin du mois d’octobre. J’ai comme l’impression, une très bonne impression d’ailleurs, que le bouquin va être pas mal intéressant, tant au niveau du contenu (à quoi d’autre peut-on s’attendre d’un artiste au talent brut) que du graphisme. Je serai la première à me le procurer chez ma libraire préférée.
Après un tel concert, je ne pouvais certainement pas retourner chez moi tout de suite. J’avais envie de chanter À la Lune avec mes copines et d’aller user les bancs de La Loge une fois de plus. Nous n’étions que trois pour cette partie de la soirée. Que font trois filles qui consomment une menthe à l’eau après un concert de Yann Perreau. Et bien, ça invente un jeu. Tenez-vous bien. Nous avons bien l’intention de déposer un brevet car nous croyons pouvoir amuser la terre entière avec le fruit de nos découvertes, et faire beaucoup beaucoup d’argent en commercialisant notre produit. Notre idée folle et palpitante consistait à soulever une glace avec une paille par la seule force de notre souffle. Des heures de plaisir je vous dis.
J’ai malheureusement manqué le reste du Festival Antenne-A, dont un concert ultra-intime d’Alexandre Belliard. Mais je vais me reprendre l’an prochain, car ce festival a su prendre sa place et n’est pas prêt de s’éteindre!


Osheaga

Pour cette deuxième édition du Festival Osheaga Music and Arts, http://www.osheaga.com/, les organisateurs nous en mettent plein la vue. Que d’artistes incontournables seront conviés les 8 et 9 septembre prochain au Parc Jean-Drapeau à Montréal. Un aperçu :
Dumas…
Gotan Project…
Martha Wainwright…
Peter Bjorn and John…
Pascale Picard…
Je crois rêver. Seul problème en ce qui me concerne, le prix du billet pour le week-end: 150$. Que je n’en vois plus un se plaindre du prix du macaron du Festival d’été, qui lui dure 10 jours! J’espère que vous y serez nombreux, moi j’aimerais bien me balader pendant ce temps dans les rues de Greenwich Village à Manhattan. À moins que…


Thomas Fersen

L’été, c’est vraiment très difficile de me discipliner pour tenir mon carnet. Il y a tellement d’événements à couvrir et de choses à faire (la piscine arrivant bien sûr en tête, tout comme boire une bière sur la terrasse de l’Inox sous un soleil de plomb ou bien une bouteille de rosé avec des shakis (je ne sais pas comment l’écrire mais c’est drôlement bon) sur celle, magnifique, du Thang Long de la côte d’Abraham, se promener dans les rues, seule, en groupe, avec un bébé, fêter pour un rien, pique-niquer, manger une glace à la pomme chez Érico, marcher sous la pluie, se balancer à minuit, voir la famille, aller à l’International de musique folk de Québec voir Émilie Proulx, Philippe B et Damien Robitaille, sans oublier travailler. Jusqu’à présent, c’est un été candide tout en musique). Vous aurez compris que le cellulaire est très pratique pour me rejoindre.
Donc, me voilà au rapport pour vous parler un petit peu de ma soirée de vendredi dernier à l’Anglicane, à Lévis. J’y ai vu pour la première fois Thomas Fersen accompagné de son musicien, Pierre Sangra. Malgré le manque de sommeil, je suis restée pantois du début à la fin face à ce duo ukulélé. Je croyais bien, après 3 chansons, que le son du ukulélé serait répétitif et qu’il me rendrait irritable, mais non il n’en fut rien. La voix rauque de Thomas était parfaite. Il est arrivé sur scène mi réservé, mi sûr de lui, portant fièrement la barbe et vêtu de fringues visiblement acquis dans une friperie. Les instruments d’accompagnement, outre les ukulélés, flûte à bec, mandoline, harmonica, ont laissé toute la place aux paroles des chansons. Je pense à deux moments forts où Thomas et Pierre assis chacun sur une chaise, se font face sans se regarder dans une pause nonchalente. C’était parfait, quasi religieux. Je dois dire que j’ai attendu avec fébrilité pendant tout le spectacle MA chanson préférée de Fersen. Et oui, bien entendu, il l’a fait. J’ai donc pu entonner «des mules en reptile», de la chanson Le Chat botté avec lui. C’était parfait. Je dois malheureusement me sauver prématurément, car c’est ma pré-fête aujourd’hui!!!


Épuisement festivalier nécessitant repos complet

Parfois, j’ai d’excellentes idées. Vous en voulez une preuve… prendre une semaine de vacances après le festival. Ah que je m’auto-congratule en ce moment. Je me suis trop investie pendant 10 jours si bien que dimanche après-midi, 3h00, je dis à MC que je suis tellement fatiguée que je ne pense pas pouvoir aller voir Dj Champion. Imaginez. Mais qu’avais-je bien pu faire pour être dans un tel état. Récapitulons donc les derniers jours du festival.
Jeudi soir: Petit pique-nique sur les plaines (en jeune fille moderne et avisée, j’avais eu la prévoyance de prendre un sandwich sur Maguire à Deux gourmandes). Nous avons manqué Tricot Machine (c’est ce qui arrive quand on fait débuter un spectacle à 18h30 et que je termine le travail à 17h00 et qu’il faut rejoindre tout le monde), mais nous nous sommes repris avec une entrée en matière plutôt intéressante avec La Rue Kétanou. Puis, ce fut un plaisir de voir les membres de Tryö, surtout Christophe Mali pour certaines, moi y compris évidemment… Il y avait des mois que j’attendais de chanter de ma plus belle voix avec eux Désolé pour hier soir. Quelle excellente chanson!! C’est chose faite et j’en suis très heureuse. J’ai pu enfin reconnaître Sortez-les que LB s’évertuait à me remémorer depuis quelques jours. Les charmants Français étaient visiblement heureux d’être là et nous aussi. Il y a longtemps que je n’avais pas vu une foule aussi enthousiaste. Point culminant en ce qui me concerne, L’Hymne. En repensant à ce concert, mes yeux deviennent illuminés. Revenez vite à Québec Tryö! Vous pouvez lire sur le blogue de leur tournée de nombreux commentaires de spectateurs qui ont, comme moi, visiblement apprécier ce moment en leur compagnie.
Vendredi au programme il y avait Électro-choc vol. II avec Plaster, Betty Bonifassi, Ariane Moffatt… Nous étions en avant de la scène, aux premières loges donc, pour vivre ce spectacle. Parce que le mot vivre s’impose vraiment ici. C’était fou, les gars sont fous, je ne pouvais m’empêcher de bouger, Betty a une voix et une présence scénique incroyables. La finale était géniale, tout le monde habillé en joueur de tennis. Impossible d’aller dormir tout de suite après ça, un détour par le Sacrilège s’imposait question de faire ralentir mes battements cardiaques. Enfin, question de retrouver Morphée au plus tôt (quelque chose comme 4h00 du matin), une menthe à l’eau à La Loge pour terminer cette soirée est un incontournable. N’est-ce pas?
Samedi: visite de mes parents, qui sont arrivés à 9h00…oh que c’est tôt. Pique-nique pour le premier anniversaire de Zac sur les plaines, un peu de Breastfeeders et ensuite Daran sous une pluie battante. Entendre Dormir dehors murmurée par un public clairsemé en raison de cette foutue pluie a été pour moi un petit moment magique. Comme je n’avais pas souper et qu’il était 11h30, détour à La Loge. Notre propriétaire préféré fait souvent montre de son impertinence, mais samedi, il est passé à un niveau supérieur. Vraiment, du grand art. Ce que j’ai pu rire! Retour à l’appart… encore une fois 4h00 du matin.
Dimanche, dernière journée. Après un sympathique déjeuner familial, c’est le choc physique. J’ai basculé dans un univers parallèle, plus aucune force. Question: Peut-on mourir d’épuisement? Il semble que non. Je me remets un peu pour préparer un souper familial d’au revoir à mon frère. Arrive 7h15, téléphone de LB. « Non, je suis tellement fatiguée, je ne peux pas aller voir Champion », que je lui dis. 7h20, on cogne à ma porte. Les filles viennent me chercher de force. Je ne peux absolument pas manquer ça. Grâce vous soit rendue en effet en cette journée dominicale. Ayoye! Comme l’an dernier, ce fut en quelque sorte une communion. Des éléments perturbateurs sur l’ecstasy nous ont d’abord fait reculer un peu dans la foule. Puis, je n’ai cessé de bondir et de sauter sur place. Que nous sommes chanceux, me disais-je, de t’avoir Maxime Morin. Conclusion post-Champion, oui, il est possible de trouver son troisième souffle.
Et pour les souvenirs laissés, voici mon top 3 de l’édition 2007
1. Champion et ses G-strings
2. Tryö
3. Manu Chao
Comme je suis totalement en accord avec Burp et son propos sur la scène Molson, allez lire son commentaire sur le sujet.
Les vacances donc. Le tout a débuté avec mes parents et un pique-nique improvisé. À cette occasion, nous n’avons eu de cesse de répéter tous en coeur, que nous sommes heureux. Hier, promenade et dîner avec Annie, qui travaille tout à côté de chez moi. Aujourd’hui, pendant que je dis au revoir à mon petit frère qui quitte pour l’Australie faire une présentation à un éminent congrès sur le VIH, j’apprivoise mon appartement que je n’avais vu, jusqu’ici, que pour dormir ou à peu près. J’ai, jusqu’à demain, une petite pensionnaire, mon chat qui habituellement se trouve chez mes parents. Elle a d’abord eu peur du bruit des chevaux, mais là je pense qu’elle assume pleinement son rôle de chat du Vieux-Québec. Pour se reposer, elle semble préférer Bénabar aux Têtes Raides :P J’en ai pris bonne note.
Cet après-midi, repos sous un soleil radieux. Quoi de mieux pour renouer avec la lecture? J’ai débuté Le Temps n’est rien dont Éric avait dis quelques mots sur son carnet l’an dernier. Dès les premières pages, quoi qu’un peu désorientée, je me suis laissée prendre par l’histoire et les personnages de Claire et d’Henry (qui est bibliothécaire à la Newberry Library de Chicago. Ça m’a fait penser 1/4 de seconde au bureau parce que nous avons un projet de publication en cours avec cette institution). J’ai hâte de voir si je vais continuer à aimer ça.
Ah le repos, je commence à apprécier terriblement ça je pense.


Ce que je retiens

Patrick Watson, j’ai assisté au spectacle de Patrick Watson. Vous rendez-vous compte du moment que j’ai pu vivre? Je l’avais raté lors de son passage l’hiver dernier au Théâtre du Petit Champlain puis à Tadoussac (bénévolat oblige). Il était hors de question que cela ne se reproduise. Alors, ni le vent, ni la pluie, ni la neige (eh, faut pas exagérer quand même) n’aurait pu m’empêcher de me déplacer au Pigeonnier pour entendre et apprécier, je le répète pour une troisième fois, l’incroyable Patrick Watson. Je me suis rendue compte d’ailleurs que je le connaissais sans le savoir depuis quelques années déjà par le biais du disque Café Méliès vol. 2 où on retrouve Gnossienne 1 live, qui était à l’époque (2004, quoi, ça ne me rajeunit pas) une de mes chansons préférées.
Mention spéciale au décor offert par notre bien-aimée nature, dramatique et mélancolique à souhait avec ce ciel voilé de brume. Tout était donc en place, en symbiose presque, pour me laisser bercer par cette voix aérienne. Malgré le buzz qui l’entoure, Patrick n’a rien perdu de son côté gamin, révélé entre autres par de nombreux éclats de rire tout au long du spectacle. Ça le rend tellement attachant. Les moments incontournables pour moi, la chanson Man under the sea qu’il a interprété a cappella. Je l’imagine encore, ses mains en porte-voix. Que c’était envoûtant, que c’était doux. La dernière chanson, qu’il a entièrement improvisée, était quelque chose, le reflet de son talent. D’un bout à l’autre du concert, j’avais l’impression qu’il ne chantait que pour moi. C’est ce qu’on appelle réussir à créer une bulle, un univers, même sur une scène extérieure.
Revenue sur terre, autre journée, autre type d’émotion complètement. Toujours accompagnée de mes partenaires de crime, nous n’avons pas voulu manquer, sur le vert gazon des plaines, l’occasion d’exorciser une chanson que nous traînons depuis 1 mois, la fabuleuse Tout nu sur la plage des Trois Accords. Et non, ça n’a pas fonctionné. Au contraire, elle est encore bien collée au creux de ma tête. Ne soyez pas surpris de me l’entendre entonner de façon peu subtile sur un trottoir du Vieux-Québec. Je m’excuse à l’avance.
Mercredi, ma seule soirée de répit du festival et il pleuvait. J’en ai profité pour aller voir Ratatouille avec mon frère et sa copine, le film que j’attendais depuis des semaines. Il s’agit indéniablement d’un autre succès de Disney-Pixar. D’abord, c’est une histoire originale, celle d’un rat qui veut réaliser son rêve, devenir l’un des plus grands chefs de Paris et qui se retrouve incognito dans un des plus grands restaurants à aider le garçon-poubelle Linguini. Puis, l’aspect graphique est vraiment réussi: Paris, on s’y reconnaît (bon, il y a bien quelques clichés comme la Parisienne au béret), les aliments ont l’air frais et bon (ça me donnait envie d’aller faire l’épicerie) et tous les personnages sont bien rendus. Il y a aussi plusieurs mises en scène qui nous ont faire rire. Comme tous les films d’animation, il y a des valeurs que les auteurs veulent faire passer. Dans le cas présent, la confiance en soi, l’acceptation de la différence, les travers de la malbouffe, la supériorité culinaire des Français :) . Moi, ce que j’en retiens? Comme le dit Auguste Gusteau «Tout le monde peut cuisiner». C’est un film parfait pour moi, qui me rassure dans mes faiblesses. Ah et le ratz, Remy, qu’il est beau (je le veux, je le veux, je le veux).
ratatouille.jpg
Ce soir, retour aux choses sérieuses. C’est LE spectacle que j’attends, celui de Tricot Machine, de La Rue Kétanou et de Tryo!


Que des moments forts ou presque

Soirée parfaite vendredi. Le ciel était clair, la température idéale. Direction, plaines d’Abraham pour assister au concert de Manu Chao. Nous n’étions que MC et moi pour vivre ce moment incroyable. Toutes avaient déserté. Je ne veux donc pas tourner le fer dans la plaie, mais c’était LA soirée. Quelle énergie, que c’était bien. Mettez tous les points d’exclamation que vous voulez. Pour moi, c’est le moment du festival jusqu’à présent. Les musiciens de Radio Bemba Sound System sont non seulement incroyables mais ils avaient un réel plaisir sur scène, plaisir tout à fait communicatif. Deux heures à danser sans arrêter, il y a longtemps que je n’avais pas vécu ça. Ah et commentaire vraiment fille, mais pourquoi s’en priver. Manu, me gustas tu. Après, il y avait le Bangditos Theater. Sincèrement, je n’ai pas compris, le pourquoi du comment de ces pompiers pyromanes. Assez décevant et c’était le commentaire unanime autour de nous. Mais nous ne nous sommes pas laissées abattre et sommes allées bouger à un jam improvisé au sortir des plaines avant de faire un détour à la fontaine de Tourny, où plein de gens s’étaient rassemblées. J’ai dû rentrer ensuite parce que mes pieds souffraient trop.
Samedi matin, déjà l’heure de se lever pour un déjeuner chez LB. Comme sa nièce était là, nous sommes allées nous amuser avec elle au parc. Il n’y a rien de tel que de se balancer nonchalamment pour faire ressurgir des souvenirs de mon passé pas si lointain. Petit instant de bonheur avant qu’une fillette ne me réclame MA balançoire précisément. J’ai, à contre-coeur et sous la pression de mes amies, abdiqué et lui ai laissé. MC et moi avont passé le reste de l’après-midi à errer. Voilà 3h30, il faut se bouger pour planifier la soirée.
Moi: Ah, il faudrait que je passe chercher mon disque que j’ai commandé chez le disquaire, il est arrivé.
MC: Allons-y, c’est juste à côté.
Moi: On ira demain, là ça ne me tente pas.
MC: Ben non, on y va, ça va être fait.
Moi: Bon, ok.
Bon conversation très plate me direz vous, mais la suite est drôlement plus intéressante. Arrivée à destination, non sans avoir rouspété tout le long, 2 minutes et quart plus tard, je me dirige, comme à l’habitude vers la section Artistes français. MC me dit soudain de regarder vers le fond du magasin. Comme je ne vois rien, elle me prend par les épaules et oh que vois-je soudain? Philippe Brault, Guido del Fabbro, Josiane et surtout Philippe B. Tous musiciens de Pierre Lapointe. Comme c’est agréable ce festival et d’habiter dans ce quartier par la même occasion.
C’est le spectacle de Pierre qui était prévu à notre horaire ce soir-là pour les 10 filles de notre groupe. Bien sûr, il a fallu qu’il pleuve pendant nos 40 minutes de pique-nique. Nous avons toutes craqué pour le Français Jamait qui a réchauffé la foule. Allez écouter des extraits de son album Le coquelicot sur son site. C’est rafraîchaissant, c’est entraînant. Une belle découverte et un disque que je vais me procurer. Pierre Lapointe, quant à lui, il faut absolument le voir en spectacle au Pigeonnier. Comme l’an dernier, ce fut un moment magique qui a passé trop vite. Un spectacle qu’il a su renouvelé en ajoutant par exemple une chanson d’Aznavour. Il est arrivé sûr de lui, arborant lunettes et nouvelle coupe de cheveux. Son look correspond bien au personnage qu’il est sur scène. J’aime tellement le moment où il faut (ça va de soi) sautiller sur Deux par deux rassemblés. Frisson lors de La forêt des mal-aimés.
La soirée n’allait certainement pas se terminer là. Nous sommes sorties ensuite au Sacrilège où nous avons terminé notre pique-nique au bar (interrompu par 40 minutes de pluie dans toute la journée). Nous avions particulièrement l’air sympathiques avec notre melon d’eau, notre reste de baguette et de fromages. Nous avons terminé la soirée, ou plutôt la nuit, par un saut à La Loge de 2 minutes, qui s’est étiré semble-t-il plutôt jusqu’à 40 minutes pour boire une petite menthe à l’eau. Sage n’est-ce pas?
Les dimanches matins sont toujours pénibles. Bref arrêt au Carré d’Youville pour entendre Intakto. Et ensuite ce fut baignade à la pateaugeuse au parc de l’Esplanade où un gentil touriste a accepté gentiment de nous prendre en photo, non sans ajouter : « You look like a rock group ». On ne chante pas encore, mais on a déjà l’attitude. C’est ce qui compte dans le fond, le succès nous attend c’est évident. Les plaines ont déroulé son beau gazon vert pour accueillir notre farniente d’après-midi. Retour à la maison le coeur léger. La fin de semaine fut mémorable. Et ça continue demain avec Patrick Watson.


Mister Renaud

Je tiens tout d’abord à dire qu’il n’est pas tombé de pluie hier soir. Je le savais! Et vlan dans les dents pour Environnement Canada. La soirée a débuté avec un jambon-beurre et une bouteille de vin à La Loge avec, en trame de fond, la vedette du jour, j’ai bien sûr nommé Renaud. Petit aparté, non, je ne sens pas la citronelle OK. Je ne sais pas ce que tous les inconnus ont à me dire ça.
Extrait de conversation pendant que nous attendions les filles.
Moi: C’est chien.
LB: Non, c’est Saint-Chinian.
J’ai trouvé la réplique très drôle. MC est arrivée toute heureuse d’avoir croisé Alexandre Belliard sur la rue en venant nous rejoindre. Moi, j’ai croisé Épicure, momentanément sans Burp.
Alors ce spectacle? 8h42, Renaud arrive sur scène, oui 3 minutes en avance. Constat de départ: sa voix, malgré ses efforts, n’était que l’ombre d’elle-même (à la fin c’était un peu mieux). Ça n’a rien à voir avec ce que l’on peut entendre sur disque. Ça m’attriste un peu. J’aurais souhaité que son passage soit vraiment inoubliable. La sonorisation, vraiment pourrie, a fait en sorte que nous n’avons absolument rien entendu de ses interventions entre les chansons. Alors pour l’ambiance, on repassera. Ça faisait vraiment plaisir par contre d’entendre Les bobos et Leonard’s song*, de son plus récent album, tout comme les incontournables Dans mon HLM, Héxagone, Chanson pour Pierrot, Quand le vent soufflera. Ça m’a donné envie de me procurer Rouge Sang et une compil. en prime. La chanson que je voulais entendre était Rien à te mettre (de Benoît Dorémus) qu’il a reprise en concert. Malheureusement pour moi, il ne l’a pas faite. Bref, déception d’une part, mais je suis contente d’avoir vu au moins une fois cette légende de la chanson en spectacle. Mention spéciale à AG pour ton talent, ma foi inné, à faire embarquer une foule.
Pour les Cowboys, c’est bien ce que je pensais. J’ai changé (voir ma note d’hier). Ça ne me rejoint plus.
Ce soir, vous me trouverez à Manu Chao.
*Pour en savoir plus, http://fr.wikipedia.org/wiki/Leonard_Peltier


Le Festival d’été de Québec, ça débute aujourd’hui

Bon, j’ai dormi 12 heures la nuit passée. Je pense être maintenant fin prête pour attaquer 10 jours de festival. Il ne reste que 10 petites heures avant le début officiel. Vous brûlez d’envie de connaître ma programmation personnelle n’est-ce pas?
Renaud
Ce soir, ça débute vraiment en force avec Renaud. Encore jamais vu en spectacle, alors imaginez un peu mon état d’excitation. L’occasion est trop belle d’écouter les pièces de son dernier album, Rouge Sang, et quelques vieux succès mythiques afin de renouer avec son côté rebelle qu’on aime tant. Ta ta tam!! J’espère qu’il va faire une chanson en particulier… je ne vous dis pas tout de suite laquelle, question superstition :p
Les Cowboys Fringants
Ensuite, 23 h (non non, je n’arriverai pas en retard demain matin au boulot), les Cowboys Fringants. J’adore leur matériel. Ils m’ont par contre toujours un peu déçue en concert. Je trouvais qu’il manquait ce petit investissement qui pourrait rendre inoubliable leur passage au lieu d’écouter une pièce après l’autre, sans qu’il ne nous en reste grande impression le lendemain. Comme ça fait deux ans que je ne les ai pas vu, peut-être que je verrai les choses différemment. Après tout, Sarkozy n’est pas le seul à avoir changer.
Ah et au fait, la pluie, tu peux bien passer ton tour jusqu’à mercredi prochain, c’est ma seule journée off. Je n’accepterai que ta soeur, l’humidité, qui rend mes cheveux tellement indisciplinés.
Petit clin d’oeil en terminant à mon père qui est en vacances pour 1 mois. Je crois bien que c’est une première à vie pour ce workaholic invétéré. Allez, on décroche le téléphone et on respire!


Vous saurez où me trouver

C’est avec fébrilité et excitation que j’ai pris connaissance hier de la programmation du Festival d’été de Québec 2007. Pas de grandes suprises, mais des artistes que je prendrai plaisir à revoir (je pense surtout à Pierre Lapointe, Plaster, The Breastfeeders, Patrick Watson)… Du côté français, je ne serrai pas du monde en attendant de voir Renaud bien sûr, la Rue Ketanou, Manu Chao et surtout, un de mes groupes préférés, j’ai nommé Tryö.
Du 5 au 15 juillet, il n’y a que 3 soirs où je ne pense pas me rendre au Festival (quoique j’habite maintenant en plein coeur de l’action). À moi donc, le Parc de la Francophonie qui deviendra quasi mon deuxième logis.